Recent Changes - Search:

Liens (edit)

Articles généraux

Les questions - réponses

Le site

Développé grâce à pmwiki.org

Islam

(redirected from Main.Musulman)

L'islam est une religion, chronologiquement le troisième grand courant monothéiste de la famille des religions abrahamiques. Apparu en Arabie au VIIe siècle, il s'ajoute au courant judaïque et au courant chrétien desquels il hérite de nombreux éléments.

L'islam a un livre sacré, le Coran dont le dogme assure qu'il a recueilli les révélations de Dieu au prophète Mahomet par l'intermédiaire de l'Ange Gabriel.

Étymologie

Islam est la translittération d'un mot arabe (إِسْلاَم, transcrit ʾislām) qui possède un équivalent en syriaque comme en hébreu mais pas en français. Il possède comme de nombreux termes de cette religion deux significations : une signification générale selon la langue arabe, et une signification religieuse plus spécifique.

Selon la langue l'Islam signifie la soumission mais également la résignation (qui est la soumission volontaire, à l'instar du combattant qui au front, voyant qu'il ne saurait l'emporter, admet la supériorité de l'autre, dépose les armes volontairement (non pas parce qu'il aurait été capturé), et se soumet, choisissant la vie plutôt que les blessures et la mort.

Selon la religion et donc selon les musulmans, l'Islam signifie la soumission volontaire à ce que le créateur des Mondes, qui porte les noms de Dieu en français, God en anglais et Allah en arabe, a ordonné et qui a été transmis par les prophètes messagers (en arabe, nabiyy raçoul, à qui il est révélé d'appeler leur peuple à suivre des lois qui leur ont été révélé et qui sont spécifiques au messager) et les prophètes non messagers (en arabe nabiyy, à qui il est révélé d'appeler leur peuple a suivre la loi du messager qui les aura précédé), c'est-à-dire l'acceptation par le coeur de tout ce qui a été révélé et transmis, même si la personne n'applique pas toutes les obligations de l'Islam. L'Islam distingue la croyance, ce que le cœur accepte et ce dont il se satisfait, et la foi, le degré d'attachement aux croyances et aux actes spécifiques dictés par la religion.

Variantes théologiques

La relation directe de l'homme à Dieu par le Coran et la liberté religieuse va amener une multiplication des tendances religieuses. L'absence de clergé permet l'existence de différentes théologies, et différentes écoles religieuses. À la mort du prophète, des différences religieuses importantes et la conquête arabe fulgurante provoquent des rivalités politiques. Beaucoup de questions sur la liberté de l'homme, le péché, la foi, etc. conduisent à la constitution de théologies musulmanes qui essayent de donner des réponses aux questions et aux problèmes non détaillés par les textes divins, et de faire face aux défis de la vie humaine.

Les croyants se partagent en trois branches :

  • le sunnisme, de Sunna, « la tradition ». Le sunnisme se divise lui-même en différentes écoles juridiques. Il y en a aujourd'hui quatre, mais il y en a eu d'autres dans le passé. Ces écoles s'acceptent les unes les autres, organisant ainsi un relatif pluralisme en matière d'interprétations théologiques. Ce sont, dans l'ordre de leur apparition :
    • le hanafisme ( de Abû Hanifâ, 700-767) ;
    • le malékisme (de Malîk Ibn Anas qui vécu entre 712 et 796) ;
    • le shafi'isme, ou shaféisme, ou Chaafisme, (de Al-Shafi'i 768-820) ;
    • le hanbalisme (de Ibn Hanbal, 781-856) ;
  • Le mu'tazilisme, école interprétative rationaliste, en conflit avec le sunnisme naissant, est apparu à la fin du califat Omeyyade, au milieu du VIIIe siècle, et a été éradiqué au XIe siècle par le sunnisme, en particulier par les acharites (disciples de al-Ach'ari 873-935). Cette école, donc des textes ont été redécouverts au XIXe siècle, connaît une petite résurgence depuis cette date chez certains intellectuels, mais sans base populaire notable.
  • le chiisme, lui même divisé en différentes branches, dont les trois principales sont :
    • le chiisme duodécimain (90 % des chiites) ;
    • le chiisme septimain (ou ismaélien) ;
    • le zaydisme du Yemen ;
    • Voir aussi d'autres groupes chiites : les alaouites de Syrie, les alévis de Turquie et les druzes de Syrie / Israël / Liban ;
  • le kharidjisme (beaucoup moins répandu que les deux premiers) ;

Les sunnites représentent environs 90 % des musulmans, les chiisme environs 10 %. Le kharidjisme moins de 1 %.

Une théologie populaire se développe dans le maraboutisme qui pratique le culte des saints.

Les principaux lieux saints de l'islam

  • La Ka'ba (« le Cube ») de La Mecque (Makkah) en Arabie saoudite. Selon la tradition, il est le premier lieu de culte, bâti par Adam (Adam) sur Terre, puis reconstruit par Ibrahim (Abraham). Jusqu'à l'avènement de l'islam, il était dédié au dieu arabe Hubbal, qui était vénéré par des rites de circonvolution autour de la pierre noire. Tout musulman se doit d'y faire un pèlerinage au moins une fois dans sa vie s'il en a la capacité physique et financière ;
  • Médine (Almadinah), ville où émigra Mahomet après s'être enfui de La Mecque, est la deuxième ville sainte de l'islam ;
  • Jérusalem (al-Qods), est la troisième ville sainte. C'est l'endroit vers lequel le prophète Mahomet aurait effectué le voyage nocturne et l'ascension.

