Iyo (préfecture d'Ehime)

thème : l'Illumination

Temples 51 et 53

Matsuyama

Matsuyama est la capitale de la préfecture d'Ehime, celle-ci était connue sous le nom de province d'Iyo, avant l'ère Meiji.
Le nom de la ville signifie "La montagne des pins"

Matsuyama se situe au milieu du circuit du pèlerinage des 88 temples sacrés de Shikoku et compte 8 de ces temples, du 46ème au 53ème:

  1. Jōruri-ji (浄瑠璃寺), fondé par Gyoki. On peut y voir une pierre portant l'empreinte du pied de Bouddha et une autre de sa main
  2. Yasaka-ji (八坂寺) fondé par Tamaoki Ochi en 701
  3. Sairin-ji (西林寺) fondé en 741
  4. Jōdo-ji (浄土寺) fondé par Gyoki
  5. Hanta-ji (繁多寺) sur une colline qui domine la ville
  6. Ishite-ji (石手寺), 1km à l'est des sources chaudes Dôgo,
  7. Taizan-ji (太山寺), trésor national avec son Juichi-men Kannon
  8. Enmyō-ji (円明寺),


Maria Kannon

Emmyô-ji (ou Enmyô-ji)(円明寺)

Emmyô-ji est le temple 53 du pèlerinage des 88 temples sacrés de Shikoku.

Temple de l'Illumination Continue.

Honzon: Amida Nyorai

Mantra: Om amirita teisei kara hum! (Om, Sauve nous dans la gloire de l'immortel)

Gestion : école Shingon Chizan-ha

Une pierre en forme ébauchée de croix avec une sculpture de la vierge Marie (Maria Kannon) témoigne d'un culte chrétien clandestin, datant du temps de la persécution des chrétiens à l'ère Tokugawa, et montre l'esprit de tolérance des bouddhistes qui ont intégré et protégé cette représentation.

Ishite-ji (石手寺)

Ishite-ji est le temple 51 du pèlerinage des 88 temples sacrés de Shikoku.
Temple de la main à la pierre

Honzon: Yakushi Nyorai

Mantra: Om koro koro sendari matougi sowaka

Gestion : école Shingon Buzan-ha

Trésor national, célèbre pour sa Niô-mon et sa pagode à trois toits. Il a été fondé par Gyôgi et agrandi par Ryokuchô Ochi , au 8ème siècle.
La pagode à trois toits et la Niô mon datent du 13ème ou 14ème siècle.

Le temple s'appelait à l'origine Annoyô-ji. La légende suivante explique le changement de nom du temple: Il y a bien longtemps vivait ici un homme du nom d'Emon Saburô. Il était fort riche mais ne pensait qu'à augmenter sa fortune. Un hiver, un moine errant vint à sa porte et tendit son bol dans l'espoir d'un peu de nourriture, Saburô refusa tout net. Le jour suivant, le moine revint mais Saburô, en colère, le chassa.
Le prêtre revint cependant, encore et encore. Le huitième jour, Saburô, armé d'un bâton le frappa, envoyant le bol rouler dans la poussière.


Le moine ne revint plus mais, le jour suivant le fils aîné de Saburô mourut, et le jour suivant un autre fils. Saburô, frappé d'horreur et fou de chagrin vit mourir chacun de ses huit enfants. Il comprit alors combien il s' était montré égoïste. Il prit la décision de partir à la recherche du saint homme pour le prier de lui pardonner. Il se mit en route sur les traces du moine, en vain. Il en avait fait 20 fois le tour lorsqu'il décida de recommencer une fois de plus mais à l'envers cette fois. Sa santé était chancelante mais il lui fallait poursuivre sa quête. Hélas lorsqu'il le rencontre au pied du Shosanji (temple 12), il est mourant. Sur la route, en plein cœur des montagnes, Saburô s'effondre.
A ce moment, Kôbô Daishi, car c'était lui le moine, apparaît devant lui. Le saint pardonne à Saburô, l'homme s'apprête à mourir. Daishi lui demande s'il a un dernier souhait à formuler. Il répond qu'il souhaite renaître sous l'apparence du seigneur d'Iyo, sa province, afin qu'il soit en son pouvoir de faire le bien. Daishi ramasse une petite pierre, y inscrit quelques mots, et presse la pierre dans la main gauche du mourant, avant de l'ensevelir dans une sépulture au bord du chemin des temples.

Quelque temps plus tard, la femme du seigneur d'Iyo donne le jour à un bébé dont la main gauche reste fermée. Personne n'arrive à lui faire ouvrir la main. Alors, lorsque l'enfant atteint 3 ans, ils appellent le prêtre du temple familial Annoyô-ji qui psalmodie des prières sacrées. Enfin la main de l'enfant s'ouvre. Sur la paume repose une pierre qui portait l'inscription "Réincarnation d'Emon Saburô". En l'honneur de cet événement surnaturel, le temple est appelé Ishite-ji, ou temple de la main à la pierre.


Niô mon, la porte des deux rois-gardiens


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