François Truffaut (1932-1984)

Filmographie 1970-1983


Suzanne Schiffman et François Truffaut

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1970 - Domicile conjugal , "Bed and board", durée 97mn,
avec Jean-Pierre Léaud, Claude Jade, Hiroko Berghauer, Daniel Ceccaldi, Claire Duhamel

La suite du cycle Antoine Doinel: Christine marche dans une rue de Paris. Elle porte un étui à violon. Elle s'arrête pour acheter des fruits. On ne voit que ses jambes et le violon. « Voilà Mademoiselle », lui dit la marchande. « Non pas mademoiselle. Madame ! » rectifie Christine.
Antoine Doinel a épousé Christine Darbon ). Il exerce, provisoirement, un métier inhabituel : il teint les fleurs dans la cour de son immeuble, pour les rendre plus attrayantes. Christine, elle, donne chez elle des leçons de violon.
Elle est bientôt enceinte et Antoine entre dans une importante entreprise américaine qui effectue des recherches et expériences hydrauliques. Le couple de "Baisers volés" connaît les joies du premier bébé, Alphonse.
Antoine Doinel se laisse séduire par le charme énigmatique d'une japonaise, puis se lasse de son exotisme froid. Les voisins de l'immeuble, le café d'à coté présentent des personnages chaleureux, tour à tour repoussoirs ou modèles pour le couple.


(photo aimablement communiquée par Karl Fleischer, Munich, Deutschland ) 


1971 - Les deux Anglaises et le continent ; "Two English girls"; durée 108 mn ; scénario de François Truffaut et de Jean Gruault, adapté du roman de Henri-Pierre Roché, musique de Georges Delerue
avec Jean-Pierre Léaud, Kika Markham, Stacey Tendeter

Analyse complète du film : Les Deux Anglaises et le continent

Inspiré par le même auteur que Jules et Jim, ce film présente le triangle inverse, un homme et deux femmes; Plus pessimiste, influencé par Renoir, il est marqué par des références fréquentes à la sculpture.
C'est le premier film où Jean-Pierre Léaud sort du personnage d'Antoine Doinel. Par ailleurs Truffaut fît le choix de deux actrices peu connues et authentiquement anglaises, pour que le spectateur ne porte aucune préférence a priori sur l'une ou l'autre.
A la fin de l'histoire, le héros, pour sublimer son expérience malheureuse, décide de transposer son aventure et d'écrire un livre portant sur l'aventure d'une femme hésitant entre deux hommes, qu'il appelle Jules et Jim. La boucle est bouclée!


Voir la page spéciale Truffaut et les femmes


1972 - Une belle fille comme moi ; "Such a gorgeous kid like me"

durée 100 mn, , adapté d'un roman de Henry Farrell
avec Bernadette Lafond, Claude Brasseur,Charles Denner, Guy Marchand, André Dussolier, Philippe Léotard
( Voir fiche détaillée Une belle fille comme moi)

La forme assez déroutante de flash-back en série, d'opposition entre récit entendu et images montrées montre la difficulté de discerner la vérité. La parole peut être un outil redoutable, mais aussi un piège pour celle qui la manipule.
Il faut aussi noter que l'on retrouve une femme inaccessible et cinq hommes, comme dans "Les Mistons", film sur l'initiation et "La Mariée était en noir", film sur la vengeance.

Une belle fille comme moi doit d'abord être compris comme une suite et une réponse aux Deux Anglaises.
Une suite par son thème :
"Dans Les deux Anglaises (…) j'essayais de détruire le romantisme en étant très physique, d'où cette instance sur la maladie, la fièvre, les vomissements, etc.. Une belle fille comme moi était la continuation de cette destruction : c'est la dérision de l'amour romantique, c'est l'affirmation de la réalité brutale, de la lutte pour la vie (le cinéma selon Truffaut, p. 291)

C'est surtout cette dernière formule qu'il faut retenir. Camille Bliss illustre une notion essentielle chez Truffaut, à savoir le sens de la survie". La fuite à travers champs lors de la sortie de la maison de correction n'est pas sans rappeller la fuite sur la plage du jeune Antoine Doinel à la fin des 400 coups.


