Alfred Hitchcock

Cinéaste anglais; (biographie) (filmographie)
Quelques films d'avant 1960; D'autres films

Londres 1899- Los Angeles 1980

Quelques films

Les 39 marches, un film anglais de Alfred Hitchcock, sorti en 1935

Distribution:

  • Robert Donat : Richard Hannay
  • Madeleine Carroll : Pamela
  • Lucie Mannheim : miss Smith/Annabella
  • Godfrey Tearle : Pr Jordan
  • Peggy Ashcroft : Mme Crofter
  • John Laurie : John Crofter
  • Helen Haye : Mme Jordan
  • Frank Cellier : le shérif
  • Wyllie Watson : Mister Memory

Fiche technique:

  • Titre original : The Thirty-Nine Steps
  • Réalisation : Alfred Hitchcock
  • Scénario : Alma Reville, Charles Bennett, Ian Hay, d'après le roman de John Buchan
  • Musique : Hubert Bath
  • Producteur : Michael Balcon, Ivor Montagu (Gaumont British)
  • Durée : 81 mn
  • Sortie : 1935

Un homme (Mr Memory), dans un music-hall londonien, la Palladium, affirme pouvoir répondre à toutes les questions du public grâce à son infaillible mémoire.
Alors qu'une bagarre se déclenche dans le théâtre, un jeune canadien, Richard Hannay rencontre Annabelle Smith, une jeune femme brune. Il décide de l'héberger pour la nuit et elle lui raconte que sa vie est en danger car elle s'oppose à la divulgation d'un secret d'état par une organisation criminelle appelée Les 39 marches. Elle affirme que le chef de cette organisation est un homme de la bonne société (auquel il manque une phalange à un doigt). Au cours de la nuit, Annabella s'affale sur le lit de Richard, un couteau planté dans le dos, la main tenant une carte d'Ecosse sur laquelle le nom d'une petite ville est entouré

Le jeune homme prend peur, s'enfuit en laissant le cadavre et prend le train pour l'Écosse. La concierge le cadavre et Richard devient alors le suspect numéro un.
Repéré par la police, Richard parvient à quitter le train et trouve refuge dans une ferme mais il est toujours traqué par la police. Après maintes aventures, il finit par trouver le lieu indiqué par la carte qui est la demeure du Professeur Jordan, un notable du coin qui a une phalange coupée ! Ce dernier tente de tuer Richard mais il parvient à s'échapper et préfère contacter la police.

Bien entendu, les policiers ne le croient pas et il doit s'évader de nouveau pour se retrouver dans une salle de réunion électorale où il retrouve Pamela. Deux faux policiers les arrêtent alors et les attachent ensemble par des menottes. Ils profitent d'un arrêt de la voiture pour s'enfuir, toujours attachés et prennent une chambre dans un hôtel. Pamela apprend que le Professeur Jordan sera au Palladium de Londres le soir. Richard s'y rend et voit de nouveau le numéro de Mr Memory, qui est en fait la clef du mystère car il a appris par cœur la formule secrète. En plein milieu du spectacle, Richard hurle "Que sont les 39 marches ?", surpris, Mr Memory commence à répondre mais il est abattu par Jordan qui est arrêté sur la scène du théâtre

Avec ce film, Hitchcock trouve de nouveau ses thèmes favoris: l'incompétence de la police, un homme ordinaire injustement accusé, une intrigue d'espionnage et un final dans un théâtre.

Rebecca, un film américain de Alfred Hitchcock, sorti en 1940

Distribution:

  • Laurence Olivier : Maxime de Winter
  • Joan Fontaine : la nouvelle Mrs. de Winter
  • Judith Anderson : Mrs. Danvers (la gouvernante)
  • George Sanders : Jack Favell (le cousin et amant de Rebecca)
  • Nigel Bruce : le major Giles Lacy
  • Gladys Cooper : Beatrice Lacy
  • Reginald Denny : Frank Crawley
  • C. Aubrey Smith : Colonel Julyan
  • Melville Cooper : le coroner
  • Florence Bates : Mrs. Edythe Van Hopper
  • Leonard Carey : Ben
  • Leo G. Carroll : Dr. Baker
  • Edward Fielding : Frith
  • Lumsden Hare : Tabbs
  • Forrester Harvey : Chalcroft

Fiche technique:

