Les Masaïs

Les Masaïs sont des nomades, mais qui tendent de plus en plus vers la sédentarité, compte tenu de la pression des gouvernements.
Ils seraient originaires du Nord (Éthiopie), car ils parlent le maa, une langue nilotique.
Les Masaïs étaient traditionnellement des éleveurs menant leurs troupeaux librement à travers les hauteurs du Kenya et de l'Ouganda actuels. Ils se nourrissent surtout de laitages et, pour les fêtes, du sang de leur bovins qu'ils prélèvent sans tuer, en pratiquant une incision dans la veine jugulaire.
À l'apogée de leur pouvoir au milieu du 19ème siècle, ils subissent la colonisation britannique de l'Afrique de l'est et les transformations écologiques et politiques qui en résultent. De plus la peste bovine, une maladie infectieuse fébrile, survenue avec l'arrivée des Britanniques, décime les troupeaux de bovins.

Une de leur croyance est que leur dieu Ngai a donné tout le bétail aux Masaïs, et donc que quiconque qui possède des troupeaux doit les avoir volés autrefois aux Masaïs. ( Voir Ngai )
Cette croyance a conduit à quelques disputes mortelles avec d'autres tribus voisines au cours des siècles lors de tentatives des Masaïs de reprendre leur « propriété ».

Les Masaïs affaiblis se mirent à combattre plutôt qu'à coopérer avec les nouveaux dirigeants et, au début du 20ème siècle, le gouvernement britannique déplaça la population masaï dans le sud du Kenya et en Tanzanie, où ils vivent actuellement.

Les Masaïs sont divisés en clans patrilinéaires et en classes d'âge.
Les mariages des filles sont souvent négociés par les pères avant leur naissance. Mais, au sein d'une même classe d'âge, les relations hors mariage sont considérées comme naturelles. Les garçons comme les filles subissent des cérémonies de circoncision ou d'excision. Les anciens délivrent aux enfants des connaissances concernant les plantes, les animaux, mais aussi les usages et l’histoire de leur peuple. Les garçons masaï deviennent de jeunes guerriers ou morane vers l'âge de quinze ans. Un ancien leur apprendra le maniement des armes, les chants de guerre, les danses traditionnelles.
Différentes cérémonies initiatiques accompagnent le passage des jeunes Masai mâles à l’âge adulte. Le plus important est la circoncision, qui peut être pratiquée au même moment pour de nombreux individus. Ces personnes appartiennent dès lors à une même classe d’âge. Les jeunes garçons ne doivent ni faire de bruit, ni bouger durant la cérémonie. Il a été dit que chaque jeune devait tuer un lion avant sa circoncision : il s’agit d’un mythe véhiculé notamment dans le cadre de l’industrie touristique. Il est vrai toutefois que tuer un lion permet d’acquérir célébrité et prestige au sein de la communauté. Après le rite de circoncision, les jeunes guerriers partent vivre en groupe dans un village spécialement construit pour eux, loin de l’univers féminin. Ils ne pourront se marier qu’une fois qu’ils seront devenus des guerriers adultes.
L’accès à la puberté des jeunes filles est marqué par une cérémonie durant laquelle les femmes âgées pratiquent l’excision de celles-ci. Le gouvernement kenyan et différentes ONG ont tenté d’éradiquer cette pratique.

Les Masaïs vivent dans des manyattas, petits groupes de huttes, très sombres, faites de bouse de vache autour d'une armature de bois.Ce mélange sèche rapidement au soleil pour devenir aussi dur que du ciment. Le village est protégé par des haies d'épineux très denses et le troupeau est regroupé le soir au centre des cases.
Les maisons sont toutes construites de la même manière : une pièce où les invités peuvent discuter, une pièce pour les animaux, la pièce principale où il y a le feu pour cuire les aliments et les nattes pour dormir, posées par terre. Il n'y a pas de meubles. Un groupe de maison en cercle, ceint par une clôture formée de branches épineuses, forme un enkang.
Un ensemble d’habitation formant un village est nommé boma. Quand les Masaï doivent migrer, ils détruisent complètement par le feu leur ancien village. Les femmes construisent les maisons et s’occupent de la vie du village (entretien des maisons, repas, vêtements, …). Les hommes veillent à la sécurité du campement et s’occupent du bétail.

Les Masaïs ont leur langue le Maa, qu'il partagent avec la tribu de Samburu (indiquant une origine commune à un certain moment), mais la plupart de Masaïs parlent également le Swahili, la langue véhiculaire de l'Afrique de l'Est, et de nos jours l'anglais.

A proximité des lodges, l'accueil des touristes est devenue une activité économique organisée et assez éloignée de la tradition authentique.
Un péage d'entrée est défini qui donne droit à quelques danses et à la visite du village.
Masaïs dans un village en limite de la réserve Masai-Mara


Le village

Les cases traditionnelles, branchages et bouse séchée


Comme dans tout le Kenya, l'effort d'éducation est réel. L'anglais est enseigné dés le primaire.
L'école n'est pas strictement obligatoire, certains enfants préférant devenir "guerrier"

Même dans la vie courante, le Masaï adulte est toujours habillé de rouge et équipé d'un long bâton fin
Voir aussi le parc de Masai-Mara, la présentation du Kenya et de la Tanzanie
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