1973 - La Nuit américaine, "Day for night"

durée 115', avec J.P.Léaud, Jacqueline Bisset, Valentina Cortese, Jean-Pierre Aumont, Nathalie Baye, Jean-François Stevenin et F Truffaut; musique de Georges Delerue.
Film sur les films, les acteurs, le cinéma. Truffaut joue son propre rôle de metteur en scène. Ferrand (Truffaut) tourne aux studios de la Victorine, à Nice, un film sentimental " Je vous présente Paméla".
Au début, il dédie ce film aux actrices mythiques du cinéma muet, Lillian et Dorothy Gish. Sa scripte 'Joëlle' dans le film, est le portrait de sa collaboratrice Suzanne Schiffman.
L'hommage aux techniques du cinéma est rendu dès le titre qui désigne un des procédés utilisés pour créer une nuit artificielle. Les interactions entre la vie réelle et les rôles des acteurs sont permanentes. Ainsi Truffaut ne laisse à personne le soin de jouer le metteur en scène, mais confie le rôle de la scripte à Nathalie Baye comme pour mieux souligner la place indispensable de Suzanne Schiffman, en retrait du tournage. Jean-François Stevenin, jusque là assistant et qui joue le rôle de l'assistant, basculera dans la carrière d'acteur par la suite.

L'idée initiale de ce film remonterait aux premiers entretiens entre Truffaut et Hitchkock, celui-ci ayant décrit un scénario possible:
"Toute l'action se déroulerait dans un studio, non pas sur le plateaudevant la caméra, mais hors du plateau, entre les prises. Les vedettes du film seraient des personnages secondaires et les personnages principaux seraient les figurants et les techniciens.
On pourrait faire ainsi un contrepoint merveilleux entre l'histoire banale du film que l'on tourne et le drame qui se déroule en marge du travail"


1975 - L'Histoire d'Adèle H "The story of Adèle H."; durée 110 mn; scénario de Jan Dawson, Jean Gruault , Frances Vernor , Suzanne Schiffman d'après le journal d'Adèle Hugo, avec Isabelle Adjani (Adéle Hugo), Bruce Robinson (lieutenant Pinson), Sylvia Mariott (Mrs Saunders), Reubin Dorey (Mr Saunders)
Exploration romantique et douloureuse des souffrances de la fille de l'immense Victor Hugo, sa quête sans espoir de nier ce père envahissant et de vivre de manière autonome. Le souvenir de la mort tragique de sa soeur Léopoldine et l'indifférence d'un officier anglais qu'elle croit aimer accentue son glissement vers la folie.
La musique composée par Maurice Jaubert, lui-même précocement mort en 1940 souligne la tragédie et en même temps rend hommage à Jean Vigo qui avait déjà retenu ces thèmes pour l'Atalante.

A propos de "L'Histoire d'Adèle H", Truffaut écrit: "En établissant le script de "L'Enfant sauvage" d'après le Mémoire du Docteur Jean Itard, nous avions découvert, Jean Gruault et moi, le grand plaisir qui consiste à organiser une histoire de fiction à partir d'événements réels en s'efforçant de ne rien inventer, et de ne pas altérer la vérité du matériel documentaire.
S'il est difficile de construire une intrigue unanimiste, mêlant une dizaine de personnages dont les actions s'entrecroisent, il est presque aussi difficile d'écrire un film intimiste mettant en scène un seul personnage sur l'écran. Je crois pourtant que c'est cet aspect solitaire qui m'attirait le plus dans ce projet; ayant tourne des histoires d'amour à deux personnages et à trois personnages, j'avais l'impression de tenter une expérience passionnante, dévoré par une passion à sens unique."

