Le pays Dogon

Histoire

D'après la tradition orale, les Dogon seraient originaires du Mandé (région située au sud de Bamako) et, après une longue migration, auraient atteint la Falaise de Bandiagara

L'aspect regroupé, fortifié et défensif de leurs villages perchés semble indiquer un habitat-refuge de populations vivant dans la crainte d'attaques ennemies.

Les traditions orales ont pu être complétées récemment par des recherches archéologiques. Elles ont montré que le plateau dogon avait été occupé dès la première moitié du troisième millénaire avant J.-C. par des populations fuyant la désertification du Sahara central et oriental. Celles-ci pratiquaient l'agriculture et utilisaient une céramique caractéristique.

Dans le courant du deuxième millénaire, ces habitants sont rejoints par deux autres communautés néolithiques de cultures distinctes. L'une se contentait des ressources de la chasse et de la pêche, l'autre pratiquait en outre l'élevage.

Elle nous a laissé des greniers construits dans les failles du rocher à l'aide d'épais colombins d'argile superposés, ainsi que des céramiques aux décors obtenus par impression de nattes, de cordelettes torsadées ou de brins végétaux tressés.

Au Xe siècle de notre ère apparaît la culture Tellem, d'après le terme que les Dogon donnent aux habitants qui les ont précédés dans la région. Ces populations, dont l'origine est inconnue, ont aménagé de remarquables sépultures collectives, dans des abris-sous-roche. L'un de ces abris a livré les restes de près de 3 000 individus.

Le matériel archéologique récolté est riche et varié : céramiques, objets de parure en fer forgé, en bronze ou en pierre, appuie-nuque en bois, vêtements extraordinairement bien conservés. À cela, il faut ajouter une statuaire en bois qui compte parmi les plus anciennes que nous ait léguées le continent africain.

À partir du XIIe siècle, cette ancienne culture tellem va progressivement se modifier pour donner naissance au XVe siècle à la culture dogon proprement dite.

Voir article détaillé sur les Dogon

Le point de départ pour la visite du pays Dogon est Sangha, environ 24 000 habitants, regroupant une dizaine de villages, situés sur le rebord de la falaise.

Voir aussi les villages Dogon du plateau


Le marché de Sangha, qui a lieu tous les cinq jours (semaine Dogon)



En bordure de la falaise, réservoir naturel d'eau

Au dessus du village d'Irelli, les vestiges des habitations Tellem, qui servent désormais de tombeaux.


Irelli vu du chemin supérieur

Village de Tirelli

La partie ouest du village d'Amani

Cette partie a été récemment abandonnée, en raison de plusieurs sècheresses exceptionnelles, et ses habitants ont émigré, à Bamako ou en Europe.


Architecture

L’architecture spécifique de la Falaise de Bandiagara et l'héritage culturel Dogon ont permis l’inscription en 1989 de cette contrée sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

L'architecture dogon est spécifique. La plupart des villages sont implantés dans la falaise, et accessibles uniquement par des chemins escarpés qui empruntent les failles du plateau.
La case traditionnelle est organisée autour d'une cour, chaque femme ayant son grenier auquel le mari n'a pas accès.
Le grenier du mari sert à conserver le mil, le grenier des femmes sert, lui, à conserver les condiments et différents objets.
Les greniers sont clairements identifiables par leur toiture en seko (paille), celui du mari étant le plus important.


Tours au dessus d' Irelli

La case à palabre d'Irelli


Greniers des femmes

<-Différents éléments d'une habitation

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