Mont Kôya ( 高野山 ; Koya-san )

Kongôbu-ji

Danjo Garan ; Kongô Sanmai

Daimon ; Mausolée Tokugawa

Okuno-in

Jison-in ; Sites annexes

Péninsule de Kii : Les sentiers

Histoire ; pèlerinage des 88 temples de Shikoku

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Koya-san est situé au cœur de la péninsule de Kii dans la Préfecture de Wakayama

Les sites les plus importants de Koya-san ont été classés en 2004 au Patrimoine mondial de l'UNESCO sous la dénomination globale de Sites_sacrés_et_chemins_de_pèlerinage_dans_les_monts_Kii

Complexe religieux sacré du bouddhisme Shingon, situé dans un bassin alpin, Koyasan a été fondé par le grand prêtre Kûkai, connu aussi sous le nom de Kobo Daishi (titre posthume, 774-835). 
Jusqu'en 1869, le site entier était désigné sous le terme Kongobu-ji et de nos jours, l'UNESCO désigne toujours le site sous ce nom de Kongobu-ji.
Au sens strict, Kongobu-ji désigne un temple situé au centre, formé par la réunion en 1869 de deux édifices et qui abrite l'état-major dirigeant les 360 temples Shingon.

Daimon ( 大門 )

Daimon est la porte principale de Koyasan, construit à la fin du 11e siècle, et se dresse en amont de l'artère principale du site. Elle se situe à une sorte de col qui marque le rebord Ouest du plateau.

La construction de l'édifice actuel date de 1705. À l'origine il s'agissait d’un simple portail shintoïste de Torii, situé au débouché de la vallée de Tsuzura en ouverture de Koyasan. Il est inscrit comme Bien Culturel Important. Le grand porte, en bois, est d'une hauteur de plus de 25 mètres.

Deux déités gardiennes, les Kongo-rikishi, sont abritées dans chacun des piliers. Les statues ont été réalisées par les sculpteurs bouddhistes de l'époque de Kamakura. La statue à gauche de Naraen Kongô ( Ungyô) fut sculptée par Kôi, et celle de droite Misshaku Kongô (Agyô) par Hokkyo-Uncho. Sur les deux ex-voto où on peut lire une inscription de l'empereur Gôta, d'une calligraphie reproduite de l'original.

Devant la porte se trouve le panorama splendide, sous le ciel clair il est possible d’apercevoir à l’horizon l’île d’Awaji flottant dans la mer intérieure menant aux îles de Shikoku, berceau de Kukai. Le soleil couchant est sélectionné pour un des 100 points de vue du Japon.

De la porte part le sentier "pèlerinage des femmes", qui permettait aux femmes d'admirer de loin les merveilles des temples, l’accès au mont Kôya étant très longtemps interdit aux femmes.

Kongôbu-ji ( 金剛峯寺 )

C'est le principal temple et le plus grand de tout Koya-san. Situé au centre de la ville, il fait le lien entre les différentes aires du site. C'est le principal temple de la secte Shingon sur tout l'archipel du Japon et la résidence du prêtre en chef et abbé du bouddhisme Koyasan Shingon. . Il abrite également les bureaux gérant les fonctions administratives de la secte.

Le temple est d'abord construit en 1592 par Hideyoshi Toyotomi à la mort de sa mère. Il porta différents noms, d'abord Koyasan-Issan, qui signifie la montagne de Koya, puis ensuite Seiganji avant de devenir Kongobuji sous l'aire Meiji. Il est reconstruit en 1861 en réunissant deux ancien temples, et reçoit son nom actuel en 1869.

Couvrant une superficie de près de 16 hectares, le Kongobu-ji est pourvu d’un immense hall mesurant 54m par 63m et de toute une variété de réalisations architecturales comme une salle de réception, une salle intérieure pour les cérémonies, un pavillon annexe, une bibliothèque ainsi que de l'un des plus grands jardins de pierres au Japon, le Banryutei.

Le hall principal possède des portes intérieures coulissantes peintes au 16éme siècle par des artistes de l'école Kanô, en particulier Kanô Tannyû (1602-1674). Il faut aussi admirer les différentes sculptures qui composent les différentes portes externes de ce temple.

Le moderne jardin de pierre Banryûtei (蟠龍庭) du temple est le plus grand du Japon (2 340 m², avec cent quarante pierres de granit disposées de façon à suggérer une paire de dragons émergents des nuages ​​pour protéger le temple.