Le pèlerinage sunnite n'est admis que vers ces trois villes.

  • Pour les Chiites (Chi'ites), Kerbala en Irak est la deuxième ville sainte. Ce fut le lieu du martyre d'Hussein (petit fils du prophète Mahomet et fils de Ali, troisième Imâm , ainsi que ses compagnons, venus à Kerbala pour défendre l'imamât c'est-à-dire la succession par l'imam Ali gendre du prophète et Hussein son fils (Hassan, son frère ainé ayant été tué). Ce martyre est le mythe fondateur du Chiisme. Tous les ans a lieu la commémoration de ce massacre, à Kerbala ;
  • Nadjaf, toujours en Irak, est également une ville sainte pour les chiites.

Devoirs des Musulmans

Les cinq Piliers de l'islam constituent des préceptes fondamentaux obligatoires pour tous les musulmans :

  • la profession de foi (Chahadah en arabe);
  • la prière (Salât);
  • la zakat (impôt légal purificateur calculé dans les pays musulmans sur les revenus du foyer et destiné aux pauvres. La zakat ne doit pas être confondu avec les aumônes.) ;
  • le jeûne (durant le mois lunaire du Ramadan) ;
  • le pèlerinage à la Mecque, au moins une fois dans sa vie pour qui en a les moyens matériels et la capacité physique.

En outre, le sunnisme interdit la représentation des « choses et personnes saintes ». Plutôt que de parler d'iconoclasme, il faut parler d'aniconisme.

La Charia

La charia classe les actions humaines en cinq catégories :

  • ce qui est obligatoire, comme le respect des cinq piliers de l'islam,
  • ce qui est recommandé, comme le mariage,
  • ce qui est indifférent (mubâh),
  • ce qui est blâmable (makrûh), comme le célibat ou le divorce,
  • ce qui est interdit, comme les délits pénaux (vol, meurtre, etc.) ou les tabous alimentaires (porc, alcool, etc.).

Ses formulations sont de 2 ordres :

  • la loi (al hukm)
  • la fatwa, sorte de jurisprudence pratiquée par les imams

Une pratique comme la circoncision, presque universelle dans le monde musulman, n’est pas préconisée par le Coran et semble correspondre à la survivance de rites préislamiques.

Situation de l'islam contemporain

L'islam est la religion la plus répandue après le christianisme, et actuellement celle avec la croissance la plus rapide. Selon certains il comporte maintenant 1,3 milliard de croyants, soit 20 % de la population du monde. La diffusion de l'islam hors du monde arabo-musulman traditionnel s'explique par la croissance des flux migratoires à partir des pays de religion et de culture musulmane, ainsi que du prosélytisme de certains musulmans.

L'islam est la seule religion dont le nom figure dans la désignation officielle de plusieurs États indépendants, sous la forme de « République islamique... ». Mais ces États ne sont pas les seuls où l'imbrication du civil et du religieux est telle que la charia y a force de loi. L'apostasie y est parfois combattue avec une extrème rigueur.

Il se produit souvent une confusion entre Arabes et musulmans à cause de deux facteurs : l'origine arabe de l'islam et l'importance de la langue arabe dans cette religion. Il y a 300 millions d'Arabes, dont 20 millions sont chrétiens. Au final, seulement 25 % des musulmans vivent dans le monde arabe, un cinquième sont situés en Afrique sub-saharienne, et la plus grande communauté musulmane du monde est en Indonésie. Il y a des populations islamiques importantes au Bangladesh, Afghanistan, Pakistan, en Iran, en Chine mais aussi en Europe, dans l'ancienne Union Soviétique, et en Amérique du Sud. Il y a presque sept millions de musulmans aux États-Unis et presque autant en France.

Islam et autres religions monothéistes

  • L'islam reconnaît les prophètes du judaïsme, sans pour autant s'y limiter, et établit d'une manière générale les prophètes comme moyens pour Dieu de rappeler les hommes vers la foi en lui et un comportement de droiture ;
  • Jésus y est considéré comme un prophète (et appelé Issa), dont le retour est attendu à la fin des temps où il combattra l'Antéchrist et détruira les croix. Selon l'islam, Dieu doit exister seul sans parents ni fils, car la paternité est vue comme une marque de dépendance.
  • L'attitude de l'islam par rapport à ces deux « religions du Livre » antérieures consiste à la fois à les respecter,leur reconnaître une certaine vérité, et les considérer comme ayant été corrompues au fil du temps par les passions des hommes (injustice, excès, etc.). Le dernier prophète et messager de Dieu, serait Mahomet, étant appelé à rétablir le message dans sa vérité primordiale. L'islam se définit alors comme étant la conclusion des religions monothéistes.
  • L'apostasie de l'Islam vers une autre religion est, à tout le moins, fort mal considérée.

Source partielle:Wikipédia?

Edit - History - Print - Recent Changes - Search
Page last modified on March 13, 2006, at 12:04 PM