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Blog de Nezumi Dumousseau

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7/11/2007

La mort d’un héros ?

Classé dans: — @ 2:24 :pm

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Le général Paul Tibbets est mort paisiblement le 1er novembre 2007 à Columbus, dans l’Ohio. Il n’a jamais exprimé de regrets : « Nous n’étions pas indifférents, mais il fallait passer outre cela. Nous savions que cela allait tuer des gens, mais ma priorité était de faire le meilleur travail possible pour mettre fin à la guerre le plus vite possible ». « Je dors bien toutes les nuits, avait-il ajouté. Il s’agissait, à ses yeux, de faire son «devoir patriotique».

Avant son décès, il a cependant fait savoir qu’il ne voulait ni funérailles ni pierre tombale, par peur de déclencher des manifestations de protestations.

Mais remontons un peu l’histoire:

Le 17 décembre 1944, le 509th Composite Group de la 20th Air Force commence à s’entraîner dans l’Utah à des bombardements d’un type particulier: larguer une unique charge depuis une altitude très élevée.
En fait, seul son chef, le colonel Tibbets, connaît la teneur de leur mission. Les équipages s’entraînent ensuite à des largages de “citrouilles", des conteneurs sans charge nucléaire.
Le 18 mai 1945, le 509th arrive à Tinian, dans les îles Mariannes et commence en juillet le largage de “citrouilles” bourrées d’explosifs classiques sur des objectifs japonais, pendant que, dans le plus grand secret, “Fat Man” et “Little Boy", les deux bombes atomiques d’un type différent, sont convoyées et assemblées.

Le 25 juillet, avant même la réponse du Japon à l’ultimatum lancé le jour même, Tibbets reçoit l’ordre d’utiliser une de ses “armes spéciales” dès que la météo le permettra, à partir du 3août, sur l’une de ces quatre cibles: Hiroshima, Kokura, Niigata ou Nagasaki. La cible devait être clairement visible et le bombardement s’effectuerait à une altitude proche de 30 000 pieds (environ 9100 m).
Le 6 août 1945, à 1h 37, trois B-29 décollent de Tinian pour une reconnaissance météo au-dessus d’Hiroshima, Nagasaki et Kokura. Les équipages de ces appareils avaient également pour mission d’observer les effets de la bombe.

À 2h45, le colonel Tibbets décolle à bord de l’Enola Gay. Il a donné à son appareil les prénoms de sa mère. Son appareil modifié (qui ne comportait pas de tourelle de mitrailleuse, hormis à la queue) emporte “Little Boy". Au passage au-dessus d’Iwo Jima, le capitaine Parsons se glisse dans la soute pour amorcer la bombe. L’Enola Gay grimpe alors pour atteindre son altitude de bombardement.


le B29 Enola Gay

Le temps était très clair sur Hiroshima. La ville avait été épargnée par les raids américains et c’était à peine si une douzaine de bombes étaient tombées sur la ville en trois ans. Les habitants s’étaient accoutumés à voir leur cité survolée par les B-29 qui allaient bombarder d’autres villes du Japon.

Compte tenu des observations, l’Enola Gay se dirige vers Hiroshima. À 7h30, les habitants d’Hiroshima pouvaient entendre le signal de fin d’alerte.
Pendant ce temps, dans l’Enola Gay, le colonel Tibbets cède sa place au commandant Ferebee, le bombardier de l’équipage.

À 8h 14, “Little Boy” est larguée et l’Enola Gay fait un rapide virage sur l’aile pour éviter le souffle de l’explosion. Cinquante-trois secondes plus tard, la bombe atomique explose à 580 m au-dessus d’Hiroshima.

Dans les appareils qui survolent Hiroshima et s’en éloignent, les mitrailleurs de queue sont éberlués par le spectacle.
Tibbets fit demi-tour. Il voit monter au-dessus d’Hiroshima un énorme nuage qu’il décrira comme un énorme baril de goudron en ébullition qui s’élevait en altitude.

Il se pose à Tinian à 14h 58 et est aussitôt décoré ainsi que son équipage.

Le colonel Paul Tibbets était né en 1915. Contrairement à certaines rumeurs, il ne devint pas fou et continua à servir l’US Air Force. Il est nommé général et reçoit onze décorations. Il part à la retraite le 31 août 1966 après presque 30 ans de carrière militaire.

De 1970 à 1985, il dirige une compagnie d’aviation privée.

