Le cinéma japonais

日本映画

Les principaux réalisateurs

Les principaux films




Le cinéma fut introduit au Japon vers 1905.
Les premiers films japonais reprennent les œuvres du théâtre populaire, le théâtre kabuki, où les rôles féminins étaient tenus par des hommes. Ce type de théâtre était généralement très stylisé et irréaliste.
Jusqu'en 1916, les films japonais ne sont pas très évolués techniquement, et les acteurs sont filmés en pied. Le cinéma japonais utilisait un narrateur (le benshi) pour expliquer et commenter les films, pratique maintenue jusque dans les années 1930.
Quelques cinéastes japonais, dont Kaeriyama Norimasa, commencent à engager des femmes pour tenir les rôles féminins et s'inspirent de l'Occident en utilisant davantage le montage, et en traitant de sujets plus réalistes.

Le tremblement de terre de Tokyo de 1923 détruit les studios de cinéma et interrompt temporairement la production, provoquant l'importation massive de films américains. Quelques réalisateurs font leurs études à Hollywood, et des fictions s'inspirant du western commencent à être produites. Le Japon a également un cinéma d'avant-garde, assez proche de celui existant en France.
À la fin des années 1920, le cinéma japonais, et en particulier les films de sabre, se modernise grâce au réalisateur Daisuke Ito. Des cinéastes expriment une critique sociale à propos de thèmes en vogue à l'époque (ces films étaient appelés " films à tendance "), et cela continue pendant la décennie suivante, jusqu'à la censure militaire.

Les films parlants sont introduits au Japon avec deux ans de retard sur l'Europe, en partie à cause de l'attachement d'une grande partie du public japonais pour les films muets avec un benshi commentant le film.
Les sujets classiques continuent à être traités, mais le cinéma japonais aborde avec plus de réalisme que le cinéma occidental la vie des classes pauvres, notamment par Sadao Yamanaka dans le film Pauvres humains et ballons de papier (Ninjo kamifuse, 1937).

Lorsque les militaires prennent le pouvoir, ils mettent en place des lois pour contrôler le cinéma, sur le modèle de ce qui existait dans l'Allemagne nazie: les scénarios subissent une censure préalable, et on influence le choix des thèmes abordés, afin de favoriser activement la participation à la guerre.
Akira Kurosawa fait ses débuts de cinéaste en réalisant ces films de politique nationale, avec Sugata Sanshiro, (1943) et le Plus Beau (Ichiban utsukushiku, 1944), mais cependant il est possible d'éviter ce genre de films en traitant des sujets en vogue à l'époque, comme le fait Mizoguchi.
Le nombre de sociétés de production est réduit à trois et la production tombe à environ cent films par an.

Après la guerre, les autorités d’occupation détruisent la moitié des films de guerre et interdisent la production de sujets d’actualité pendant deux ans. Seulement dix longs métrages sont tournés en 1945.
Dans les années 1950, les films japonais percent pour la première fois sur le marché international, avec les films de Kurosawa Rashomon (1950) et les Sept Samouraïs (1954). On découvre en Occident Mizoguchi (Les Contes de la lune vague après la pluie, Ugetsu Monogatari, 1953), Ozu (Voyage à Tokyo, Tokyo monogatari, 1953), Satsuo Yamamoto, Kaneto Shindo.

Le Japon se met à produire toute une série de films de science-fiction. Le premier est Godzilla (1954), qui connut de nombreuses suites et variantes. De nouveaux réalisateurs, tels que Kon Ichikawa avec la Harpe birmane (Biruma no tategoto, 1956) et Masaki Kobayashi avec la Condition de l’homme (Ningen no joke, 1959-1961), mettent l’accent sur les problèmes sociaux et moraux.

Au début des années 1960, le Japon voit l’équivalent de la Nouvelle Vague française.
La compagnie de production Shochiku finance plusieurs films à petits budgets, réalisés par de jeunes cinéastes, dont Nagisa Oshima, Masahiro Shinoda, Yoshishige Yoshida, Shuji Terayama.
Parmi eux, Oshima effectue les recherches stylistiques les plus radicales dans des films tels que Pendaison (Koshikei, 1968) et le Journal d’un voleur de Shinjuku (Shinjuku doroba nikki, 1969), traitant de sujets jusqu’alors tabous, par exemple les traitements infligés aux Coréens du Japon.
Les nouveaux réalisateurs abordent aussi la révolte de la jeunesse.
À cette même époque, la télévision se développe, et la production cinématographique subit alors un important déclin.
Vers les années 1970, le nombre d’entrées dans les salles chute de 80 p. 100.

Un exemple spectaculaire de cette désaffection massive des spectateurs est l'insuccès total de Dodes'caden (1970), une admirable méditation de Kurosowa sur la misère en périphérie des grandes villes, dans laquelle son humanisme pessimiste et lucide se manifeste avec une intensité sans précédent.
Pour la première fois, les films américains s’imposent au box-office. Le gouvernement apporte son soutien financier pour améliorer la qualité de la production en 1972. Cela permet de donner leur chance à de jeunes cinéastes talentueux ; cependant, le déclin n'est pas stoppé et se poursuit jusque dans les années 1980, époque où la plupart des studios avaient pratiquement cessé toute production.
La plupart des réalisateurs de talent travaillent pour les petites compagnies indépendantes, comme Shohei Imamura (la Ballade de Narayama, Narayamabushi-ke, 1983), Juzo Itami (Tampopo, 1986) et Shinya Tsukamoto (l’Homme de fer, Tetsuo, 1992).

Les plus gros succès commerciaux récents furent des dessins animés tirés des mangas, comportant des scènes très violentes, mais avec une animation assez limitée. Cependant le cinéma occupe toujours au Japon une place importante proportionnellement à la taille du pays.


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