Jeanne Moreau Actrice française, réalisatrice, biographie,
filmographie
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Jeanne Moreau est née le 23 janvier 1928 à Paris D'abord à la Comédie française, elle a réellement débutée, fin 1950, dans la pièce «Les Caves du Vatican» d'André Gide et mise en scène par Jean Meyer, dans le rôle de la petite prostituée. Ce rôle lui valut la couverture de Paris Match et les félicitations de Paul Léautaud. Puis, elle eut, toujours le rôle d'une prostituée, dans une reprise d'Othello avec Aimé Clariond dans le rôle titre. C'est à cette occasion qu'Orson Welles qui préparait l'adaptation cinématographique de la pièce, l'a découvrit. Démissionnant de la Comédie française, elle rejoignit le TNP de Jean Vilar, mais elle y était mal à l'aise et accepta, sur le conseil de Gérard Philipe, la proposition du Théâtre-Antoine pour jouer dans la pièce «L'Heure éblouissante» d'Anna Bonacci, mise en scène par Fernand Ledoux, toujours un rôle de prostituée. | ![]() |
Lors de cette pièce elle rencontra Blaise Cendrars. En 1956, alors qu'elle jouait dans la pièce «La Chatte sur un toit brûlant», elle rencontre Louis Malle qui préparait le film «Ascenseur pour l'échafaud» et le scénariste Paul Nimier qui lui présente Paul Morand. En 1958, lors du Festival de Cannes, elle rencontre François Truffaut qui préparait le film «Jules et Jim» et Henri-Pierre Roché, l'auteur, qui moura peu après. Suite au succès du film, elle rencontra Anaïs Nin qui voulait Jeanne Moreau pour incarner son héroïne. Le film ne s'est jamais fait mais une solide amitié était née. Elle partit en Californie pour jouer dans une série de film, et lors d'une soirée, Anaïs Nin lui présenta Henry Miller qui lui dit un jour : «Surtout, ne dites jamais aux gens avec qui vous travaillez que nous sommes amis, votre réputation serait fichue». Elle se lia aussi d'amitié avec Tennessee Williams et Peter Brook. Alors qu'elle jouait dans la pièce «La Chevauchée sur le lac de Constance » avec Delphine Seyrig, Sami Frey, Michael Lonsdale et Gérard Depardieu, elle rencontra Patricia Highsmith, qui vivait près de Fontainebleau, et avec laquelle, elle se lia d'amitié. | ![]() |
Après son remariage, elle part vivre à New York, et découvre le livre Solstice de Joyce Carol Oates, une histoire d'amitié entre deux femmes. Jeanne Moreau voulut en faire son troisième film, après Lumière et L'Adolescente. Elle écrivit le scénario avec l'auteur du livre, mais les Studios Walt Disney qui avaient été contactés comme producteurs éventuels, refusèrent finalement, considérant qu'il s'agissait d'une histoire déguisée de lesbiennes, du fait, dans le scénario, de la relation ambiguë des deux femmes.
En 1998, elle reçut des mains de Sharon Stone, un Oscar pour l'ensemble de sa carrière.
Elle a également interprété des chansons en français, en particulier celles de Cyrus Bassiak (Serge Rezvani) et certaines inspirées par la musique brésilienne. * Orson Welles a dit d'elle : « C'est la meilleure actrice du monde ».
Elle meurt à paris le 31 juillet 2017.
Réalisatrice
Téléfilms (très sélectif)
Une histoire immortelle, film français d'Orson Welles sorti en 1968, scénario de Louise de Vilmorin et Orson Welles d'après le roman de Karen Blixen; durée: 62 min, diffusé à la télévision française le 24 mai 1968; avec Jeanne Moreau (Virginie Ducrot), Orson Welles (M. Charles Clay), Roger Coggio (Elishama Levinsky), Norman Eshley ( Paul), Fernando Rey. À Macao, dans les années 1880, Mr Clay, riche et vieux marchand américain, vit reclus, n’ayant pour toute visite que celle de son comptable Levinsky. Un jour, il lui raconte l’histoire d’un vieil homme qui offrit cinq guinées à un jeune marin pour faire un enfant à sa jeune femme. Mais Levinsky lui révèle que cette histoire est une légende qui circule parmi les marins. Dès lors, Mr Clay met tout en œuvre pour que cette histoire devienne réalité. | ![]() |
Ce film, le premier en couleur d’Orson Welles, est l’un de ses plus dépouillés et poétiques. Ses thèmes de prédilection, l’art, le pouvoir et la manipulation, y atteignent leur plus pure expression ; il s’approche plus près que jamais de ses personnages, et la caméra capte les visages des acteurs en de gros plans fascinants. Une histoire immortelle est la troisième collaboration entre Jeanne Moreau et Orson Welles.
Je
m'appelle Victor film français de Guy Jacques sorti en 1993 ;
scénario : Guy Jacques, Emmanuel List; Images : Jérôme Robert ; musique originale:
Jean-Claude Vannier; montage : Susana Rossberg; durée : 102 mn;
avec
: Jeanne Moreau (Rose), Micheline Presle (Luce), Dominique Pinon (Bernard), Julien
Guiomar (Emile), Claudio Bucella (Basile), Brigitte Bémol (Cécile), Maria Schrader
(Yvette), Ernst Jacobi (Milos), Olivier Ythier (Franck)
Basile a 11 ans, il vit chez ses grands-parents et passe son temps avec Rose, la demi-soeur recluse de sa grand-mère. Elle lui raconte ses souvenirs, qu’il s’approprie pour courtiser Cécile, 16 ans, qui travaille à la fête foraine.