 

Danjo Garan ( 壇上 伽藍 )

Le Dajo Garan ou plus simplement Garan est le plus vaste ensemble de bâtiments religieux du Mont Kôya.

C'est là que se trouve le Kondô (金堂) construit par Kukai et qui est la plus ancienne implantation sur le site. Construit en 819, le bâtiment actuel a été entièrement reconstruit en 1932 pour la 7ème fois depuis sa fondation. Au début, il s’appela Pavillon de lecture. Érigé au rôle de la salle servant aux conférences religieuses. Aujourd’hui y sont exécutés les principales cérémonies bouddhistes.
À l’intérieur on vénère Bouddha de la Médecine (Yakushi Nyorai), qui est la principale statue de bouddha réalisée par Koun Takamura. Les fresques murales sont de Kimura Busan.

Derrière ce hall se trouve la grande pagode rouge, la pagode Konpon daitô (根本大塔), qui mesure plus de 48 mètres de haut. C'est un pagode à deux toits de style Tahotô. A l'intérieur on peut admirer de magnifiques peintures bouddhistes sur les piliers de la pagode ainsi qu'une statue du Bouddha cosmique entourée de 4 disciples. L’objet principal de vénération dans cette pagode est une immense statue d’or du Maha vairocana ou bouddha du grand soleil dans le Mandala de Matrice, entouré des quatre boddhisattva dans le Mandala de Vajya. Les seize colonnes représentent les seize boddhisattva, Indiens, Chinois, et japonais, patriarches du Bouddhisme Shingon. Les deux statues noires de Tamon-ten et Jikoku-ten situés sur le côté nord dans la pagode, gardaient autrefois Porte du milieu, aujourd’hui disparue.

Dans un autre bâtiment se trouve une statue représentant Kukai et qui est montrée une fois l'an durant l'Aoba matsuri, le 15 juin. Une autre pagode, la Saitô (西塔), pagode de l'ouest, se trouve au bout d'une allée de cèdres. Tôtô (東塔 ), est la pagode de l'est.

Le plus ancien bâtiment de Koya san qui a échappé aux incendies, le Fudodô (不動堂) a été construit par Gyosho shonin en 1198 à la demande de Hachijo-nyonin, la fille de l’empereur retiré Toba. En 1910, le pavillon fut déplacé à son emplacement actuel à l’occasion de la rénovation de Trésor National. Le bâtiment actuel date de l’époque de Kamakura dans le style archaïque des demeures de l’époque d’Heian. À l’intérieur, l’objet de vénération principal est la divinité Achala ( Fudô Myôô) . On trouve également les huit vassaux ou Hachidai Doji, réalisés par le grand sculpteur Unkei. Le pavillon et les huit vassaux sont classés aux Trésors nationaux.

On peut aussi voir différents bâtiments en bois de cèdre, dont le Miedô, salle du repos éternel, des sanctuaires shintô abritant différentes divinités protégeant le monastère comme Niutu-hime et Kariba-myojin. On peut aussi contempler une étrange pagode en bois placée sur une base circulaire, ce qui permet aux pèlerins de la faire tourner.

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Le Kondô


Beffroi

Pagode de l'est , tôtô


Le fudodo


pagode Konpon daitô


pagode tournante


Saitô

Kongô Sanmai in ( 金剛三昧院 )

Kongô Sanmai-in est un temple isolé au sud du Mont Koya. Il abrite une remarquable pagode Tahôtô.
Cette pagode fut édifiée en 1223, par la régente de Hojo Masako pour honorer la mémoire de Minamoto-no-Yoritomo et Minamoto-no-Sanetomo. Il s’agit en effet de la plus ancienne pagode tahôtô, et d'un des rares vestiges de la période de Kamakura dans l'enceinte du Mont Koya.
Elle est classée au Trésor National en avril de 1900.

Un tahôtô (多宝塔, lit. « Pagode ornée de nombreux bijoux ») est une forme de pagode trouvée principalement dans les temples bouddhistes des écoles Shingon et Tendai du bouddhisme Vajrayana. Cette forme est unique parmi les pagodes car elle comprend un nombre pair d'étages, deux, alors que la majorité des pagodes compte un nombre impair d'étages, cinq pour les plus grandes.
Le deuxième étage a une balustrade et semble habitable mais est néanmoins inaccessible et n'offre aucun espace utile. Le nom renvoie à Prabhutaratna , représenté assis dans une « pagode ornée de nombreux bijoux » dans le onzième chapitre du soutra du Lotus.

