Art contemporain japonais
d'inspiration populaire
influencé par le Pop Art,
les mangas et la vidéo

 

Baignés dés leur plus jeune âge dans les dessins animés de la télévision, les bandes dessinées, les " mangas" , les jeux vidéos et les téléphones portables à écran, les jeunes Japonais sont durablement influencés par ces images, qu'ils revisitent ensuite avec leur propre sensibilité.

Takashi Murakami

Takashi Murakami est né à Tokyo en 1952.

Takashi Murakami fait ses études à la Tokyo University of Fine Arts and Music (département peinture, 1986-1993). Sa première exposition personnelle a lieu en 1989. Représentant de la nouvelle culture japonaise, il est l’un des artistes japonais les plus populaires aujourd’hui.

Ll'œuvre de Murakami est le reflet de la société contemporaine et de la nouvelle culture japonaise, imprégnée de l'imaginaire des mangas. Considéré comme l'un des chefs de file du néopop japonais, Murakami revendique l'héritage de Warhol et du pop art américain, tout en analysant la manière dont l'art japonais peut trouver une autonomie face au modèle occidental. Il crée des sculptures monumentales, peintures, papiers peints, et autres objets. Ses œuvres puisent directement dans l'imagerie manga japonaise, qui est détournée et amplifiée sur des thèmes ou émergent des questionnements à première vue absents de l'aura kitsch et kawaii des bandes dessinées japonaises.

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Chiho Aoshima

Chiho Aoshima est née à Tokyo en 1974

Elle est diplomée en économie de l'Université Hosei de Tokyo. Elle a débuté, sans formation artistique particulière dans le design "Pop" comme élève de Takashi Murakami.

Elle utilise comme support la peinture, mais aussi la photographie, la sculpture aisi que de gigantesques papiers peints. Elle a aussi réalisé des films d'animation. Son art est celui d'une perfection graphique et mécanique du divertissement poussées à l'extrême, ses œuvres aux couleurs appuyées ressemblent à des paysages féeriques et fantastiques.

Elle a collaboré en 2003 avec le styliste Issey Miyake avec lequel elle a préparé la collection printemps/été 2003. Elle a réalisé la décoration d'une station de métro à Londres Gloucester Road et à New-York.

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Yoshitaka Amano
né en 1952 à Shizuoka

Il entre en 1967 dans les studios de production Tatsunoko et travaille sur des séries populaires de la télévision.
En 1982, il collabore à des magasines de science-fiction. En 1983, il commence une carrière indépendante d'illustrateur et réalise le design de jeux vidéo comme Final Fantasy. A partir de 1993, il produit des lithographies, puis des peintures et des bronzes tout en continuant les films d'animation.

Série "Time Bokan"

Tarô Chiezo

Tarô Chiezô est né en 1962 à Tokyo.

Tarô Chiezô étudie à Tokyo puis à New York

Sans en être un réél disciple, son style rappelle par bien des côtés celui de Takashi Murakami, et peut être qualifié de Néo Pop.

Résidant à Manhattan, Chiezo fait partie de la petite communauté d'artistes plasticiens japonais à s'être fait un nom aux États-Unis.
Il caricature les tendances artistiques de son pays pour un public occidental.

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Yukinori Tokoro
( né en 1961 )
vit et travaille à Osaka,

photographe spécialisé dans les images numériques, la création assistée par les logiciels de manipulation d'images.

Hiroshi Masuyama

( né en 1943) vit à Tokyo;
adopte un style mêlant manga et arts traditionnel



Extrait de la série " Bonzaï "

Tadanori Yokoo
( né en 1936 dans la préfecture de Hyogo)

Il a longtemps tenté de devenir un auteur de manga réputé, a travaillé dans l'illustration de journaux puis la publicité avant de connaître la notoriété par ses tableaux ironiques.

