L'Atakor; l'Assekrem et le père de Foucauld


Les cheminées d'origine volcanique

Dans le Hoggar, au nord de Tamanrasset, l'Atakor est un plateau volcanique de forme presque circulaire dont la hauteur moyenne est de 2000 mètres.
Il est sillonné d'oueds, de canyons (Issakarassen) et parsemé de pitons qui surgissent d'énormes pierriers et qui peuvent atteindre presque les 3000 mètres.
Ces sommets sont constitués par d'anciennes cheminées de volcans dégagées par l'érosion, les principaux sont l'Iharen, le Daouda, le Saouinan et les Tezoulaigs.


Les émules du Paris-Dakar


L'ermitage du père de Foucauld à l'Assekrem

Charles, Eugène de Foucauld de Pontbriand était un viveur lassé des excès de toutes sortes, expérimentés de longues années. Ce vicomte de noblesse périgourdine, né en 1858, a perdu ses parents à l’âge de 6 ans et fut élevé par son grand-père.
Ayant besoin de discipline, il a choisi l’armée mais il en démissionne en 1882 après avoir été renvoyé pour mauvaise conduite puis réintégré. Lors de son exploration solitaire du Maroc en 1883, le vicomte de Foucauld, chrétien déguisé en Juif, avait apprécié l’Islam qui lui avait paru une religion simple et ardente, créant de vrais croyants. Aidé par l’exemple de sa cousine, et de l’abbé Huvelin, prêtre pédagogue qui le confessait, il avait retrouvé la foi de sa tradition et approfondi sa vocation. Il pèlerine en Terre sainte en 1888, entre à la Trappe en 1890 pour la quitter sept ans plus tard afin de se faire ermite chez les Berbères.

(Voir sa biographie détaillée)

Aussi excessif dans le dépouillement qu’auparavant dans le monde, sa vie en Afrique du nord lui avait appris que les biens et les richesses ne comptent pas, mais seulement la profondeur morale et les raisons de vivre.

Il s’installe en 1904 à Tamanrasset pour évangéliser. Entre 1904 et 1905, il commence ses tournées « d'apprivoisement ». Accompagnant des colonnes de militaires qui nomadisent à travers le désert, il prend contact avec les populations du sud ou du Sahara central. Son périple le mène de Béni-Abbès à Adrar, In Salah, Aoulef, el Goléa, et Ghardaïa. Durant les marches il apprend le tamahaq (idiome des Touaregs) et entreprend une traduction de l'Évangile en cette langue.

Il fait construire l’ermitage de l’Assekrem en juillet 1910 pour être loin du tumulte mais proche des hommes, accessible à tous et seul avec Dieu. De juillet à décembre 1911, pour suivre les Touaregs qui y ont mené leurs troupeaux en raison de la sécheresse persistante ailleurs, il séjourne à l’Assekrem, plateau au cœur du Hoggar.

Il y rédige son testament : « Je désire être enterré au lieu même où je mourrai et y reposer jusqu'à la résurrection. J'interdis qu'on transporte mon corps, qu'on l'enlève du lieu où le bon Dieu m'aura fait achever mon pèlerinage. »

Celui qui voulait mourir martyr est assassiné d'un coup de feu le 1er décembre 1916 par des rebelles et pillards senousistes à la porte de son ermitage.


Les touristes (pélerins?) attendent dans le froid (-8°C)
le lever du soleil le 1er janvier 2007



La salle de prière en haut de l'Assekrem


L'oued Afilal

L'oued Afilal constituent le cours d’eau le plus important du massif de l’Atakor qui culmine à plus de 3000 mètres. Les gueltas se présentent sous forme de petites terrasses, marmites et petites cascades dans lesquelles l’eau coule en permanence dans un milieu environnant complètement désertique, elles renferment une végétation riche et diversifiée ainsi qu’une faune diversifiée complétée par la présence insolite d’une ichtyofaune représentée par le barbeau du désert.
Ici se rencontre le Daman des rochers, Procavia capensis, espèce paléotropicale de plus en plus rare, la population qui vit ici est la plus septentrionale d’Afrique, le goundi, Messaoutiera M’zabi, est représenté par deux sous espèces dans le Hoggar.
Les gueltas d’Afilal sont alimentés par l’oued portant le même nom qui prend sa source aux environs du versant Sud du mont Tizouyag à 2.700 mètres d’altitude, par une coulée basaltique. Certaines gueltas d’Afilal sont permanentes, elles dépassent, selon la violence des crues, trois mètres de profondeur.

 


Situées à 2000m d'altitude, les gueltas d'Afilal


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