  • Titre original : Rebecca
  • Réalisation : Alfred Hitchcock
  • Scénario : Joan Harrison et Robert E. Sherwood d'après le roman éponyme de Daphne du Maurier
  • Musique : Franz Waxman
  • Directeur de la photographie : George Barnes
  • Directeur artistique : Lyle R. Wheeler
  • Production : David O'Selznick
  • Date de sortie : 12 avril 1940 (USA)
  • Noir et blanc
  • Durée : 130 minutes
  • Oscar du meilleur film

Mrs. Edythe Van Hopper, respectable veuve déjà âgée, accompagnée de sa jeune demoiselle de compagnie, est en villégiature sur la Côte d'Azur, lorsque leur chemin croise celui de « Maxime » de Winter, riche veuf, qui n'a aucun mal à séduire la jeune fille et, dans la foulée, à l'épouser et l'emmener dans sa demeure ancestrale de Manderley, quelque part sur la côte sud-est de l'Angleterre.

Les premiers contacts avec le personnel du château, régenté par la gouvernante Mrs. Danvers, sont glaciaux. Cette dernière, en effet, attachée depuis toujours au service de la précédente Mrs. de Winter, Rebecca, et lui vouant une passion sans limite, même à titre posthume, pardonne difficilement l'intrusion de l'« usurpatrice »

Tout est parfait dans cette oeuvre: l'histoire avec ses rebondissements inattendus; les personnages et notamment les trois principaux magnifiquement interprétés; l'ambiance oppressante régnant à Manderley avec l'opposition entre la silhouette gracile de Joan Fontaine et les immenses portes et fenêtres; le suspense toujours plus grand et qui commence dès la première séquence montrant Maxime debout au sommet d'une falaise.

La mise en scène est d'une virtuosité toute hitchcockienne et s'exprime parfois de façon très fugace comme dans ce génial plan de la découverte par Joan Fontaine de Manderley, la maison apparaissant sous un double arc, l'un enchâssant l'autre, celui des arbres surplombant la route et celui des gouttes de pluie sur le pare-brise de la voiture et dessiné par l'essuie glace; la photographie due à George Barnes qui joue d'un superbe jeux des ombres avec la lumière renforcé par un noir et blanc somptueux, notamment sur les visages.

Daphné du Maurier eut un trait de génie, scrupuleusement respecté par les scénaristes: le personnage de la "deuxième Mrs de Winter " ne possèderait pas de nom ou, du moins, jamais ne le connaîtrons-nous. Ainsi, seul, règne en maître celui de "Rebecca " non seulement prononcé un nombre incalculable de fois mais que Hitchcock se complaît également à nous mettre sans cesse sous les yeux (et surtout ceux de Joan Fontaine) sous la forme de son initiale "R " brodé ou écrit un peu partout. Présence obsédante du nom "Rebecca" qui semble incarner, donner corps au fantôme de la "première Mrs de Winter " et nier l'existence même de l'anonyme "usurpatrice " du titre selon les sentiments de la terrible Mrs Danvers.

Citations d'Hitchcock in Le Cinéma selon Hitchcock, François Truffaut, Robert Laffont, 1966:
"Ce n'est pas un film d'Hitchcock. C'est une sorte de conte et l'histoire elle-même appartient à la fin du XIXe siècle. C'était une histoire assez vieux jeu, assez démodée. Rebecca est une histoire qui manque d'humour. "
"Je pense que d'une certaine manière, le film est l'histoire d'une maison ; on peut aussi dire que la maison est un des trois personnages principaux du film. Souvenez-vous que la maison n'avait aucune situation géographique; elle était complétement isolée. C'est instinctif de ma part. Je dois garder cette maison isolée pour m'assurer que la peur y sera sans recours. La maison dans Rebecca est éloignée de tout. Vous ne savez même pas de quelle ville elle dépend. "

 

Le Crime était presque parfait (Dial M for Murder), un film américain de Alfred Hitchcock, sorti en 1954

Distribution:

  • Grace Kelly : Margot Wendice
  • Ray Milland : Tony Wendice
  • Robert Cummings : Mark Halliday
  • John Williams : l'inspecteur Hubbard
  • Anthony Dawson : C.A. Swan alias capitaine Lesgate
  • Patrick Allen : le détective Pearson
  • George Leigh : le détective Williamscroft

Fiche technique:

  • Scénario : Frederick Knott, d'après sa pièce de théâtre
  • Production : Alfred Hitchcock
  • Musique : Dimitri Tiomkin
  • Directeur de la photographie : Robert Burks
  • Décors : Edward Carrere et George James Hopkins
  • Montage : Rudi Fehr
  • Durée : 105 minutes

Tony Wendice, ancien champion de tennis, craint que sa femme Margot, qui a une aventure avec Mark Halliday, auteur de romans policiers, n'en vienne à le quitter en le laissant financièrement démuni. Aussi échafaude-t-il un plan pour faire assassiner Margot par un comparse pendant qu'il se sera forgé un alibi inattaquable.
Mais dans toutes les mécaniques bien huilées, un grain de sable peut toujours se glisser, et il prendra ici l'allure d'une paire de ciseaux de couturière et d'une clé qui n'est pas exactement à la bonne place.

