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Mineko Iwasaki

Mineko Iwasaki (岩崎峰子, Iwasaki Mineko), de son vrai nom Masako Tanaka est née le 2 novembre 1949 à Kyôto. Elle a été une des plus grande geiko (geisha) du quartier de Gion à Kyôto.

Biographie

Issue d'une famille nombreuse, d'origine noble mais ruinée, Masako avait déja deux de ses sœurs maiko (apprentie geisha). Dès l'âge de trois ans, ses parents sont sollicités pour en faire une apprentie. Elle est très belle mais très timide.

Elle accepte de quitter ses parents à l'âge de 5 ans pour les sauver de la misère. Elle est intégrée dans l'okiya (maison de geisha) Iwasaki et destinée à devenir la future patronne (atotori). à 10 ans, elle passe devant un juge et devient légalement la fille adoptive de la maison Iwasaki. Elle se nomme désormais Mineko Iwasaki et ses parents n'ont plus aucune autorité sur elle. On lui apprend la danse, la musique, la calligraphie, la discipline.

À 15 ans elle endosse l'habit de maiko et commence à pouvoir danser en public et accompagner les geiko dans leurs activités. Pour ses 21 ans elle recoit le col blanc des geikos. Elle connait alors un succès considerable, multiplie les activités et gagne des sommes collosalles, dont seulement une faible part lui revient. Elle rencontre des personnages prestigieux dont le prince Charles, la reine Elizabeth 2 et Henry Kissinger. Mais elle découvre peu à peu, derrière les kimonos de soie et les réceptions prestigieuses, où magnats de l'industrie, monstres sacrés du cinéma et têtes couronnées se disputent sa compagnie, que la condition des geishas, peu instruites et soumises au bon vouloir de leurs clients, n'évolue pas depuis le Japon post-féodal.

À 29 ans, elle se retire pour se marier et pour marquer sa réprobation devant le système bloqué et archaïque, le "Karyukai", qui régit les activités de Gion. Elle se marie avec le peintre Jinichiro Sato et donne naissance à une fille Kosuke.

Le livre d'Arthur Golden

Arthur Golden, auteur des Mémoires d'une geisha publiées en 1997 (Geisha, Lattès, 1999), plusieurs millions d'exemplaires vendus, traduit en 21 langues, remerciait alors « … Mineko Iwasaki à qui je dois tout, qui est devenue et reste une amie. » Amie ? Pas vraiment, car, dans les années 90, elle lui confiait avec innocence, sans être rétribuée, sa vie au magnétophone.

Arthur Golden en profita pour en faire un roman. Hélas, Golden «a confondu geisha et prostituée ». Non content, semble-t-il, d' « insulter une profession hautement respectable », il pimente son histoire de détails scabreux. Parlant de la coutume du « mizuage », la virginité de l'impétrante vendue au plus offrant, il aurait même évoqué un jour, à la radio, les 100 millions de yens qu'aurait atteints celle de Mineko !

Le livre, traduit en japonais en 1999 et que Mineko avait pu enfin lire, a été peu apprécié au Japon « à cause de sa vulgarité. » Depuis, Mme Iwasaki essaie d'obtenir d'Arthur Golden un dédommagement pour non respect d'accord d'anonymat. Golden ne répondant pas à ses nombreuses tentatives de règlement à l'amiable, elle a décidé de porter l'affaire devant les tribunaux américains. Elle demande, conjointement, à l'auteur et à son éditeur Arthur A.Knopf, 50% des revenus du livre.

Entre temps le film Mémoires d'une Geisha de Rob Marshall tiré du livre de Arthur Golden est sorti au cinéma en 2005 (2006 en France) avec, circonstances aggravantes des actrices chinoises et un tournage en studio à Hollywood.

Le livre de Mineko Iwasaki

Par réaction Mineko décide de publier son propre livre, aidé par l'américain Rande Brown. Il parait en 2002 sous le titre Geisha, A Life et en français "Ma vie de Geisha" ISBN : 225311216x (Michel Lafon 2003)

4eme de couverture

Voici le témoignage exceptionnel de celle qui fut, à maints égards, la dernière incarnation d'un art de vivre séculaire. Jugée digne de devenir l'héritière de la "maison de geishas" la plus prisée de Kyoto, Mineko Iwasaki décide de quitter ses parents pour les sauver de la misère. On lui apprend la danse, la musique, la calligraphie, la discipline. Mais elle découvre peu à peu, derrière les kimonos de soie et les réceptions prestigieuses - où magnats de l'industrie, monstres sacrés du cinéma et têtes couronnées se disputent sa compagnie -, que la condition des geishas, peu intruistes et soumises au bon vouloir de leurs clients, n'évolue pas dans le Japon post-féodal...

Morceaux choisis

On a dit de moi que j'étais la plus grande geisha de ma génération. Certes, j'ai recueilli les plus beaux succès. Mon destin a été jalonné d'extraordinaires défis et de merveilleuses gratifications. Et pourtant les astreintes de ce qui est plus qu'une profession - un véritable sacerdoce - m'ont finalement poussée à l'abandonner... Il est temps de lever les voiles du mystère qui plane autour de la vie des geishas. Je veux briser un silence vieux de trois cents ans. Je vous invite à me suivre dans le monde des fleurs et des saules, le monde de Gion-Kobu.

Je vais trop vite. Je veux toujours tout finir tout de suite. Je manque de patience.

Et une liste incomplète des solutions que j'avais trouvées :

  • Je dois garder mon calme.
  • Je dois montrer ma persévérance.
  • Je dois me composer un visage plein de bonté et de douceur comme tata Oïma.
  • Je dois sourire plus souvent.
  • Je dois prouver que je suis une vraie professionnelle. C'est-à-dire que je dois participer à plus d'ozashiki (repas de gala) que les autres. Je dois prendre mes tâches au sérieux et les accomplir au mieux.
  • Je dois être la première.
  • Voilà peu ou prou ce qui devint mon credo.
  • J' avais quinze ans.

Cet article fait partie des généralités sur le Japon

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