Le tahôtô comporte une partie inférieure carrée et une partie supérieure cylindrique, un toit « en jupe » mokoshi, un toit pyramidal et un finial.
Il n'y a pas d'exemple de tahôtô dans le Bouddhisme chinois.

Mausolée Tokugawa

Érigé en 1643 par le troisième shogun Tokugawa Iemitsu, après 20 ans de travaux.

L'édifice est représentatif de l'architecture de l'ère Edo. C'est aussi à Iemitsu Tokugawa que l'on doit les sanctuaires de Nikko au nord de Tokyo, et on reconnaît ici les mêmes types de décors caractéristiques du style shintô. L'intérieur du mausolée est remplit des décorations de laques, dorures, ornements, fresques, le tout rehaussé de feuilles d'or.

L'ensemble se compose de deux mausolées jumeaux avec à droite, le tombeau du premier shogun Tokugawa Ieyasu, et à gauche celui de Hidetada. Ces mausolées ont été construit par le Koya Hijiri qui était un groupe de moines errants au Moyen âge.

Okuno-in ( 奥の院 )

Située dans la partie Est du mont Koya, l'aire de l'Okuno-in est une grande nécropole qui regroupe plus de 200 000 tombes. Plusieurs allées pavées traversent une forêt de cèdres, dans laquelle on peut voir différents types de tombes et de mausolées, où reposent les familles les plus puissantes de tout le Japon, ainsi que de nombreux inconnus.

Au bout de 2 kilomètres se trouve une petite rivière. Dans le lit de celle ci des plaquettes de bois sont plantées en l'honneur des enfants mort-nés. Le chemin traverse les trois ponts : Ichi-no-hashi, Naka-no-hashi, et Gobyo-no-hashi. La croyance veut que dès le premier pont Ichi-no-hashi, Kukai accompagne les pèlerins jusqu’au Mausolée. C’est pourquoi en signe de dévotion les moines et fidèles joignent les deux mains avant de passer ce pont.

Naka-no-hashi, ( Pont du milieu), est situé approximativement à mi-chemin. Il se nomme aussi Chozu-bashi, Pont de purification. On dit que à l’époque de Heian les pèlerins effectuaient leurs ablutions à la rivière coulant sous ce pont dit Kin-no-kawa, ou la rivière d’or. La croyance veut que franchir ce pont revient à pénétrer dans le royaume des morts.

Le dernier pont donne accès au Mausolée de Kukai. Les moines et pèlerins se permettent de pénétrer au sanctuaire en franchissant ce pont après avoir arrangé leur tenue et accompli le salut rituel. Les 36 traverses du pont et le pont lui-même correspondent aux 37 divinités bouddhiques. Au dos des traverses sont gravées des représentations de chaque bouddha en sanscrit issues du Mandala de Vajya, ou Kongo-kai, un des deux mandalas fondamentaux de la doctrine Shingon. Le pont est en pierre, reconstruit tout en respectant scrupuleusement l’original ancien en bois.

Ensuite on pénètre dans l'enceinte de l'Okuno-in la plus sacrée de Koya-san. On arrive ainsi devant un grand bâtiment de bois, le Toro-do ou salles des lanternes. À l’origine le pavillon fut fondé par Shinzen et reconstruit en 1023 par Fujiwara Michinaga pour lui donner sa taille actuelle. Près de 20 000 chandelles peuvent brûler simultanément, parmi celles-ci, deux lanternes trônent au centre brûlant, selon la tradition,sans interruption depuis près d’un millénaire. La première lanterne Kishin-to fut offerte par le prêtre Kishin, la deuxième Shirakawa-to, par l’empereur Shirakawa. Kishin-to, plus connu du nom de Lanterne de la pauvre femme, veut qu'une jeune fille ait rasé puis vendu ses cheveux afin de pouvoir faire une offrande à la mémoire de ses parents défunts.

Derrière le hall se trouve le Gobyo, le mausolée de Kukai. Il a disparu à l'âge de 62 ans le 21 Mars 835. Il avait choisi lui-même l’emplacement du mausolée au bord de la rivière sacrée Tamagawa. Les disciples ont bâti le mausolée sur sa crypte. Le moine Kukai reçut, venant de l’empereur Daigo, le nom posthume de Kobo Daishi 86 ans après sa mort, en 921.


Le Gobyo


Dans la vaste nécropole, les tombes anciennes côtoient de créations récentes très originales, en forme de fusée ou de mémorial collectif.

Sites Annexes

L'ensemble du Mont Koya comprend également :


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