Il a donné jusqu’en 2006 des conférences pour relater ses exploits. Il possède un site web officiel où des souvenirs sont en vente ( maquettes de la bombe). Sur la dizaine de pages du site, aucune allusion aux victimes de la bombe, aucune évaluation des morts et blessés, aucune sorte de compassion.

La puissance dissipée par la bombe a été estimée à 14 000 t de TNT. Cette énergie est transformée en chaleur et en souffle pour 85% et en radiations pour 15%. Chacun de ces trois effets est dévastateur.
Dès le premier millionième de seconde, l’énergie thermique est libérée dans l’atmosphère et transforme l’air en une boule de feu qui atteint un kilomètre de diamètre en quelques secondes au-dessus d’Hiroshima.
Au sol, la température atteint plusieurs milliers de degrés sous le point d’impact.

Dans un rayon de 1 km, tout est instantanément vaporisé et réduit en cendres. Jusqu’à 4 km de l’épicentre, bâtiments et humains prennent feu spontanément ; les personnes situées dans un rayon de 8 km souffrent de brûlures au 3° degré.
Après la chaleur, c’est au tour de l’onde de choc de tout dévaster: engendrée par la phénoménale pression due à l’expansion des gaz chauds, elle progresse à une vitesse de près de 1.000 km/h, semblable à un mur d’air solide.
Elle réduit tout en poussières dans un rayon de 2 km. Sur les 90.000 bâtiments de la ville, 62.000 sont entièrement détruits.

La nouvelle de la destruction d’Hiroshima parvient à Tokyo le 7 août, laissant le gouvernement japonais sceptique et sans réaction.
Le 9 août c’est Nagasaki.
Le 15 août, l’empereur du Japon, Hiro-Hito, annonce la capitulation sans condition de son pays.
Le 2 septembre 1945, la capitulation japonaise est signée à bord du Missouri, provoquant la fin de la Seconde Guerre Mondiale.

Voir aussi:

Voir page détaillée sur l’origine et les préparatifs de la production de la bombe

Le choix des cibles et l’étude des impacts de la bombe daté du 12 mai 1945

L’ordre d’utiliser une de ses “armes spéciales” daté du 25 juillet 1945


Photo prise à 8h58 par un membre de l’équipage de l’Enola Gay altitude du nuage ~ 12 000 m (source US Army)

6/10/2007

L’ennemi intime, un film nécessaire

Classé dans: — @ 10:27 :am

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L’Ennemi intime de Florent Emilio Siri était un film attendu et il n’a pas déçu. Malgré quelques réserves dans la presse sur le caractère un peu “Hollywoodien” du réalisateur. Mais la caution du scénariste Patrick Rotman nous assure que le spectaculaire de certaines scènes n’enlève rien à la fidélité à l’Histoire. Oui les Français ont utilisé le napalm, oui des villages ont été massacrés (des deux cotés), oui la torture a existé (des deux cotés).

La force du film de Siri réside dans le parfait équilibre entre le fond et la forme ; entre le propos et le style.

Le spectateur est au cœur du conflit, dans les hautes montagnes de Kabylie. Le soleil écrase tout , la peur devient palpable. La guerre devient un effrayant et fascinant spectacle, mais sans cette once de complaisance qui rendrait l’entreprise malsaine. Ensuite, la caméra cadre les visages, dit l’angoisse et la folie qui se saisissent du campement et les coups tordus pour justifier les exactions.

La manière est spectaculaire, avec des scènes à couper le souffle : la découverte silencieuse d’un village désert après le massacre de ses habitants ; les plans vertigineux d’un groupe de combattants, à flanc de montagne, après un bombardement au napalm.

Mais il faut aussi parler de la scène centrale, la confrontation entre le héros aux idéaux malmenés et le capitaine, figure de la résistance, qui a renoncé aux siens et justifie tout. Ce dialogue sur les enjeux et méthodes de cette guerre est attendu, presque trop pédagogique. Pourtant, fortement incarné par des comédiens talentueux, et porté par un scénario honnête et courageux, il sonne juste. Moins spectaculaire, la permission de Terrien à Grenoble, quand mesurant la distance qui les sépare, il renonce à retrouver sa femme et son fils, porte le témoignage du traumatisme, souvent indélébile et caché qui a marqué les participants à leur retour en France.

Le Vietnam a inspiré aux Américains Apocalypse now, Platoon, Voyage au bout de l’enfer ouFull Metal Jacket, pour ne citer que ceux-là. Les trois premiers sont sortis moins de 4 ans après la fin de la Guerre du Viet-Nam. Le film de Siri est la première tentative pour appréhender globalement cette guerre.

