Les deux acteurs clés du cycle Antoine Doinel de François Truffaut

Jean-Pierre Léaud

acteur français (1944- )

Claude Jade

actrice française ( 1948 - 2006)


Claude Jade

Claude Jade, de son vrai nom Claude Marcelle Jorré, est née à Dijon, le 8 octobre 1948. Ses parents sont Marcel Jorré et Marcelle Schneider.
Claude Jade a un fils, Pierre, né en août 1976.
Élève du Conservatoire d'art dramatique à Dijon, elle obtient en 1966 le « Prix de Comédie » grâce à son interpretation d'Agnès dans L'école des femmes.
Elle part à Paris et devient une élève de Jean-Laurent Cochet.
Elle fait ses premiers pas à la télévision entre autres dans le feuilleton Les oiseaux rares.
Au Théâtre Moderne elle interprète chez Sacha Pitoeff le rôle de Frida dans Henri IV de Pirandello.

Le tournant de sa carrière se produit à partir de sa rencontre avec François Truffaut. Il lui propose le rôle de Christine Darbon dans Baisers volés. Le film rend Claude Jade (en partenaire d'Antoine Doinel alias Jean-Pierre Léaud) célèbre.

Claude Jade tourne avec Alfred Hitchcock pour L'étau, avec Édouard Molinaro pour Mon oncle Benjamin et retrouve François Truffaut et Jean-Pierre Léaud dans Domicile conjugal et dans L'Amour en fuite.

Claude Jade tourne beaucoup pour la télévision et obtient une grande popularité avec le feuilleton L'île aux trente cercueils (1979). Claude Jade tourne aussi en Belgique, Italie, Japon, Allemagne et en URSS. En 1998 elle est nommée Chevalier de la légion d'honneur.

De 1998 à 2000 elle est l'héroine du feuilleton Cap des Pins. En 2000 elle obtient le « New Wave Award » à West Palm Beach pour son rôle Trend setting dans le cinéma mondial.

Dans son autobiographie intitulée Baisers envolés publiée en mars 2004, elle raconte ses rencontres avec Truffaut, Hitchcock, Molinaro, Brel ou Mocky. "Ce n'est finalement pas mal pour une jeune provinciale qui ne rêvait que de théâtre !", écrit-elle.

Elle meurt à Paris, le 1er décembre 2006, à l'âge de 58 ans, des suites d'un cancer.

Filmographie sélective

Séries pour la télévision (sélection)

Théatre (sélection)


 

Jean-Pierre Léaud

Jean-Pierre Léaud est né le 5 mai 1944 à Paris.
Il est le fils de la comédienne Jacqueline Pierreux et de Pierre Léaud, scénariste.
Dès 1959, sa renommée est faite grâce à François Truffaut qui cherche alors, un jeune garçon pour personnifier Antoine Doinel, héros turbulent dans Les 400 coups, son premier long métrage autobiographique. C'est ainsi qu'il est convoqué pour un test filmé avec cent autres candidats. Il s'y révèle stupéfiant de spontanéité et de liberté dans l'improvisation. Sa bouleversante création remplit d'enthousiasme le jury du festival de Cannes en 1959 et son président d'honneur, Jean Cocteau, l'engage aussitôt pour son film "Le testament d'orphée".

Jean-Pierre Léaud devient l'acteur fétiche de la Nouvelle Vague et aussi de François Truffaut pour qui il joue encore Antoine Doinel aux côtes de Claude Jade dans les films Baisers volés (1968), Domicile conjugal (1970) et L'Amour en fuite (1979).
Par Truffaut encore, Jean-Pierre s'initie également aux secrets du cinématographe et fait la connaissance des autres ténors de la Nouvelle Vague tel que Jean-Luc Godard pour qui il tournera plusieurs films de suite (Masculin, féminin)

Sa carrière trouve son aboutissement avec le film de Jean Eustache intitulé "La maman et la putain", en 1972.
En 1985, Il tourne en particulier dans "Détective" en arrière-plan du couple vedette Johnny Hallyday et Nathalie Baye, dans un second rôle marquant de privé fouineur. À la même période, il se concentre, dans des compositions assez agitées, sur un cinéma d'auteur exigeant et confidentiel et fait également beaucoup de fictions télévisées.

Si Léaud s'identifie au metteur en scène lorsqu'il joue , on ne peut pas dire pour autant qu'il est différent d'un film à l'autre . Il y a l'empreinte Léaud dans chacun des films qu'il a traversé , qu'il soit explosif chez Skolimosky , ou bien mélancolique dans un Truffaut , ou encore tourmenté chez Eustache , il ne s'agit que de directions conjoncturelles au service du scénario.
Son romantisme spontané et sa sensibilité écorchée vive sont le fil rouge de sa carrière qui transparaît dans chacun de ses films .

Malgré quelques seconds rôles intéressants, sa carrière ne reprend réellement un second souffle qu'à partir de 1990. Le Finlandais Aki Kaurismäki, spécialiste de l'humour distancié et de l'expression minimale, en est le premier responsable, en lui offrant un très beau rôle dans "J'ai engagé un tueur"; celui d'un homme désespéré qui voit échouer plusieurs tentatives de suicide et paye un spécialiste afin qu'il le supprime, avant de changer d'avis en rencontrant l'amour.
Sa distance et sa "non-incarnation" y font merveille, et Jean-Pierre Léaud retrouve après une certaine éclipse de vrais grands rôles, notament chez Philippe Garrel, ou grâce à de jeunes cinéastes. Olivier Assayas fait de lui en 1991 un père désorienté dont la compagne part avec son fils, dans "Paris s'éveille", puis en 1996 René Vidal, dans Irma Vep.

Jean-Pierre Léaud a été fait officier dans l'Ordre des Arts et Lettres le 4 octobre 2004 à Paris, à l'occasion d'une cérémonie organisée par le ministère de la Culture pour le vingtième anniversaire de la disparition de François Truffaut.
A l'invitation du ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres, des interprètes des 21 films réalisés par François Truffaut avaient été réunis au centre Georges-Pompidou, notamment Jeanne Moreau, Brigitte Fossey, Jean-François Stévenin, Dani, Claude Jade, Alexandra Stewart et Bernard Menez.
S'adressant à Jean-Pierre Léaud, "acteur et double intime de Truffaut", le ministre de la Culture a salué "une personnalité unique de notre cinéma" et "un destin lumineux".

Filmographie sélective

 

Plus de cinéma


Pour toutes vos questions, remarques, commentaires, me joindre