Le film dans son contexte

1976 - L'Argent de poche, "Small change"; durée 105mn; avec Jean-François Stevenin (l'instituteur), Grégory Desmouceaux (Patrick), Eva Truffaut (Patricia), Laura Truffaut (Madeleine)

C'est une sorte de conclusion des films sur l'enfance commencés avec les Mistons et surtout Les 400 Coups.
D'un ton plus détendu, il reconstitue les destins croisés, plus ou moins heureux d'une dizaine d'enfants. Comme le déclare Truffaut dans un entretien, les enfants qui ont su surmonter de grandes difficultés seront les mieux armés pour affronter la vie adulte.

Fiche détaillée du film : L'Argent de poche


1977 - L'Homme qui aimait les femmes , "The man who loved women" durée 118 mn
avec Charles Denner (Bertrand Morane), Brigitte Fossey (Geneviève), Nathalie Baye (Martine), Leslie Caron (Véra), Nelly Borgeaud (Delphine), Genevieve Fontanel (Héléne), Sabine Glaser (Bernadette)
Comme Truffaut, Morane est amoureux autant des femmes que de l'idée même de la femme. Toutes les femmes sont uniques et irremplaçables...Elles sont à la fois l'oeuvre de sa vie, son inspiration artistique et la cause de sa mort.

Voir fiche détaillée : L'Homme qui aimait les femmes


A propos de "L'homme qui aimait les femmes" Truffaut écrit: "Nous avons écrit, Suzanne Schiffman, Michel Fermaud et moi, le scénario de "L'homme qui aimait les femmes", à l'intention de Charles Denner et par admiration pour lui.
J'ai demandé à Brigitte Fossey, Leslie Caron, Nelly Borgeaud, Geneviève Fontanel, Nathalie Baye, Sabine Glaser, Valérie Bonnier et de nombreuses belles Montpelliéraines d'être celles qu'il a tenues dans ses bras. Si une phrase pouvait servir de dénominateur commun aux amours de Bertrand, ce serait celle-ci, de Bruno Bettelheim dans "La Forteresse Vide" : "Il apparut que Joey n'avait jamais eu de succès auprès de sa mère".

Voir la page spéciale Truffaut et les femmes


1978 - La Chambre verte; "The green room"; durée 94 mn, scénario de Jean Gruault d'après 3 nouvelles d'Henry James "l'autel des morts" , "Les Amis des amis", "La Bête dans la jungle"
avec François Truffaut (Julien Davenne), Nathalie Baye (Cécilia Mandel), Jeanne Lobre (Mme rambaud, la gouvernante), Jean Dasté ( Humbert, le directeur du Globe), Jean-Pierre Moulin(Gérard Mazet) et le jeune Patrick Maléon
Jusqu'où peut aller le respect et le culte que l'on doit aux morts?
La femme de Gérard Mazet vient de décéder. Julien Davenne est arrivé dans l'Est de la France pour le réconforter, mais lui-même vit un véritable drame : il est veuf, vit avec une gouvernante et Georges, un enfant handicapé à qui il apprend à parler. Dans cette même maison, où il abrite sa solitude, il a aménagé une chambre entièrement consacrée au souvenir de sa femme Julie. Au "Globe" où il est rédacteur, il s'occupe de la rubrique nécrologique. Dans une vente, il rencontre Cécilia et leurs rapports évolueront en fonction de leur amour pour les morts...
Mais les soins donnés à Georges, et qui rappelle le thème de L'Enfant Sauvage, montre aussi l'attention de Julien pour les vivants.
La lumière des bougies et la musique composée par Maurice Jaubert, lui-même précocement mort en 1940 accentue la nostalgie de ce film étrange.

A propos de"La Chambre Verte" Truffaut écrit:
" Chaque année, il nous faut rayer des noms sur le carnet d'adresses de notre agenda et il arrive un moment ou nous nous apercevons que nous connaissons plus de morts que de vivants.
Cette constatation, simple comme au revoir, nous a dicte, à Jean Gruault et à moi, le scénario de "La chambre verte" qui entremêle deux histoires courtes de Henry James et des notations biographiques sur sa fidélité au souvenir de sa fiancée disparue.
Le film montre donc l'évolution des relations entre deux êtres qui aiment les morts et les respectent, un homme et une femme qui refuse l'oubli. Contrairement a ce que les habitudes sociales et religieuses font croire, il arrive que l'on entretienne avec certains morts des relations aussi agressives et passionnées qu'avec les vivants.
Les péripéties de "La chambre verte" tournent autour de ces questions: faut-il oublier les morts ? Que se passerait-il si, indifférents à l'usure du temps, nous leur restions attaches par des sentiments aussi violents que ceux qui nous lient aux vivants ?"

