Et si le Christ était une femme?
Cette question blasphématoire n’est pas une résurgence du Da Vinci Code, non, elle vient tout simplement à l’esprit en visitant l’église de Nonza, en Haute-Corse. Dans l’iconographie locale, la sainte patronne de la Corse, parait-il native du lieu, ressemble fort à une version séduisante et féminine du Christ, avec l’accord de l’Église locale.
Sainte Julie ou plutôt Santa Ghjulia serait en effet native de Nonza, et contemporaine de santa Divota. Elle aurait donc été persécutée sous le règne de Dioclétien, au tout début du IVéme siècle. Le gouverneur romain demanda à la belle servante de sacrifier aux dieux. Comme elle était profondément chrétienne, elle refusa fermement.
On lui frappa le visage jusqu’au sang, on la traîna par les cheveux, on la fouetta avec barbarie. Enfin, on la fit attacher à une croix sur laquelle elle mourut comme le Christ qu’elle avait servi pendant sa courte existence. On dit alors qu’une colombe s’échappa de sa bouche, symbole d’Innocence et de sainteté. Des religieux de l’Île de Gorgone vinrent chercher son corps et le placèrent à l’abri dans leur monastère. Plus tard, ses ossements transportés à Brescia, sainte Julie fut vénérée dans toute l’Italie septentrionale.