Isabelle Huppert

1953 -

actrice française,


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Biographie

Isabelle Huppert est née le 16 mars 1953 à Paris
Isabelle Huppert passe son enfance à Ville d'Avray avec un père directeur d'une entreprise de coffres-forts, une mère enseignante d'anglais. Isabelle a trois sours et un frère : Jacqueline, l'ainée , est sociologue et professeur d'économie à HEC, spécialisée dans les ressources humaines et la répartition du genre en entreprise; Rémi, (né en 1946) est devenu écrivain tout en étant consultant en management et développement international; Élisabeth (née en 1948), énarque, s'est dirigée vers l'écriture, la peinture, la comédie et la réalisation, Caroline (née en 1950) est aussi réalisatrice. Isabelle est la plus jeune.
Elle lit Pearl Buck, Cronin et Gilbert Cesbron. Elle n'est douée ni pour la danse, ni pour le patinage («trop raide»), «ni pour un accomplissement physique, ni pour un accomplissement cérébral». Elle devient donc actrice, soutenue par sa mère, très tôt, comme dans un jeu.
Inscrite au conservatoire de Versailles, elle remporte un premier prix d'interprétation pour Un caprice de Musset.
Après une licence de russe, elle suit des cours au Conservatoire d'art dramatique où ses professeurs sont Jean-Laurent Cochet et Antoine Vitez.

Elle débute au cinéma avec Nina Companeez dans Faustine et le bel été en 1971.
Isabelle Huppert trouve très tôt des seconds rôles dans quelques films marquants des années 70. En 1976, elle est Pomme, apprentie coiffeuse à la tristesse insondable, dans La Dentellière de Goretta, une œuvre délicate qui la révèle au grand public.
Deux ans plus tard, elle reçoit, à 25 ans, le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes pour son rôle de parricide dans Violette Nozière de Claude Chabrol.
Dès lors, Isabelle Huppert tourne avec les cinéastes français les plus exigeants, notamment Godard (Sauve qui peut la vie ) et Pialat (Loulou), ce qui vaut à cette comédienne discrète une image d'intellectuelle.
Elle se montre pourtant à l'aise dans les registres les plus variés, de l'ambiguïté (Eaux profondes) à la fantaisie (La Femme de mon pote).

Elle part à Hollywood pour jouer dans La Porte du paradis, le western maudit de Michael Cimino. L'actrice, qui acquiert une renommée internationale, est également dirigée par Wajda, Ferreri et Losey.

Parallèlement, les succès de Coup de torchon de Bertrand Tavernier et de Coup de foudre de Diane Kurys assurent sa popularité en France.
Isabelle Huppert poursuit une fructueuse collaboration avec Chabrol, qui semble avoir trouvé, avec cette actrice subtile jusqu'au vertige, une interprète idéale : elle est sa Madame Bovary, mais incarne aussi pour lui une faiseuse d'anges (Une affaire de femmes), une postière criminelle (La Cérémonie) - deux films pour lesquels elle est primée à Venise en 1988 et 1995- et une patronne perverse (Merci pour le chocolat).

A partir des années 90, Huppert explore les frontières entre raison et folie, à travers ses rôles chez Schroeter, Mazuy (elle prête ses traits à la cruelle Maintenon dans Saint-Cyr), mais aussi lors de ses incursions dans la comédie (8 femmes, Les Sœurs fâchées).


Huppert-Emma Bovary

Décrochant le prix d'interprétation à Cannes en 2001 pour son hallucinante prestation dans La Pianiste de Haneke, elle tourne avec la fine fleur du cinéma d'auteur français ( Doillon, Jacquot, Assayas), et quelques Américains iconoclastes (Hal Hartley, David O. Russell). Très courues, ses apparitions au théâtre achèvent d'en faire l'une des comédiennes les plus douées et les plus audacieuses de sa génération.

Elle est très discrète sur sa vie privée, elle a trois enfants Lolita, actrice, née en octobre 1983, Lorenzo (né en 1986) et Angelo (né en août 1997), de son compagnon Ronald Chammah, réalisateur, qui l'a fait tourner une seule fois dans Milan noir (1987)

La chanson:
En 2001, elle enregistre un disque en hommage à Madame Deshoulières en compagnie de Jean-Louis Murat.


