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Katakana

Les katakana sont les éléments d'un des trois ensembles de caractères de l'écriture japonaise avec les kanji et les hiragana.

Les katakana (片仮名, proprement « kana fragmentaires ») sont un des deux syllabaires utilisés en japonais. Comme les hiragana – l'autre syllabaire – les katakana sont des signes correspondant à des syllabes (ka, ki, ku, ke, ko, etc.). Ils sont utilisés dans le système d'écriture japonais pour transcrire les mots étrangers, les noms propres étrangers, les noms scientifiques des plantes et animaux, et les onomatopées japonaises. Ils peuvent également servir à mettre en valeur dans un texte des mots qui s'écrivent normalement en kanji ou en hiragana.

Utilisation

On écrit en katakana :

  • les mots d'origines étrangères ; il s'agit le plus souvent de mots anglais :
    • ビール bīru : « bière »,
    • フランス Furansu : « France »,
    • ズボン zubon : « pantalon » (ce mot vient cependant du français « jupon ») ;
  • les onomatopées ou petits mots expressifs, très fréquents en japonais :
    • フアフア fuafua : bruit de ce qui est tendre et moelleux,
    • ペコペコ pekopeko : bruit de gargouillis,
    • コケコッコ kokekokko : « cocorico » ;
  • les noms d'animaux dans les ouvrages scientifiques ; dans l'usage courant, on utilise plutôt les kanji ou les hiragana :
    • イルカ iruka : « dauphin »,
    • サル saru : « singe » ;
  • Certains mots japonais peuvent être écrits en katakana pour produire un effet particulier, comme en adoucir le sens. Par exemple, ダメ dame, qui signifie « cela ne convient pas » ou « ce n'est pas possible », terme potentiellement offensif, peut être écrit en katakana pour paraître moins brutal.
  • les mots mis en évidence, à la manière de notre italique.

Tableau des Katakana

Autres caractères [modifier]

  • ー : marque de prolongation du son. Cette marque se place après les voyelles pour noter qu'elles sont longues (voir ci-dessous) ;
  • ヽ : marque d'itération. On l'utilise pour éviter de répéter un même katakana. Par exemple, クク pourrait être écrit クヽ ;
  • ヾ : marque d'itération pour une syllabe sonore. Ainsi, on peut abréger ググ en グヾ.

Orthographe

Les katakana peuvent s'utiliser pour écrire des mots japonais, dans ce cas les règles orthographiques sont les mêmes que pour les hiragana, notamment pour l'allongement des voyelles (トウキョウ, Toukyou → Tōkyō). Il faut donc noter que le rōmaji – la romanisation du japonais – peut masquer certains faits inhérents à l'écriture en kana.

On utilise comme pour les hiragana les diacritiques ゛ (dakuten) et ゜ (handakuten) pour former des syllabes dérivées ou nigori (カ ka + ゛ → ガ ga).

Bien que cette écriture ne soit pas bicamérale, elle fait usage de caractères de petit format. Ceux-ci servent à créer des syllabes qu'on ne pourrait pas noter, sinon, directement (que ces syllabes existent ou non en japonais). Le kana qui précède n'a alors pas de valeur syllabique pleine (on les lit sans voyelle). Par exemple, ニャ ne se lit pas niya (qu'on écrirait ニヤ) mais nya. Du fait d'évolutions phonétiques, il faut connaître des équivalences qui ne sont pas forcément évidentes : ainsi, チョ vaut phonologiquement chi-yo → chyo mais se lit cho. De plus, le ツ, sert comme en hiragana, à noter les consonnes redoublées : ベッド se lit donc beddo, « lit » (de l'anglais bed) et non betsudo.

Quand les katakana servent à transcrire des mots étrangers ou des onomatopées, ils suivent une série de règles supplémentaires :

  • tout d'abord, l'allongement de la voyelle se fait systématiquement, pour toutes les voyelles, avec le signe d'allongement de voyelle (ligne horizontale dans le cas de l'écriture horizontale, ligne verticale dans le cas de l'écriture verticale), par exemple : フリー transcription en phonétique japonaise du mot anglais free ;
  • de nouvelles combinaisons avec les kana de petit format ont été inventées, pour permettre de mieux transcrire des phonèmes qui n'existent pas en japonais ; ainsi, fu est rendu par フ, et pour les autres voyelles on utilise ce kana suivi du petit kana de la voyelle : ファ fa, フィ fi, フェ fe, フォ fo ;
  • le kana ツ tsu est utilisé de même : ツァ tsa, ツィ tsi, ツェ tse, ツォ tso ;
  • pour retranscrire la consonne v absente du japonais, on utilise le kana spécial ヴ vu et, suivant la même méthode, on a ヴァ va, ヴィ vi, ヴェ ve et ヴォ vo (mais cette série est peu utilisée ; en général on se contente de ba, bi, bu, be et bo à la place) ;
  • le kana u est utilisé pour : ウィ wi, ウェ we, ウォ wo (wu n'existe pas ; on utilise tout simplement u à la place ; wa a son propre kana standard : ワ) ;
  • les syllabes avec ch (prononcé comme tch français), sh (prononcé comme ch français) s'écrivent :
    • pour les voyelles a, u, o, suivant les règles standards comme les hiragana, c'est-à-dire en écrivant le kana avec i suivi d'un petit ya, yu ou yo.
    • pour la voyelle e, en plaçant un petit kana e après la syllabe en i : チェ che, シェ she et ジェ je ;
  • les syllabes ti et di sont rendues par te ou de suivi d'un petit i : ティ ti et ディ di ;
  • enfin, comme en hiragana, les syllabes avec la semi-voyelle y pour les voyelles a, u et o sont possibles pour toutes les consonnes ayant une syllabe en i (sauf ji, shi et chi) en lui ajoutant un petit ya, yu ou yo.

Exemples de mots réels :

    * デューティ・フリー dyūti furī duty free

Origines

Les katakana, comme les hiragana, ont été formés par isolement d'une partie d'un kanji ayant la même prononciation : ce sont donc des formes simplifiées de caractères chinois. Cette invention date du tout début de la période Heian (fin du 8ème siècle). Il est probable que le moine Kûkai ait joué un rôle dans la vulgarisation de ces caractères. Il faut noter également la part prise par les dames de la cour, rebutées par la complexité des kanjis et qui ont poussé à leur utilisation.


Cet article fait partie des généralités sur le Japon

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