Île d'Hokkaidō (北海道) ; l'ouest

La carte

Kushiro et les zones humides (Marais de Kushiro)

Kushiro a été fondée en 1900. C'est un port important et la population atteint, en 2005, 190 000 habitants.
Kushiro est aussi connu pour sa "Déclaration de Kushiro" prise lors de la cinquième Session de la Conférence sur les zones humides qui a eu lieu du 9 au 16 juin 1993 .

C'est un suivi de la Convention de Ramsar relative aux zones humides adoptée en Iran, en 1971, elle a servi de cadre à la coopération intergouvernementale en matière de zones humides. Les zones humides sont importantes en raison de la diversité biologique qu'elles entretiennent, la flore et la faune caractéristiques des habitats riches et variés qui sont compris dans la définition des zones humides donnée par la Convention: "étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d'eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l'eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou sale, y compris des étendues d'eau marine dont la profondeur à marée basse n'excède pas six mètres".

L' espèce la plus importante présente dans les marais de Kushiro est la grue du Japon, bien que protégée en 1882, a été considérée comme éteinte au début de ce siècle, une disparition imputée à la chasse et au développement économique au cours de l'ère Meiji.

En 1924, la redécouverte de 10 individus dans les marais de Kushiro a déclenché une mobilisation générale pour conserver cette population japonaise. Grâce aux mesures de protection (réserves, aménagement des lignes électriques), mais aussi à l'élevage et au nourrissage, l'effectif est passé de 33 individus en 1952 à 611 en janvier 1993.

Dès 1925, les marais de Kushiro bénéficièrent du statut de zone de préservation pour l'espèce. Dix ans plus tard, la Grue et 2 700 ha de zones humides devenaient des " monuments naturels ".

La désignation de plus de 7 700 ha de marais en site Ramsar (1980) leur a conféré une valeur internationale. Ces divers labels se trouvent confortés depuis 1987 par la création du parc national de Kushiro Shitsugen d'une superficie de 26 861 ha. Des programmes d'élevage, accompagnés de recherches étho-écologiques, ont été menés dans de petites réserves à partir de 1958.

La reproduction, l'éclosion et le développement des jeunes ont réussi en semi-captivité ; les individus lâchés ont formé des couples dans le marais.
Mais ce sauvetage doit encore davantage aux habitants des villages proches du marais qui ont commencé à nourrir les grues pendant l'hiver 1950. Aujourd'hui, 1 600 bénévoles gèrent 24 postes de nourrissage.



Le port de Kushiro


Les marais, au nord de Kushiro


La grue du Japon


Akan et les Aïnus


Le lac Akan

Akan est au cœur d'un parc national. Ce parc se situe dans une zone montagneuse comprenant de nombreux volcans dont certains encore en activité.
Les lacs de caldeira sont nombreux. Le plus connu est le lac Mashu.
Cette activité volcanique se manifeste aussi aux flancs du mont Iou avec ses émanations de soufre.

La ville d'Akan, au bord du lac du même nom, abrite de nombreux hôtels avec des sources chaudes ainsi que des souvenirs du peuple aïnu.

Les Aïnus ou Aïnous

Les Aïnus ou Aïnous ( aïnu en aïnu, signifie humain, mais aussi Ebisu (,  sauvage  ), Emishi ou Ezo (蝦夷), en japonais, Utari en aïnu, qui signifie paysan ), sont une tribu aborigène, vivant à Hokkaido, les Îles Kouriles et le sud de la péninsule du Kamchatka.
On compte environ 150 000 membres de ce groupe ethnique de nos jours. Toutefois aucun recensement exact n'a été tenu, beaucoup d'Aïnus cachent leur origine ou dans bien des cas ne la connaissent même pas, leurs parents la leur ayant dissimulée pour les protéger des ségrégations. De plus les métissages ont été nombreux.

La langue Ainu est écrite en utilisant une version modifiée du syllabaire japonais katakana. Parfois, pour des raisons de commodités, on utilise l'alphabet latin. Le katakana des consonnes finales, qui n'apparaît pas en japonais, est d'un usage courant en ainu. L'aïnu est une langue en voie de disparition : ses locuteurs sont peu nombreux, et leur nombre ne cesse de diminuer.

Sur Hokkaido, il ne reste pas plus de 1 000 individus dont l'aïnu soit la langue natale. Cependant la toponymie de l'île comporte de nombreux noms d'origine aïnu qui se reconnaissent par leur graphie en katakana.

Les origines des Aïnus sont incertaines. Au début, les premiers contacts avec les Japonais étaient amicaux et les deux peuples nouent des relations commerciales d'égal à égal. Au fil du temps, le Japon commence à dominer la relation et à établir de grandes colonies sur le territoire aïnu.
Lorsque les Japonais se déplacent vers le Nord pour prendre le contrôle des terres aïnus, les Aïnus les abandonnent généralement sans résistance, mais on connaît cependant des guerres en 1457, 1669 et 1789, toutes perdues par les Aïnus.

Les règles japonaises durant la période Meiji s'attachent à « réformer » le peuple aïnu, interdisant leur langue et les cantonnant à l'agriculture sur des parcelles fournies par le gouvernement.
Les Aïnus sont aussi employés dans des conditions proches de l'esclavage par l'industrie de la pêche.

Ce peuple de pêcheurs et chasseurs possède une structure sociale patriarcale et polygamique. Leur religion est de type animiste : l'ours y est l'entité la plus vénérée.
De nos jours, les Aïnus sont placés sous les lois du Japon. Avant cela, leur système politique était basé sur un système de chefs héréditaires, trois dans chaque village.
Les fonctions de juge n'étaient pas attachées aux chefs du village mais à un certain nombre de membres de la communauté qui siégeaient pour juger les criminels.
L'emprisonnement n'existait pas et était remplacé par des coups qui étaient considérés comme suffisants. Dans le cas des meurtres toutefois, le nez et les oreilles de l'assassin étaient coupés ou bien les tendons de ses pieds tranchés.


Statuettes de .Koropokkuru, petits lutins ainou


Boutique ainu ... pour touristes


Le Mont Iou


Photo de groupe traditionnelle avec des tenues de circonstance

Les émanations volcaniques chaudes et soufrées sont parfaites pour faire cuire les oeufs qui sont parait-il très bons pour la santé.


Les lacs Machu et Kussharo

Le lac Machu est dominé par des falaises de plus de 250 m de haut. Ses eaux sont très claires, aucun cours d'eau n'y arrive ni n'en sort.
De nombreux poèmes romantiques célèbrent le Lac Mashu

Le lac Kussharo occupe une vaste caldeira de 18 km de diamètre.
Presque entièrement pris par le gel en hiver, les craquements de la glace font entendre comme une musique, très prisée des visiteurs.


retour à la page d'accueil voyage au Japon