Pionnier du design graphique japonais dans les années 1960-1970, Tadanori Yokoo s'est fait connaître à travers ses affiches et illustrations. Rapidement reconnu par de nombreux artistes comme Issey Miyake ou l'écrivain Yukio Mishima avec qui il crée d'étroites collaborations. Il a développé avec habileté un langage singulier jouant des styles d'époques différentes. Créateur d'une véritable imagerie pop, il révéla mieux que personne la culture japonaise de l'après-guerre.
La peinture devient, au début des années 1980, le mode d'expression par lequel il continue d'explorer avec radicalime le sujets issus d'une mémoire personnelle et collective comme la mort, la vie. la société, le sexe ou la religion. Libre de toute critique, laissant place avant tout à l'intuition et à l'inspiration, il n'hésite pas à choquer ses contemporains en multipliant les approches stylistiques et thématiques.

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" La bave "

Suehiro Maruo

né le 28 janvier 1956 à Nagasaki , mangaka et plasticien

Après avoir quitté le lycée en mars 1972, il s'installa à Tokyo où il commença à travailler dans la reliure.

À 17 ans, Maruo soumet son premier manga au magazine Weekly Sho-nen Jump, mais il est considéré comme trop explicite par l'équipe éditoriale et est rejeté. Il abandonne le manga jusqu'en 1980 puis reprend ce mètier en tant que mangaka dans Ribon no Kishi aussi connu sous le titre Princesse Saphir à l'âge de 24 ans.

À partir de ce moment, le jeune artiste put ainsi poursuivre sa vision sans trop de restrictions sur son travail. Deux ans plus tard, la première anthologie de Maruo, Barairokaibutsu le Monstre en Rose est publié. Célèbre en tant que mangaka, au Japon il est également considéré comme un artiste et ses lithographies se vendent pour des sommes élevées.

Il a produit de nombreuses illustrations pour des couvertures de CD, des affiches de concert, ainsi pour des magazines, romans et d'autres supports. Quelques uns de ses personnages ont été commercialisés sous forme de figurines. Comme beaucoup d'autres mangaka, Maruo apparaît parfois dans ses œuvres. Il apparaît rarement sans ses lunettes de soleil lorsqu'il est pris en photo.

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Koichi Enomoto
né en 1977 à Osaka

Koichi Enomoto est diplômé en 2003 d'un Master en Beaux-Arts, au Kanazawa College of Art. Il vit et travaille à Chiba.

Dans un style résolument contemporain, Enomoto peut traiter des sujets classiques liés à l'histoire du Japon. Ainsi, In the rain est inspiré par le Kojiki (premier texte fondateur du Japon en 712), Phantom Ship 1853 par le débarquement du Commodore Perry en 1853. mais il s'interesse aussi au futur de l'humanité , avec Where the brain Belongs to.

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In the Rain

Tabaimo

Tabaimo, de son vrai nom, Ayako Tabata est , née en 1975 dans le district de Kobe.
Ayako Tabata reçoit dans son enfance le surnom de Tabaimo ou "Petite soeur de Tabata" d'un de ses amis. La jeune artiste de 23 ans se voit décerner le prestigieux Kirin Contemporary Award en 1999

Tabaïmo travaille sur la mise en abîme, et filme parfois les spectateurs en train de regarder ses installations, afin de les rediffuser lors d'expositions suivantes sous forme d'autres installations, dont la spécificité est alors que les écrans diffusent les installations précédentes avec leur mise en situation. Les animations présentent la plupart du temps différents plans ou scènes s’enchaînant, où l’on trouve des images ou des codes visuels étroitement liés à la culture japonaise, mais la plupart du temps détournés pour créer un malaise.

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Yoshitomo Nara

Yoshitomo Nara est né à Hirosaki en 1959, plasticien japonais contemporain.
Il étudie les beaux-arts à l'Université des Arts de la Préfecture d'Aichi, où il obtient une licence en 1987 et un master en 1987.
Entre 1988 et 1993, il étudie à la Kunstakademie de Düsseldorf.

Nara apparait dans le mouvement pop art japonais des années 1990. Ses œuvres agressives et naïves où ils représente des enfants et des animaux qui portent des armes, sont un objet de culte aujourd'hui. Dans elles, on observe des influences de l'art punk, du graffiti, du manga, de l'anime et des cartoons américains et un clair symbolisme de la froideur et de la violence pour amalgamer la tendresse et la malice humaines dans des produits que plusieurs auteurs encadrent bien dans le Japon d'après-guerre.

