À Kobe rien ne laisse présager la violence du grand tremblement de terre ...

Depuis le XVIIe siècle, une légende nipponne parle du « Namazu », poisson-chat géant vivant dans la vase des profondeurs de la terre, et sur l'échine duquel repose le Japon. Le namazu est très turbulent et ses mouvements brusques ont tendance à causer des séismes dont le Japon est victime. Cependant la région de Kobe passait pour peu risquée et la ville était moyennement préparée à cet éventualité.

Le 17 janvier 1995 à 5 h 46, heure locale, se déclenchait à Kobe un violent séisme.
L’intensité mesurée était de 7.2 sur l’échelle de Richter. Le séisme a été suivi de seize secousses de moindre intensité. L’épicentre se trouvait sous le port de Kobe.
Le tremblement de terre s'est produit le long d'une faille Nord-Est/Sud-Ouest, qui traverse le petit détroit entre l'île Awaji et la ville de Kobe.
La caractéristique principale de ce séisme a été l’ampleur verticale des secousses : alors que les déplacements horizontaux ont été limités à une quinzaine de centimètres, les variations verticales ont atteint 50 à 80 cm voire 100 cm dans la partie Est de la ville.

Le séisme de Kobe -- Schéma

- En bleu les zones où l'intensité > 7

- Les principales failles

Déplacements horizontal et vertical:

Zone A: horizontal 15 cm; vertical 50 à 80 cm

Zone B: horizontal 7 à 17cm ; vertical 7 cm

Zone C: horizontal 7 cm ; vertical 100 cm

Deux faits expliquent la violence du séisme de Kobé : la faible profondeur de son épicentre et le jeune âge des failles. Ces failles n 'ayant pratiquement jamais joué auparavant, l' énergie emmagasinée était très importante.

Le décompte officiel des conséquences de ce séisme se chiffre à 5357 morts à Kobe, 16 morts dans les districts voisins, plusieurs dizaines de milliers de blessés et des dégâts matériels de plus de 100 milliards de yens


Les premiers secours et les mesures d'urgences


Le 18 janvier , sauvetage avec les moyens locaux

Le 21 janvier, sauveteur français avec chien

Hebergement d'urgence dans un gymnase

Cuisine en plein air

La reconstruction

La ville de Kobe a pour sa grande partie été ravagée par le séisme : 105 000 logements ont été détruits et 145 000 endommagés. En tout 300 000 personnes ont été logées dans des logements d'urgence.
En mettant en valeur les leçons tirées de la catastrophe, l'action de la ville ne se borne pas à retrouver l'état d'avant le séisme mais elle vise à accomplir une «reconstruction» qui assure une grande résistance aux catastrophes pour assurer une vie sûre et agréable.
Un mois seulement après le désastre, la ville a déclaré plus de 5 887 hectares sinistrés «zone de promotion de reconstruction». En outre, au mois suivant, elle a fait des quartiers les plus touchés une zone prioritaire pour la reconstruction afin d'y réassurer rapidement les fonctions urbaines. Les projets pour la zone de modification des tracés urbains et la zone de réaménagement ont été établis en temps opportun. Plus tard, un conseil pour l'aménagement de la ville a été mis en place pour administrer tous les quartiers, et dès lors de nombreuses opérations d'urbanisme ont été proposées, réalisées et développées.

Après avoir rétabli les services publics, la ville de Kobe a dû faire face au problème des logements. Le 20 janvier 1995, 3 jours après le séisme, la construction des logements provisoires pour les sinistrés a été entamée et au total 32 346 logements de ce type ont vu le jour.
Ces habitations ont été utilisées pendant plus de 2 ans, alors que les centres d'abri ont été fermés au bout de 6 mois. Le «plan de reconstruction des logements sur 3 ans», mis en place en juillet, comptait initialement sur la construction de 82 000 logements, et en fait, entre février 1995 et novembre 2003, c'est plus de 200 000 logements qui ont été construits, dépassant largement le chiffre prévu.

Voir Kobe reconstruit

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