Comme souvent chez Hitchcock, le coupable est connu du spectateur dès le début, et le suspense ne tient qu'à la manière dont son habile machination va pouvoir être découverte.

En raison du caractère théâtral de l'intrigue (quasi huis-clos, si l'on excepte une brève incursion sur le trottoir devant l'immeuble des Wendice), l'apparition « traditionnelle » d'Alfred Hitchcock se réduit ici à sa présence sur la photo que Tony Wendice montre au prétendu capitaine Lesgate, parmi les convives attablés en compagnie dudit Wendice et de C.A. Swan.

 

La main au collet (To Catch a Thief) , un film américain de Alfred Hitchcock, sorti en 1955

Distribution:

  • Cary Grant : John Robie, « le Chat »
  • Grace Kelly : Frances Stevens
  • Charles Vanel : Bertrani
  • Brigitte Auber : Danielle Foussard
  • Jean Martinelli : Foussard
  • René Blancard : le commissaire Lepic
  • Jessie Royce Landis : Jessie Stevens
  • John Williams : H.H. Hughson
  • Georgette Anys : Germaine

Fiche technique:

  • Titre original : To Catch a Thief
  • Scénario : John Michael Hayes, d'après David Dodge
  • Société de production: Paramount Pictures
  • Compositeur: Lyn Murray
  • Directeur de la photographie: Robert Burks
  • Directeur artistique: Hal Pereira et J. McMillan Johnson
  • Chef décorateur: Sam Comer
  • Chef monteur: George Tomasini
  • Durée : 97 minutes

Une série de cambriolages est commises dans des palaces de la Côte d'Azur. La police soupçonne John Robie, ancien célèbre cambrioleur retirée sur la côte. John retrouve ses anciens amis de la résistance dans un restaurant dont le maître d'hôtel est Betrani.

Danielle, la fille du sommelier du restaurant est persuadée que Robie est l'auteur des cambriolages. John rencontre alors une riche héritière américaine Frances Stevens qui tombe amoureuse de lui. Peu de temps après, un collier de Frances est dérobé et le sommelier est retrouvé noyé. John décide alors de confondre le vrai voleur lors d'une réception. Il monte sur le toit et surprend Danielle en pleine tentative de cambriolage, qui lui avoue qu'elle travaillait sous les ordres de Betrani.
La fin du film voit les retrouvailles de John et Frances.

Ce film n'est pas le plus réussi d'Hitchcock, c'est plus une comédie légère qu'un authentique film policier.
Mais Hitchcock filme superbement les magnifiques paysages de la Côte d'Azur et la beauté de Grace Kelly.

Ce tournage en France fut l'occasion pour Hitchcock de faire un tour des bonnes tables de chez nous. Il permit également à Grace Kelly de rencontrer le Prince Rainier de Monaco pour lequel elle abandonna définitivement le cinéma en l'épousant le 18 avril 1956.
Cependant la promenade en voiture avec Frances conduisant à tombeau ouvert pour séduire John fut de sinistre augure pour la Princesse Grace qui devait périr dans un accident de voiture en 1982.

L'apparition rituelle d'Alfred Hitchcock dans son film est ici un homme assis à côté de John Robie dans le bus.

 

Pas de printemps pour Marnie (Marnie en version originale) est un film américain de Alfred Hitchcock, sorti en 1964

Distribution:

  • Tippi Hedren : Marnie Edgar
  • Sean Connery : Mark Rutland
  • Diane Baker : Lil Mainwaring
  • Louise Latham : Bernice Edgar
  • Martin Gabel : Sidney Strutt
  • Bruce Dern : un marin

Fiche technique:

  • Scénario : Jay Presson Allen et Winston Graham
  • Production : Alfred Hitchcock
  • Musique : Bernard Herrmann
  • Directeur de la photographie : Robert Burks
  • Décors : Robert F. Boyle et George Milo
  • Montage : George Tomasini
  • Durée : 120 minutes

Marnie Edgar, très belle jeune femme blonde, passe de place en place en dévalisant ses employeurs successifs au passage. Malgré les précautions (changements d'apparence notamment), l'éditeur Mark Rutland, qui l'a déjà croisée chez une de ses victimes la reconnaît et, secrètement amoureux, finit par l'engager dans sa firme.
L'inévitable se produit : Marnie commet un nouveau forfait. Rutland lui propose alors, en guise de dédommagement original, de se laisse épouser.

