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La rivière Kiso (木曽川 , Kisogawa)
s'écoule dans la région du Chûbu. Elle
a une longueur de 227 km et un bassin hydrographique de 5 275
km². Elle se jette dans la Baie d'Ise entre Nagoya et Yokkaichi.
Au nord de Nagoya, elle forme la vallée de Kiso,
surnommée le Rhin du Japon, en raison de sa
beauté sauvage. Cette vallée a su
préserver un cadre naturel avec des villes typiques comme Takayama.
La partie centrale de cette vallée est empruntée le Kisoji ( 木曽路 ), une ancienne route de commerce qui s'étendait au nord de Niekawa-juku dans la préfecture de Nagano à Magome-juku, au sud, dans la préfecture de Gifu. Il y avait onze stations sur la route, lesquelles furent intégrées au Nakasendô quand celui-ci fut établi. Il existe un document de 713 dans le Shoku Nihongi qui décrit les caractéristiques de la route.
Après la période Meiji, la ligne de train JR Chûô et la Route nationale 19 furent créées et elles suivent globalement le tracé du Kisoji.
Les stations du Kisoji ont décliné très rapidement à la fin du XIXe siècle. Mais comme elles se situaient dans des zones naturelles éloignées des grands centres d'activité, elles on été préservées. Inscrites en 1976 sur la liste des bâtiments à protéger par les autorités du Japon, elles ont fait, depuis, l'objet de restaurations et d'exploitations touristiques.
![]() La borne nord de Niekawa« D'ici au sud : Kisoji » (是より南 木曽路 Kore yori minami, Kisoji) ![]() Dôsojin |
Deux bornes monumentales en pierre indiquent les points de départ et d'arrivée du Kisoji. L'une est situé entre Motoyama-juku et Niekawa-juku où se lit « ici au sud : Kisoji » (是より南 木曽路 Kore yori minami, Kisoji). L'autre marqueur se trouve entre Magome-juku et Ochiai-juku (station 44 du Nakasendô) sur lequel on peut lire « ici au nord : Kisoji » (是より北 木曽路 Kore yori kita, Kisoji). Les 11 stations du Kisoji étaient (du nord au sud) : Préfecture de Nagano
Préfecture de Gifu
Chaque relais officiel sur la route
est désigné par le terme Shukuba . Le nom complet
de chaque relais est, en conséquence, le nom du lieu
terminé par le suffixe juku ou shuku. Les voyageurs
pouvaient s'y reposer. Chaque relais fut créée
pour les besoins d'un transport de personnes ou de marchandises
à dos de cheval, selon des orientations mises au point
pendant les périodes Nara et Heian et était
administré par le Toiyaba (問屋場). Sur les routes principales de l'ère Edo le Honjin
(本陣)est un bâtiment où les daimyo et les
autres représentants du shogun, les hatamoto (vassal direct
du Shogun) , les monzeki (Prêtre bouddhiste de lignée
impériale) se voyaient autorisés à séjourner
durant leurs voyages. Souvent situé
à proximité immédiate du Honjin, le
Wakihonjin (本陣) était tenu par une autre famille importante
du village. Le wakihonjin accueillait les hauts-fonctionnaires
impériaux ou encore les nobles qui auraient pu
prétendre au honjin lorsque celui-ci était
déjà occupé par un plus haut
gradé. Divinités spécifiques Les temples bouddhistes et sanctuaires shintô sont nombreux tout au long de la route. Deux divinités sont particulières et sont souvent présentes le long du chemin: Batô Kannon 馬頭観音像 (Hayagriva bodhisattva) C'est la forme irritée d'Avalokiteshvara. Il est représenté avec une tête de cheval, ou, le plus souvent avec une tête normale, surmontée d'une tête de cheval. Il peut avoir 2, 4 ou 6 bras. C'est le protecteur du règne animal et sa vénération sur le parcours du Kisoji, est lié au respect dû aux chevaux, en particulier à une race de petits chevaux noirs particulièrement résistants et indispensables pour franchir les montagnes avec de lourdes charges. Dôsojin (道 祖神, « kami de la route ») est un type de kami comme divinités tutélaires des frontières, ils sont censés protéger les voyageurs et les villages contre les épidémies et les mauvais esprits. Ils sont souvent représentés comme un couple humain enlacé, de grosses pierres ou même des poteaux de grande taille le long des routes. |
![]() La borne sud de Ochiai « D'ici au nord : Kisoji » (是より北 木曽路 Kore yori kita, Kisoji) Batô-Kannon |
Le Nakasendô actuel est constitué de sections pavées,
certaines d'époque Edo, certaines reconstituées, de sections
de terre et de sections de petites routes goudronnées, celle-ci
pouvant se reconnaitre par un goudron décoré de petits cailloux
incrustés, blancs et jaunes.
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L'itinéraire est décrit du Sud au Nord (à l'inverse de la numérotation officielle du Nakasandô). Il peut se pratiquer en alternant marche à pied et voyage en train de la ligne Chûô. Le balisage pour piétons existe, de façon plutôt hétéroclite, bornes de pierre, petites pancartes portant la mention Nakasendô (中山道), ou Kisokaidô (木曾街道).
Le chemin peut se parcourir dès Nakatsugawa
(gare bien desservie) ; la ville garde un certain nombre de bâtiments
de la station. Après un passage souterrain de voie rapide, le chemin
passe quelques collines et
Magome |
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![]() Tsumago : Le Honjin |
![]() Tsumago : intérieur du Wakihonjin |