Après avoir été cadreur, chef opérateur et réalisateur d'effets spéciaux, Guy Jacques réalise des films institutionnels et publicitaires ainsi que des films d’animations comme Portrait (1980) et Uhloz (1991). Je m’appelle Victor est son premier long métrage, dont le scénario avait reçu le Prix des Lectures à Angers en 1993.
Sous les vents de Neptune, téléfilm français de Josée Dayan, diffusé en 2008, scénario d' Emmanuel Carrère, d'après le roman homonyme de Fred Vargas; musique : Pascal Estève, dates de premières diffusions : les 15 février et 22 février 2008 sur France 2; avec Jean-Hugues Anglade (Jean-Baptiste Adamsberg), Jacques Spiesser (Adrien Danglard), Hélène Fillières (Camille Forestier), Myriam Boyer (Clémentine), Jeanne Moreau (Josette), Sandra Speichert (Noëlla), Rémy Girard (Le surintendant Aurèle Laliberté), Raymond Bouchard (Le commandant Trabelmann), Bernard Freyd (Le divisionnaire Brézillon), Corinne Masiero (Violette Retancourt) Sur le point d'embarquer son équipe au Canada pour un stage de police scientifique, le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg, d'ordinaire flegmatique, est traversé par d'inexplicables crises d'angoisse. Le meurtre d'une jeune fille en Alsace réveille les fantômes de son passé : le spectre d'un tueur au trident, longtemps traqué, jamais arrêté, et celui d'une relation avec son frère, accusé, disparu, mais pas mort. De retour du Canada, les morsures sanglantes du Trident n’en finissent pas de poisser l’existence d’Adamsberg. | ![]() |
Le commissaire, qui vient tout juste de retrouver la trace de son frère, embarque Violette Retancourt et retourne dans un périple désespéré entre le Canada et les Etats-Unis. Noëlla, une jeune femme que fréquentait Adamsberg, a été tuée à coups de trident. Cette mort violente le met sur la liste des suspects de la police locale. Soupçonné de meurtre et cerné par les « cousins canadiens », le flic rêveur pratique le doute avec une constance masochiste. A-t-il tué ? A-t-il été trahi ? Prisonnier de la fatalité qui pèse sur son « quasi-jumeau », et en proie à des tourments psychanalytiques, il découvre qu’il est devenu une pièce maîtresse de ce Cluedo diabolique. En dépit de ces nombreuses coïncidences, les enquêteurs ne parviennent pas à trouver des preuve tangibles. Le meurtrier, qui réapparaît sur les pas d'Adamsberg, continue de brouiller les pistes. Le lieutenant Retancourt sort son plan B car elle croit en l'innocence d'Adamsberg. Après avoir retrouvé son frère, Adamsberg parvient à regagner Paris. Obsédé par le Trident, il doute. Il se sent comme envahi par un étrange sentiment qui le ronge et le fascine.
Contrairement au film de Régis Wargnier (Pars_vite_et_reviens_tard , 2007) , Sous les vents de Neptune parvient à capturer le charme volatil et la fantaisie décalée de l'univers de la romancière. Très fidèle à l'œuvre originale y compris les dialogues et détails absurdes, il restitue l'atmosphère désuète du commissariat, la richesse des personnages secondaires, la singularité du langage, le burlesque d'un puzzle policier enluminé d'explosions de grenouilles, d'assassins aux allures de vampires et de coïncidences ludiques. L’esprit ludique du roman souffle sur cette adaptation, dont les rebondissements s’affranchissent de tout réalisme.
Josée Dayan s’est visiblement amusée à fourrer son personnage principal dans les pattes de femmes protectrices et maternantes, et à l’infantiliser juste ce qu’il faut pour créer un décalage comique. Même si la naïveté de certaines séquences témoigne de la difficulté de transposer à l’écran certains ressorts des énigmes de la romancière, ce jeu de piste déréalisé, puisant son inspiration dans les terreurs enfantines et l’imaginaire du conte, se révèle particulièrement inventif. Le casting est remarquable, notamment Jean-Hugues Anglade, bien plus proche de l'idée que l'on se fait d'Adamsberg que José Garcia, Jacques Spiesser dans le rôle de Danglard et enfin Corinne Masiero qui a sacrifié son physique pour mieux incarner l'improbable Violette Retancourt.
Déclarations de Fred Vargas:
L'adaptation est vraiment réussie. Le scénario d'Emmanuel Carrère a conservé nombre de ces dialogues « inutiles à l'action », comme on dit, tous ces éléments baroques qui en nourrissent la fantaisie. Josée Dayan a traité avec soin les personnages secondaires qui sont essentiels à mes yeux. Le film a de la légèreté, de la profondeur, de l'humour. Quand je l'ai vu en projection, j'ai été frappée par la mise en scène des problèmes de couple de mon héros, le commissaire Adamsberg.
Sa relation avec Camille m'a paru plus intéressante que je l'imaginais. Moi qui hésitais à en finir avec elle ! De même je me suis dit qu'il fallait que je m'occupe davantage de Danglard, l'adjoint du commissaire. Et cela vient directement de la finesse de l'interprétation de Jacques Spiesser. .
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