Péninsule d'Izu ( 伊豆半島)


 


Photo Landsat

La péninsule d'Izu se situe à environ 100 km au sud-ouest de Tokyo.
Elle s'étend sur 2 000 km² et représente le tiers de la préfecture de Shizuoka.

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La côte


Près de Shimoda, plage de sable fin, rare au Japon.

En prévision d'un possible typhon, les bateaux sont rangés et attachés par de grosses cordes


Cap Koganazaki


Shimoda

Shimoda (下田) est une ville située dans la préfecture de Shizuoka, à l'extrémité sud de la péninsule d'Izu.
En 2005 la population estimée était de 28 000 habitants.

Shimoda est célèbre pour avoir été un des deux ports ouverts aux étrangers par la Convention de Kanagawa signée en 1854 sous la férule du commodore Matthew Perry.

Le 31 mars 1854, le Commodore Matthew Perry force l'ouverture des ports japonais de Shimoda et de Hakodate aux Américains avec la convention de Kanagawa.

Ce traité leur permet de s'arrêter et d'obtenir charbon et vivres dans ces ports. Mais il était aussi question de l'éventuel envoi d'un consul au Japon. En effet, la traduction américaine du traité stipulait qu'un consul américain serait envoyé si ces derniers le jugeaient nécessaire. Tandis que la traduction japonaise précisait que le consul pourrait venir si les deux pays le jugeaient nécessaire.

Néanmoins cette convention, malgré le fait qu'elle ait été obtenue par l'intimidation, ouvrira la voie sur la signature du traité signé le 14 août 1858, qui définira les termes de l'ouverture du Japon au commerce. De plus, elle permettra aux Anglais, aux Hollandais, aux Français et aux Russes d'obtenir peu après des conventions similaires.
Cette première capitulation du pouvoir shogunal des Tokugawa face aux étrangers marque le début du déclin de ces derniers par rapport à l'empereur, qui aboutira en 1867 à la restauration Meiji.

Okichi "l'étrangère"

La résistance à cette influence étrangère a pris des formes étranges.

Okichi Saito, fille d'un charpentier vivant à Shimoda naquit en décembre 1841.
L'histoire d'Okichi l’étrangère ressemble beaucoup à celle bien connue de Madame Butterfly (Cio-cio San) qui, elle, se situe à Nagasaki.

Cette célèbre jeune fille de Shimoda aurait été forcée à se mettre au service de Townsend Harris, premier consul américain au Japon, en 1857.
Okichi avait accepté de faire ce sacrifice tout en sachant qu’elle serait déshonorée et méprisée par ses compatriotes, qui la considéreraient désormais comme une rashamen (mouton).

Cette histoire typiquement nationaliste est contredite par le récit du consul, qui prétendit que la jeune fille était une geisha qui lui avait été "offerte"

Après le départ du consul, elle ne trouva pas bien sûr de mari japonais mais tint une auberge et sombra dans l'alcoolisme.
Elle attendit néanmoins 1891 pour laver son honneur et mettre fin à ses jours.

Le célèbre réalisateur Kenji Mizoguchi portera cette histoire à l'écran en 1930 avec Okichi L'Étrangère (Tojin okichi)


Le port de Shimoda


La cérémonie d'arrivée de Perry à Shimoda


La jeune Okichi, en chaise à porteur


L'intérieur

Chute d'eau Joren no Taki
près de Shuzen-ji

Champ de wasabi,
sous 30 cm d'eau,
au pied de la chute.

C'est en râpant les racines
de ce wasabi (Wasabia japonica)
que l'on obtient la pâte très forte
qui accompagne les sushis


Matsuzaki

Matsuzaki est un petit village traditionnel, situé dans le district de Kamo. Sa population est estimée à 9000 habitants.

Les maisons sont décorées dans un style très original en noir et blanc.
Le fond noir est obtenu par une peinture mate.
Le décor de base est constitué de croisillons blancs, mais des motifs très élaborés existent. Tous ces décors sont en plâtre (stuc)

Séchage de la paille de riz, à la sortie de Matsuzaki

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