A voir une page consacrée à Truffaut et la mort


* 1979 - L'Amour en fuite "Love on the run", durée 94 mn ;
avec Jean-Pierre Léaud (Antoine Doinel), Claude Jade (Christine), Marie France Pisier (Colette), Dani (Liliane), Dorothée (Sabine), Rosy Varte (la mère de Colette), Julien Bertheau (Monsieur Lucien, l'ex-amant de la mère d'Antoine); musique de Georges Delerue


La fin du cycle des Aventures d'Antoine Doinel, commencé avec Les 400 coups puis Antoine et Colette , Baisers volés et Domicile conjugal. Cette série a suivi le rythme de la vie de l'acteur central Jean-Pierre Léaud, profondément marqué par cette expérience. Ce dernier film était conçu pour "libérer" Léaud de ce rôle pesant.

Ce film récapitule et cite les précédents, ceux du cycle Doinel, mais aussi les autres; Antoine a dépassé la trentaine et a divorcé de Christine mais reste cependant son ami. Il continue sa création artistique, en publiant un roman "Les salades de l'amour".
Il est amoureux de Sabine, vendeuse dans un magasin de disques. Il retrouve, à la Gare de Lyon, Colette, la jeune fille de l'Amour à vingt ans. Il essaye sans succès de renouer avec elle.
Dans une longue séquence, Antoine retrouve l'amant de sa mère aperçu Place Clichy dans les 400 coups . Ils vont ensemble sur la tombe de sa mère, et Antoine retrouve d'elle une image apaisée (" Ta mère était un petit oiseau" fait-il dire à l'ex-amant. Truffaut pardonne ainsi à sa propre mère décédée en 1968)

Malgré quelques passages drôles, ce film est empreint d'une grande nostalgie. A la fin Antoine et Sabine parte vers une nouvelle vie, mais pour combien de temps?


* 1980 - Le dernier Métro; english title: "The last metro"; scénario et dialogues Suzanne Schiffman , François Truffaut & Jean-Claude Grumberg (dialogue) ; durée 128';
avec Catherine Deneuve ( Marion Steiner), Gérard Depardieu ( Bernard Granger), Jean Poiret ( Jean-Loup Cottins), Andréa Ferréol ( Arlette Guillaume), Paulette Dubost ( Germaine Fabre), Jean-Louis Richard ( Daxiat), Maurice Risch ( Raymond Boursier), Sabine Haudepin ( Nadine Marsac), Heinz Bennent ( Lucas Steiner), Christian Baltauss, Pierre Belot ;
musique de Georges Delerue

En 1981, ce film obtient 10 Césars dont le meilleur film, meilleur réalisateur, meileurs acteur et actrice et meilleur scénario pour Truffaut associé à Suzanne Schiffman

Film le plus riche et le plus accompli de Truffaut, il aborde de nombreux thèmes: L'occupation allemande, les bouleversements et les attitudes qu'elle entraînent, les résonances entre la vie réelle et la fiction théâtrale et comme dans Fahrenheit 451 les mécanismes de défense contre l'oppression et l'obscurantisme. L'homosexualité masculine et féminine est abordée avec tolérance. Le triangle central, une femme et deux hommes (comme dans Jules et Jim) est sauvé par l'intelligence et la création.