Les précédents films sur la guerre d’Algérie étaient pour les premiers très indirects et allusifs, Cléo de 5 à 7 (1962) d’Agnès Varda, Muriel (1964) d’Alain Resnais. Godard (Le Petit Soldat , 1960) et Alain Cavalier ( L’Insoumis, 1964) font figure de pionniers pour une approche plus directe. Les suivants traitaient en particulier d’un aspect précis du conflit algérien: La Bataille d’Alger (1966) de Gillo Pontecorvo pour la guerilla et contre-guerilla urbaine, Avoir 20 ans dans les Aurès (1971) de René Vautier parlait du conditionnement d’appelés réfractaire et de l’impasse de la désertion. Pour La Question (1977), de Laurent Heynemann, ce fut la torture ; pour La Guerre sans nom (1992) de Bertrand Tavernier, le point de vue des appelés ; pour La Trahison (2006), de Philippe Faucon, la psychologie des recrues françaises d’origine nord-africaine.

Cette difficulté à embrasser tous les enjeux de cette guerre, unique par les séquelles qu’elle a laissées, témoigne d’un échec collectif qui fait qu’à ce jour la guerre d’Algérie n’a pas encore trouvé la paix dans la conscience populaire, des deux cotés de la Méditerranée. En choisissant d’évoquer ce moment de l’histoire en termes guerriers, L’Ennemi intime fait œuvre de pédagogie et de lucidité.

Il manque encore un film à deux visages, montrant la vision du FLN, montrant comment la population soutenait les combattants de l’ALN, malgré leurs exactions. Seulement la vision algérienne, il faudrait que ce soit les Algériens qui la montent. Il y a bien Le Vent des Aurès (1966) de Mohammed Lakhdar-Hamina, courageux, mais limité à un cas particulier. Mais il n’y a pas que chez nous que cette guerre reste taboue. Les Algériens entretiennent toujours le mythe d’un FLN représentant du peuple et menant une guerre de libération nationale, sans se demander jusqu’à quel point la fin justifie les moyens. Les centaines de milliers de morts ne peuvent pas témoigner, les dirigeants actuels ont pour la plupart vécu la guerre en exil, et les zones qui ont le plus resisté à l’Armée française sont actuellement hostile au pouvoir en place.
Il faut, à ce titre souligner que très rares sont les films tournés sur les lieux même du conflit, celui-ci ayant été tourné dans l’Atlas Marocain

ennemi intime

5/10/2007

Suivez la ligne

Classé dans: — @ 9:55 :am

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Au Japon et nulle part ailleurs…

Les voitures roulent à gauche mais aussi les piétons marchent à gauche. Le sens de la hiérarchie et de la discipline est telle que, dans ce grand magasin d’électronique de Shin-Umeda à Osaka, il existent des bandes au sol qui indiquent les voies de circulation.

Et ces voies sont respectées par les clients et par les employés!

shin umeda

2/10/2007

Christian, un film attachant

Classé dans: — @ 2:16 :pm

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Christian est un film d’auteur, courageux et accrocheur. Réalisé en tout juste 4 semaines par Elisabeth Löchen et soutenu par une petite équipe quasi-familiale, ce film touche juste. Le scénario est riche de nombreux thèmes assez graves. Mais l’ironie légère qui règne permet de supporter les drames de la vie évoqués.

Les sujets abordés sont nombreux: la crise d’un couple à la cinquantaine; les ambiguïtés relations de travail-relation amoureuse; la peur de vieillir et de laisser un enfant vivre sa vie, le caractère psycho-somatique du déclenchement d’une tumeur. Enfin , ce qui peut sembler l’axe majeur du film, la relation amoureuse entre une femme et un homme de 20 ans son cadet pose toujours question dans la société française contemporaine, alors que l’inverse parait banal.

L’ensemble des acteurs jouent juste. Yvon Martin assume pleinement son rôle de jeune homme pas tout à fait émancipé mais déjà proche de la mort, Patrick Bethune est parfait en vieux beau, pervers et veule. Annie Girardot est tout particulièrement émouvante, surtout quand on sait sa situation. La lutte pour continuer d’avoir prise sur son fils trouve un écho dans sa lutte personnelle pour continuer à tourner malgré les attaques de la maladie .

*Voir la fiche du film et le site officiel

Oui, mais voilà, ce film sensible et tendre, a du mal à sortir. Pour la production, la réalisatrice s’est débrouillé avec les moyens du bord. Mais pour la distribution, c’est plus difficile, entre les films américains et les grandes majors européennes la place pour les productions indépendantes est étroite … alors un effort les décideurs!

christian

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