Takashi Miike

(三池 崇史)


cinéaste japonais

(biographie) (filmographie) (quelques films)

(Osaka 24 / 8 / 1960 - )


Biographie

Takashi Miike est né le 24 août 1960 à Yao, petite ville près d'Osaka.

Miike entre à l'âge de 18 ans à l'Academy of Broadcasting and Film de Yokohama et en ressort diplômé. Il commence par travailler pour la télévision, notamment en réalisant plusieurs téléfilms. Il fait ses début à l'Academy of Broadcasting and Film de Yokohama à l'âge de 18 ans. Il se trouve sous la tutelle des plus grands réalisteurs,comme Shohei Imamura ou Hideo Onchi.

Diplômé de l'académie, il se perfectionne pour devenir l'assistant réalisateur de de Shoei Imamura et d'Hideo Onchi. En 1991 avec Hit and Run, il se lance dans le monde de la réalisation. Son premier grand film sera la réalisation des "Affranchis de Shinjuku" en 1995 , un policier assez violent. Le monde de la violence selon Takashi Miike reste un domaine dans lequel il pose un certain nombre de références.

Grâce à ce film, Takashi Miike va connaitre une vraie reconnaissance avec l'Association Japonaise des Producteurs de Films qui le proclame "Grande Découverte de l'année" et va suivre en 1996 le film "Graine de Yakuza" qui lui vaudra d'être parmis les 10 meilleurs films de l'année par Time Magazine. Il réalise de nombreux films qui sortent directement en vidéo, appelé au Japon le V-Cinema. Grâce à celui-ci, il pourra réaliser de nouveaux films, qui demanderont peu de budget.

Ce cinéaste est très prolifique, puisque ayant réalisé plus de 50 films en un peu plus de dix ans. Beaucoup de ses films peuvent être, à première vue, classés dans un genre spécifique (film de yakuza, de science-fiction, d'horreur, comédie…), mais ces classifications ne peuvent jamais prendre en compte l'intégralité du film tant le mélange des genres est fréquent chez Miike. Sa réalisation est très technique et riche en effets. Il est principalement connu pour réaliser un cinéma où la violence comme le loufoque ou le fantastique surgissent hors des conventions et où de nombreux tabous sont transgressés, sans toute la mise en condition du spectateur qui a fréquemment lieu en ces circonstances.

Cette attitude décomplexée le fait ainsi apparaitre comme un cinéaste violent, déjanté et provocateur alors qu'il réalise aussi de nombreux films contemplatifs et poétiques tels que The Bird People in China ou La Mélodie du malheur. Ceux-ci sont cependant moins remarqués par le public et les médias qui, conditionnés à voir (ou montrer) uniquement certaines violences abordées de manière stéréotypée, deviennent hypersensibles à des formes ou des modes de violence sortant des schémas convenus par la morale commune.

Le style de Miike est souvent considéré par ses détracteurs comme misogyne, bien que les personnages féminins de Miike conservent généralement le pouvoir, qu'elles utilisent pour renverser les principes établis du patriarcat japonais (par exemple dans le film Audition (1999) ou dans Visitor Q (2001). L'un de ses films les plus controversés est sans conteste l'ultra-violent Ichi the Killer (2001), adapté du manga homonyme avec dans le rôle principal Tadanobu Asano en yakuza sado-masochiste.

La violence extrême fut initialement employée pour promouvoir le film : pendant la première internationale au Toronto International Film Festival en 2001, le public reçut des sacs pour vomir incrustés du logo du film comme objet promotionnel . (source partielle : Wikia)


Filmographie sélective


Quelques films en détail

 

*Full Metal Yakuza (Full Metal Gokudô) film japonais de Takashi Miike, sorti le 5 décembre 1997, scénario de Itaru Era, d'après une histoire de Hiroki Yamaguchi, musique originale de Kôji Endô et Sound Kids, photographie : Shohei Ando, durée : 102 minutes;
avec Tsuyoshi Ujiki (Hagane Kensuke), Yasushi Kitamura (Tosa), Shoko Nakahara (Yukari), Ren Osugi (Nakame) , Takeshi Caesar, Yuichi Minato, Tomorowo Taguchi, Kôji Tsukamoto

Un jeune Yakuza, Hagane, tout au bas de l'échelle, est pris en sympathie par son grand patron, le chef du clan Tousa, alors que celui-ci se prépare pour une expédition punitive. Celle-ci tourne mal et Tousa finit en prison pour plusieurs années.

À sa sortie de prison, Hagane, qui a fait ses preuves est chargé d'aller le chercher. Seulement il n'est pas le seul à l'attendre et se retrouve au beau milieu d'un règlement de compte qui vise son patron. Laissé pour mort, Hagane est cependant recueilli par un scientifique : Hitagu Genpaku, qui a décidé de faire de ses restes, mélangés à ceux de Tousa, un homme parfait, mi-homme mi-machine pleine de métal, prêt à rendre service à la société.

Cependant, c'est sans compter sur le désir de vengeance de Hagane, dont les nouveaux pouvoirs lui donnent enfin la dimension de ses ambitions : devenir un vrai Yakuza.

Dans la suite, le héros part en guerre contre les yakusas qui l'ont trahi, les explose tous, puis contre ses anciens amis, qu'il n'arrive pas à éliminer (une conscience, peut-être, au fond de la machine?) - et du coup il part en retraite dans une maison improvisée sur la plage, le temps de faire le point et de se laisser dépérir. Tout ça, bien sûr, avant le règlement de compte final, où ses amis paieront, comme tous jusque là, le prix fort de la trahison!

Comme de nombreux films de Takashi Miike, Full Metal Yakuza est un film inclassable. Alors qu'il commence comme un pur film de Yakusa, thème récurrent chez Takashi Miike, Full Metal Yakuza tombe brusquement dans la folie et le comique.

Full Metal Yakuza est une relecture plutôt parodique du Robocop de Verhoeven et fonctionne très largement sur ce principe, ultra-généreux , d'en donner au spectateur pour son argent. C'est un film tourné à l'origine pour le marché de la vidéo, et que ce n'est donc pas forcément tâche aisée. Mais Miike s'affranchit de bon nombre de règles de décence pour parvenir à ses fins.

Takeshi Miike se promène allègrement et sans complexes entre effets gores réussis (têtes coupées, langues sectionnées) et effets numériques très approximatifs (le coup du vélo qui va à 500 km/h , les éclairs, les super-pouvoirs); entre l'humour potache (voir la garde du héros contre les balles!) et le sexe hardcore (un petit avant goût de DoA2, le côté Sado-Maso en plus); entre le touchant et le ridicule.a fin est un monument de brutalité et de… n'importe quoi, mais on sent bien que c'est parce que Miike a choisi une approche cinématographique différente: celle du plaisir déjanté et sans concessions.

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