 


Catherine Deneuve
et Heinz Bennent

A propos du "Dernier Métro" Truffaut écrit:
"En tournant "Le dernier metro", j'ai voulu satisfaire trois desirs: montrer les coulisses d'un theatre, evoquer l'ambiance de l'Occupation, donner a Catherine Deneuve un role de femme responsable.
Nous avons donc etabli le scenario,  Suzanne Schiffman et moi, en le nourrissant de details puises dans les journaux de l'epoque et dans les memoires des gens du spectacle. Il en resulte un film d'amour et d'aventures qui exprime, je l'espere, notre aversion pour toutes les formes de racisme et d'intolerance mais aussi notre affection profonde pour ceux qui ont choisi le metier de comediens et l'exercent par tous les temps."


1981 - La Femme d'à coté, "The woman next door"; durée 106';
avec Fanny Ardant (Mathilde Bauchard), Gérard Depardieu (Bernard Coudray), Henri Garcin (Philippe Bauchard), Michèle Baumgartner (Arlette Coudray), Véronique Silver (Madame Jouve).

Sept ans auparavent, Bernard et Mathilde se sont aimés avec passion et quittés violemment. Chacun s'est marié et ils se retrouvent par hasard, voisins dans un petit lotissement. Dans un premier temps, Bernard évite de se trouver en tête à tête avec Mathilde. Mais un jour leur liaison reprend, passionnée et cahotique. Au cours d'un repas où tout le monde est rassemblé, un incident révéle aux yeux de tous leur liaison. Mathilde est victime d'une dépression et est hospitalisée.
Après un répit, où Philippe commence à déménager, Mathilde et Bernard se retrouve dans la maison vide, font l'amour. Elle sort ensuite un révolver et met fin à leur deux vies.

L' Amour passionné, violent , adultère de Mathilde et de Bernard ne peut se terminer que dans le drame, malgré leur entourage raisonnable et tolérant. Mais Truffaut apporte toute sa tendresse, son ironie, son tact pour rendre légère cette histoire dramatique.

A propos de "la Femme d'à coté" Truffaut écrit:
"J'ai volontairement gardé les conjoints à l'arrière-plan, choisissant d'avantager un personnage de confidente qui lance l'histoire et lui donne sa conclusion : "Ni avec toi, ni sans toi ".
De quoi s'agit-il dans la "La Femme d'à côté" ? D'amour et, bien entendu, d'amour contrarié sans quoi il n'y aurait pas d'histoire. L'obstacle, ici, entre les deux amants, ce n'est pas le poids de la société, ce n'est pas la présence d'autrui, ce n'est pas non plus la disparité des deux tempéraments mais bien au contraire leurs ressemblances.
Ils sont encore tous deux dans l'exaltation du "tout ou rien" qui les a déjà séparés huit ans plus tôt. Lorsque le hasard du voisinage les remet en présence, dans un premier temps Mathilde se montre raisonnable, tandis que Bernard ne parvient pas à l'être. Puis la situation, comme le cylindre de verre d'un sablier, se renverse et c'est le drame."

Voir la page spéciale Truffaut et les femmes


Fanny Ardant


1983 - Vivement Dimanche ! ; titre anglais "Confidentially Yours"; durée 111'; scénario de François Truffaut, Jean Aurel, Suzanne Schiffman d'après un roman de Charles Williams; Noir et blanc ; musique de Georges Delerue;
avec Fanny Ardant (Barbara Becker) , Jean-Louis Trintignant (Julien Vercel) , Anik Belaubre (La caissière de l’Eden), Caroline Sihol (Marie-Christine Vercel), Jean-Louis Richard (Louison), Jean Pierre Kalfon, Philippe Laudenbach.

Un certain Massoulier est tué d’une balle dans la tête lors d’une partie de chasse. Julien Vercel, directeur d’une agence immobilière, est accusé d’homicide : en effet, Vercel se trouvait sur les lieux du crime et en plus, on retrouve ses empreintes sur la voiture de Massoulier. Un peu plus tard, on retrouve assassinée la femme de Vercel, Marie-Christine, qui était en fait la maîtresse de Massoulier.
Devant tant de soupçons, Julien Vercel décide de s’enfuir pour mener lui-même l’enquête. Il va trouver une aide précieuse auprès de sa secrétaire, Barbara Becker.