L'œuvre de Yoshitomo Nara parait simple, voir simpliste, mais sa nature est plus complexe. Peuplée de personnages enfantins, de petits animaux, chaque œuvre figure un monde qui semble étrangement familier.
En général les petites figurines sont entourées de ballons, sont tranquillement assises sur un pot ou tiennent un livre. Mais parfois les scènes sont plus fortes et inquiétantes: les enfant brandissent des couteaux ou des scies.

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Naoto Hattori, né en 1975 à Yokohama

Après une enfance bercée par les arts traditionnels assidûment pratiqués par les habitants de son quartier, il découvre les cultures modernes à l’adolescence, en se passionnant pour le Street Art et le graffiti.
Il étudie ensuite le graphisme dans une université de Tokyo, avant de s’installer à New York pour étudier à la School of Visual Arts dont il sort diplômé en 2000. Il prolonge ensuite son séjour de quelques années supplémentaires,le temps de s’imprégner de l’atmosphère cosmopolite new-yorkaise qu’il apprécie tant, avant de retourner au Japon.

Le style Pop Surréaliste de Naoto Hattori, artiste du bizarre, fait penser à Bosch et à Arcimboldo. Des créatures fantastiques, des animaux, et un monde observé par des milliers d’yeux suggèrent une réalité impossible à définir, sujette à un flux continu de métamorphoses dont le regard est à la fois auteur et témoin.
Fortement marquées d’influences psychédéliques, ses œuvres qui semblent sortir de quelque univers onirique inquiétant ne sont pourtant pas influencées par ses rêves.

Voir fiche complète Naoto Hattori

Daisuke Ichiba, né en 1963

Daisuke Ichiba, né en 1963, est fortement marqué par l’âge d’or du manga et les avants gardes. Il commence à peindre à la fin des années 80 et dans les années 90, il auto édite son premier livre « ''37 years old bastard ''». Depuis, il publie environ un livre par an. Remarqué par le grand dessinateur manga Takashi Nemoto, en 2006, il est publié par Le dernier cri et Le lézard noir. Recycleur de génie , il a tenu pendant des années une boutique de vêtements et de mangas d’occasion dans le quartier de Koenji à Tokyo, il a donné ses pages les plus noires à la contre-culture Otaku. Depuis quelques années, Ichiba s’essaie également à la photographie.

Aux frontières du graphisme trash, du comic-book, de l’art contemporain et de la poésie, l’art de Daisuke Ichiba est cependant profondément irrigué par la tradition et la culture japonaise. Réalisant la synthèse du manga et de l’estampe, son univers, entre cauchemar hallucinatoire, folie et érotisme, se nourrit des codes des uns et des autres. On y trouve pêle-mêle le personnage récurrent de l’écolière, triste et souvent borgne, qui semble renvoyer au « daruma », des yakuzas et des samouraïs, mais aussi des êtres étranges, monstrueux ou grotesques, évoquant la figure ancestrale du « yokaï », tels que l’on peut en rencontrer dans les mangas de Shigeru Mizuki ou les films de Miyazaki.

Son traitement de la violence, dans lequel se côtoient le sexe, la jeunesse et la mort, son humour noir, combinés à un trait ciselé, un sens du motif et du détail, le définissent comme « bijin-gaka » (« peintre de la beauté »), une beauté vue comme l’autre visage de l’abject.
Ichiba déclare : « L’humain réunit la tendresse et la violence. Si vous dépecez le visage d’une jolie femme, vous trouverez chair et viscères. Choisir de créer quelque chose qui n’est que beau est superficiel. C’est pourquoi je peins les deux. On ne peut pas les séparer. L’expression qui en résulte est le chaos. Dans mon travail, je projette le chaos, l’anarchie, l’anxiété, le grotesque, l’absurde et l’irrationnel.En faisant cela, j’atteins une harmonie. C’est mon art. Pour dire simplement, je peins l’humanité »
Daisuke Ichiba ne craint pas d’affronter les « monstres », qui ne sont pas ailleurs mais en nous, à l’instar de Mishima ou Izumi. Son oeuvre gothique se dessine comme l’envers ou l’ombre du masque « Kawaii ».

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