Récompenses :

  • 1976 : Meilleur Jeune Espoir Féminin en Angleterre pour La Dentellière de Claude Goretta
  • 1978 : Prix d'interprétation féminine à Cannes pour Violette Nozière de Claude Chabrol.
  • 1988 : Prix d'Interprétation Féminine au Festival de Venise Une affaire de femmes de Claude Chabrol.
  • 1990 : Prix d'Interprétation Féminine au Festival de Moscou pour Madame Bovary de Claude Chabrol
    Prix d'Interprétation Féminine au Bundespreis de Berlin pour Malina de Werner Schroeder.
  • 1995 : Prix de la Meilleure actrice à la Mostra de Venise pour La Cérémonie de Claude Chabrol. .
  • 1996 : César de la meilleure actrice pour La Cérémonie de Claude Chabrol.
  • 1999 : Légion d'honneur
  • 2000 : Prix d'interprétation féminine lors du Festival des Films du Monde de Montréal. Cette récompense vient saluer la collaboration de longue date de Claude Chabrol et Isabelle Huppert, Merci pour le chocolat étant leur 6 ème rencontre cinématographique.
  • 2001 : Prix d'interprétation féminine à Cannes pour La Pianiste de Haneke.
  • 2001 : Meilleure actrice européenne
  • 2002 : Diamond Awards au 59ème Taormina Film Festival en Italie

Filmographie :


Théatre (sélection)


Téléfilms :


Déclarations

"Un acteur avance en état de cécité avec son metteur en scène... C'est le metteur en scène qui voit, et l'acteur qui avance sans voir, mais en croyant. Et quand je parle de ce sentiment de liberté et de confiance extraordinaire que Claude Chabrol m'a donné, je pense que je le lui rends aussi. Dans la confiance, on se donne mutuellement des ailes. Cette réciprocité est très importante. On est élu par quelqu'un, mais on le choisit aussi." ("Les Cahiers du Cinéma", octobre 1997, numéro hors série.)


" Je crois que Cannes m'aime bien, bien qu'on n'y choisisse pas des actrices mais des films, enfin je l'espère. Cannes reste un haut lieu de la cinéphilie et en même temps le plus grand festival du monde, j'ai toujours un petit plaisir à y être. C'est une reconnaissance pour un film d'y être exposé d'une manière particulière.
Cette année, je préside un colloque. J'ai accepté la proposition de Gilles Jacob, parce que cela me paraissait un enjeu, une initiative qui pourrait être intéressante de réunir des metteurs en scène, des créateurs, venant de toutes cultures, de tous horizons, d'économies différentes. Je vais donner le coup d'envoi et après j'écouterai... des points de vues aussi différents que ceux d'Abbas Kiarostami, Brian de Palma ou Atom Egoyan sur le " cinéma à venir " et plus précisément sur les nouvelles technologies, la mondialisation. Cela n'a pas d'incidence sur ma vie d'actrice mais risque d'en avoir une très vite.
Pierre Chevalier dirige une série sur Arte dans laquelle Claude Miller a déjà fait un film avec une petite caméra numérique. L'acteur va forcément se trouver dans une situation nouvelle qui peut changer son statut. Je ne m'intéresse pas particulièrement à la technique car je dirais qu'elle est tellement présente sur un plateau qu'on finit par l'intégrer et finalement l'oublier.
Être acteur est un peu comme faire entrer le fil dans le chas d'une aiguille, il faut travailler dans des contraintes très précises. Pour l'instant les nouvelles techniques ne nécessitent pas un travail théorique en amont mais elles induiront une autre mobilité, un autre rapport à l'espace. Et une autre manière de jouer. " (L'Humanité, 12 mai 2000)


A propos du film Les Destinées sentimentales d'Olivier Assayas, adapté du roman du même nom, de Jacques Chardonne et tourné du côté de Jarnac, Isabelle tombe sous le joug d'une autre religion : " Je tiens le rôle de la première épouse " présente-absente ", dit-elle, du héros, un pasteur interprété par Charles Berling. C'est un personnage très douloureux, qui, lorsqu'il choisit le plaisir, l'amour d'une jeune fille, la vie, est hanté et culpabilisé à jamais d'avoir quitté sa femme, Nathalie. Parler de lui devient parler d'elle. Nathalie est murée dans sa souffrance, très agressive. C'est très protestant. "

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