Pour se qui sera son dernier film Truffaut revient au policier et ose le Noir et Blanc, dans un ultime hommage à Hitchcock. Cest l'histoire d'une passion tragique, mêlant noirceur et légèreté. Comme souvent dans ses films, c'est la femme qui est forte et menne le jeu. Comme Julien doit se cacher, il est réduit à l'impuissance.
Le schéma général présente beaucoup de points communs avec la construction d'Hitchcock: un faux coupable qui ne fait pas confiance à la police pour se disculper. Une forte opposition au début entre les deux héros qui va progressivement s'estomper et finir en amour.


Les scénarios posthumes

Plusieurs scénarios à différents stades d'achèvement peuvent être, sans conteste, attribué à François Truffaut:

* Une adaptation de Nez de cuir de La Varende , qui comportait le projet de rassembler à nouveau Gérard Depardieu et Fanny Ardant dans un nouveau film.
* La Petite Voleuse fut réalisé en 1988 par Claude Miller, son ancien assistant devenu metteur en scène (La Meilleure Façon de marcher, Garde à vue et L'Effrontée).
Ce projet prend sa source dans Les 400 Coups qui comportait à l'origine deux personnages principaux: Antoine et Janine, son pendant féminin. Lorsqu'il se rendit compte qu'il avait trop de matière pour un seul film, Truffaut élimina la "petite voleuse" dans l'intention de lui consacrer un jour un long métrage. Le prénom de Janine étant lui-même un hommage à Janine Bazin, la femme d'André Bazin.
Vingt-cinq ans plus tard, il 'écrivit avec son collaborateur Claude de Givray un synopsis qu'il confia, quelques mois avant sa mort, 'à Claude Berri, dont il avait admiré Le Vieil Homme et l'enfant. Après avoir vu L'Effrontée, Berri offrit le sujet à Miller, qui avait entendu parler de La Petite Voleuse au cours de ses dix années de collaboration avec Truffaut.
Claude Miller a donné le nom Davenne au personnage de Michel, créant un lien avec La Chambre verte:
Il déclare : "J'ai pensé à François en écrivant les phrases de Michel, "la musique, c'est comme la peinture ou la poésie ... , tout finit par mourir ... Et la musique ... c'est un moyen ... pour se souvenir, de tout ce qui disparaît, et qui ne reviendra jamais. S'il était vivant, peut-étre j'aurais demandé à François de jouer le rôle
* Un scénario, non réalisé à ce jour, est l'Agence Magic, sur le milieu du music-hall, troisième volet de la trilogie sur le spectacle après La Nuit américaine et Le Dernier Métro.
*Écrit en 1971 en collaboration avec Jean Gruault, Julien et Marguerite. Le texte, abandonné en 1973, raconte l'histoire d'amour entre un frère et sa sœur, inspirée d'un fait divers du XVIIe siècle. Julien et Marguerite de Ravalet, fils et fille du seigneur de Tourlaville, exécutés en 1603 pour adultère et inceste, après que Marguerite a fuit le château conjugal pour retrouver son frère. Le scénario a été publié par les éditions Capricci en 2011. Valérie Donzelli adapte en 2015 le scénario avec Jérémie Elkaïm, qui a joué dans presque tous ses films. Il a participé à l'écriture de cette adaptation et devrait incarner Julien. Dans le rôle de Marguerite, Anaïs Demoustier.


Les Films en DVD

A ma connaissance, existent en DVD:

Chez Marin Karmitz ( MK2)

Les 400 Coups
Farenheit 451
Baisers volés
Domicile conjugal
L'amour en fuite
Jules et Jim
Tirez sur le pianiste
La peau douce
Les deux anglaises et le continent
Le dernier metro
La femme d'à coté
Vivement dimanche

MK2 qui produit ces DVD présente un excellent site avec extraits de vidéo (rubrique DVD)

Chez MGM:

La sirène du Mississipi
L'enfant sauvage
L'argent de poche
L'histoire d'Adéle H
L'homme qui aimait les femmes


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