Il est difficile de rater l'apparition « traditionnelle » d'Alfred Hitchcock : malgré la largeur du corridor de l'hôtel, on ne voit que lui...

 

L'Étau (Topaz en version originale) est un film américain de Alfred Hitchcock, sorti en 1969

Distribution:

  • Frederick Stafford: André Devereaux
  • Dany Robin: Nicole Devereaux
  • Claude Jade: Michèle Picard
  • Michel Subor: Francois Picard
  • Karin Dor: Juanita de Cordoba
  • John Vernon: Rico Parra
  • Michel Piccoli: Jacques Granville
  • Philippe Noiret: Henri Jarré
  • John Forsythe: Michael Nordstrom

Fiche technique:

  • Scénario : Samuel A. Taylor et Leon Uris
  • Production : Alfred Hitchcock
  • Musique : Maurice Jarre
  • Directeur de la photographie : Jack Hildyard
  • Montage : William H. Ziegler
  • Décors : Henry Bumstead
  • Costumes : Edith Head
  • Durée : 127 minutes

Un haut dignitaire soviétique est interrogé par la CIA. sur son activité soviétique à Cuba. Nordstrom, un agent de la C.I.A. retrouve son collègue français, André Devereaux. André est accompagné de sa femme Nicole, ainsi que de sa fille Michèle, et de son beau-fils, François Picard, qui sont en voyage de noces.
La rencontre familiale à New York est bloquée par l'action d'André et d'un Martiniquais à l'ambassade cubaine. Nicole reproche à son mari d'avoir une maîtresse cubaine, Juanita, qu'il va retrouver à la Havane. Elle est également la maîtresse de Rico Parra, qui finit par la démasquer. Elle est tuée par Parra.
A son retour, André apprend que certains Français font partie de l'organisation pro-soviétique "Topaz". Leur chef est surnommé "Colombine", et l'économiste Henri Jarré en ferait partie. Michèle veut se réconcilier avec ses parents et accompagne André à un cocktail chez Jacques Granville, ancien camarade dans la résistance et amant de Nicole.
André charge François, qui est journaliste, d'interroger Jarré. Avec succès. Michèle trouve le corps mort de Jarré et François disparaît. Au moment où il se retrouve dans les bras de Michèle, Nicole fait un aveu: "Colombine" est son amant Jacques Granville.

Ce film est le plus "français" d'Hitchcock. Il fait le pari de faire confiance à Claude Jade, alors que le film de Truffaut "Baisers volés" n'est pas encore sorti.

Claude Jade raconte : "Tout est arrivé très vite pour moi. J'étais encore très jeune lorsque j'ai tourné "Baisers volés" avec Truffaut. Tout s'est mis en route avec "L'étau", le film d'Hitchcock, avant la sortie du film de Truffaut. Mes parents sont anglicistes, je n'avais donc aucun problème pour m'exprimer en anglais. Truffaut m'a mis en rapport avec Hitchcock.

Hitchcock avait un côté un peu grivois. Un jour, nous étions à New-York, Dany et moi, nous avions bu du "mimosa" (du jus d'orange avec du champagne) avec Hitchcock. Puis dans l'ascenseur, alors que nous parlions de choses anodines, lorsque des gens sont rentrés, il s'est mis à raconter des choses terrifiantes, il aimait bien jouer son rôle. Il apparaît dans le film dans un plan très court. Il joue un paralytique en fauteuil roulant, à l'aéroport, qui a un sac plein d'oranges sur les genoux et se lève brusquement, toutes les oranges tombent alors par terre. Alors que Truffaut faisait appel à la sensibilité, Hitchcock faisait appel à la technique. Je me souviens que, pour une scène, j'était bloquée. Vraiment, je n'étais pas mûre. J'aurais tourné ce film avec dix ans de plus, j'en aurais retiré davantage."

Voir les relations entre Truffaut et Hitchcock

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