Djenné

Djenné est un chef-lieu de cercle, située dans la 5ème région (Mopti) à 574 kilomètres de Bamako.
Elle est à la charnière entre le monde nomade et le monde sédentaire.
Elle est située à 130 kilomètre de Mopti, et à 500 km par voie fluviale de la ville caravanière de Tombouctou à laquelle elle est liée commercialement.
Son nom signifie « génie des eaux » en Bozo.
Coordonnées (esplanade de la mosquée) : nord 13° 54' 21.72" ouest 4° 33' 17.80" .

Djenné connaît un climat de type sahélien. Les précipitations annuelles sont en moyennes de 400 et 600 mm.

La ville compte environ 13 000 habitants de différentes ethnies : Songhaï, Peul, Bambara , Sarakolé, Bozo, Dogon et Mossi.


Devant l'Hôtel de ville, la Mercédes symbole de la réussite

Pour rejoindre la route principale qui relie Bamako à Mopti, il est nécessaire d’emprunter un bac.

Djenné est construite sur une île de 88 hectares, entre deux bras du Bani, affluent du Niger.


Elle est située au bout d'une digue de 23 Km qui s'achève sur les bords du Bani.


Office des Postes ^ et boucherie de plein air

La région a été occupée à partir du 3e siècle avant JC, comme en témoignent les nombreux sites archéologiques dans un rayon de 5 km autour de la ville actuelle.
Les plus importants sont Kaniana, Tonomba et Djenné-Djenno, considérée comme la ville ancienne de Djenné.

La ville de Djenné a été construite à proximité de Djenné-Djenno à la fin du IXe siècle par des bozos. Une légende raconte qu’une jeune flle, baptisée Tapama Dnenepo fut enfermée vivante dans le mur d’enceinte de la ville afin de protéger la cité et en assurer la prospérité.

En 1280, le roi Koi Koumboro se convertit à l’Islam et fait construire à Djenné sa prestigieuse mosquée. Au XIIIe siècle, la ville est intégrée à l’Empire du Mali. En 1443, elle est conquise par les Touaregs puis par l'Empire songhaï en 1470.

En 1591, le Maroc s’empare de Djenné.
En 1670, Djenné appartient au Royaume bambara de Ségou. Djenné est conquise par Sékou Amadou (Empire peul du Macina) en 1819, puis par l’Empire toucouleur d’El Hadj Oumar Tall en 1862 avant d’être prise par les troupes de Louis Archinard en 1893 lors de la pénétration coloniale française et intégrée au Soudan français.

La ville a été au cours de son histoire au cœur de l’expansion de l’Islam en Afrique noire.
Djenné a toujours été un carrefour pour le commerce transsaharien.
Les marchandises en provenance du nord, notamment les bijoux et le sel gemme s’échangeaient contre les produits du sud, les noix de cola, l’or et l’ivoire. De nos jours encore, le marché qui se tient chaque lundi est le plus important de la région.


La Mosquée de Djenné

Vers 1280, Koi Komboro, roi de Djenné se convertit à l’Islam. Il détruit son palais et y fait construire à la place une grande mosquée.
En 1819, Djenné est annexée à l’Empire peul du Macina de Sékou Amadou qui fait détruire la mosquée pour en construire une nouvelle.
En 1906, le gouverneur colonial français William Ponty accepte, à la demande du marabout Almamy Sonfo, de reconstruire à l’identique l’ancienne mosquée du roi Koi Komboro.
Les travaux, commencés en octobre 1906, seront terminés le 1er octobre 1907. La grande mosquée peut accueillir environ 1000 fidèles. Elle mesure 75 mètres de coté et vingt mètres de hauteur. Son toit est soutenu par 100 piliers.
Entièrement réalisée en banco, la mosquée bénéficie chaque année d’un crépissage auquel participent tous les habitants de la ville.


Devant la Mosquée les enfants ne fuient pas les photographes


Portes d'entrée à l'arriere de la Mosquée

Architecture

L’architecture spécifique de la ville de Djenné a permis l’inscription en 1988 de cette ville sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les bâtiments sont construits en banco. Des morceaux de bois, les « terrons » traversent les murs. Les maçons de la famille des Barri sont les maîtres incontestés de l’architecture de Djenné.

Les éléments en façades représentent les différents éléments de la famille : père, mère et enfants. Au dessus de la facade, les deux pointes extérieures sont les parents et le nombre d'enfants est indiqué par le nombre de pointes au milieu de la facade.

Les maisons, qui comprennent généralement un étage, peuvent avoir une façade Toucouleur (avec un auvent) ou Marocaine.


Facade Toucouleur

Facade Marocaine

texte sous GFDL

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