Nihonbashi - Tsukiji


Photo satellite de la baie de Tokyo

Nihonbashi ( 日本橋 )

Jardin Hama-Rikyû

Tsukiji ( 築地 )


Nihonbashi

 Nihonbashi (日本橋 , "Le Pont du Japon" ) est un pont historique situé dans le district Chûô, à environ 800m à l'Est du Palais Impérial. Ce pont a donné son nom au quartier qui l'entoure.

Autour du pont, ce quartier est moderne et abrite des institutions, des sièges d'entreprises et des grands magasins comme le siège de Mitsui, la Banque du Japon, la bourse de Tôkyô et les grands magasins Mitsukoshi et Takashimaya.

Un peu plus à l'Est, la ville basse, Ningyocho, était un quartier d'artisans, de commerçants autour du Théâtre de marionnettes et du Sanctuaire Suitengu, connu pour accorder aux femmes des grossesses et des accouchements faciles. Des boutiques demeurent, mais dans un environnement pas toujours favirable.


Le point zéro des 5 routes d'Edo (Gokaidô).


La banque du Japon


Magasin d'artisan à Ningyocho, au milieu d'un environnement peu protégé...

Le pont Nihonbashi était le point d'origine de cinq routes majeures construites à l'époque d'Edo au XVIIe siècle (Gokaidô) . Le pont porte toujours un signe indiquant « le point d'origine des routes du Japon » et la distance des routes du Japon est toujours calculée en prenant ce point pour référence.
Ces 5 routes étaient:

  • Tôkaidô reliant Edo à Kyôto
  • Nakasendô (Kisô Kaidô) reliant Edo à Kyoto à travers les montagnes
  • Kôshu Kaidô reliant Edo à la province de Kai (aujourd'hui la préfecture de Yamanashi))
  • Ôshu Kaidô reliant Edo à la province de Mutsu (aujourd'hui la préfecture de Fukushima))
  • Nikkô Kaidô reliant Edo à Nikkô


Le pont vu par Hiroshige


Le pont historique, complétement écrasé par deux voies rapides urbaines


Jardin Hama-Rikyû

Le jardin Hama-Rikyû (浜離宮恩賜庭園, Hama-rikyū Onshi Teien, « jardin du palais isolé de la plage, don impérial ») se trouve à proximité du quartier de Shiodome et du marché au poissson de Tsukiji, à l'embouchure de la Sumida dans la baie de Tokyo. Sa superficie est de 25 hectares, et il est bordé sur trois côtés par une douve remplie d'eau de mer.

Le jardin existe depuis le XVIIe siècle ; à ses débuts, il faisait partie d'une villa de la famille Tokugawa. Il est ouvert au public depuis 1946.Le jardin se divise en deux parties : la plus ancienne (époque d'Edo) au sud, centrée sur l'ancien jardin du daimyo, et où se trouve une lagune qui se remplit à marée haute, et un jardin plus récent au nord, aménagé durant l'ère Meiji.

Le terrain où se situe le jardin était à l'origine une zone marécageuse en bordure de la baie de Tokyo, qui se remplissait d'eau de mer à marée haute. Il abritait deux cabanes construites pour la chasse au canard. En 1654, le frère cadet de Ietsuna Tokugawa, Tsunashige Matsudaira, en décide le comblement partiel, afin d'y construire une résidence et un jardin, destinés à accueillir les daimyos en visite à Edo. Le jardin est progressivement aménagé par les shoguns successifs, qui y font construire plusieurs maisons de thé, comme la « maison de thé de l'hirondelle » ou la « maison de thé du pin ».

Le jardin prend sa forme définitive sous le shogunat de Ienari Tokugawa. En 1868, juste avant la restauration de Meiji, le domaine est transféré au ministère des affaires étrangères. Son nom devient Hama-rikyû (« palais isolé de la plage ») et il sert à l'accueil de dignitaires étrangers. En 1869, on y construit le premier bâtiment de pierre à l'occidentale du Japon, Enryoukan

Le tremblement de terre de Kanto de 1923, puis les bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale provoquent des dégâts considérables. En novembre 1945, la famille impériale cède le jardin à la ville de Tokyo, et il ouvre au public le 1er avril 1946. Le 22 novembre 1952, le jardin obtient le statut de « site célèbre » ainsi que de « site de haute importance historique », selon la loi de protection des biens culturels.


L'environnement urbain du quartier de Tsukiji nuit quelque peu à l'harmonie de ce parc


Sanhyakunen-no-matsu ( pin tricentenaire ): ce pin a été planté en 1709,
sous le shogunat de Ienobu Tokugawa
C'est le plus grand pin noir de Tokyo.


Le marché aux poissons de Tsukiji ( 築地 )

Installé dans de modernes bâtiments de forme semi-circulaire en 1923, le marché de Tsukiji n'a pas beaucoup changé depuis. Bien qu'on y trouve de tout, fruits et légumes en particulier, il est majoritairement dédié aux poissons et crustacés. Il est connu sous le nom de Marché aux poissons

Il connaît une agitation fébrile de 5h à 8h du matin et son activité intense est répartie en plus de 1500 commerçants qui, pour la plupart, vendent au détail. Peu rationalisée, la distribution emploie encore beaucoup de main-d'œuvre qui se bouscule dans les allées étroites.


Poulpes avant sashimi

Thons surgelés débités à la scie à ruban

Chaque jour, 2 500 tonnes de produits de la mer transitent dans ce qui passe pour le plus grand marché aux poissons de la planète.

A 4 heures du matin, bien avant que le jour ne se lève, les marchands déchargent des poissons provenant des quatre coins du globe : des thons de Guam, des saumons de Norvège, des shishyamo, une espèce proche du capelan, d'Islande, des saumons argentés du Chili, des crevettes d'Inde, des poulpes d'Afrique. Presque toutes les espèces en vente dans le monde se trouvent à Tsukiji.

Le volume journalier des transactions en produits de la mer s'élève à 2,8 milliards de yens [environ 20 millions d'euros]. On peut y trouver quelque 450 espèces et il y règne un tel tumulte que l'on se croirait dans un pays d'Asie du Sud-Est. Avec environ 52 000 personnes et 32 000 véhicules qui entrent et sortent quotidiennement, le marché connaît une animation permanente.

Les visites des touristes sont autorisées tous les jours, sauf le dimanche et les autres jours de fermeture. Bien que marché de gros, tout le monde peut acheter, y compris de petites quantités. Les restaurateurs et même les ménagères s'approvisionnent régulièrement là.
Cet univers de l'alimentation qui s'est développé à Tsukiji et aux alentours pourrait bientôt connaître un bouleversement. Créée par des professionnels et par la municipalité de Tokyo, le Conseil pour le réaménagement du marché de Tsukiji a en effet proposé, en novembre 1999, de déménager le marché. En 1988, la municipalité, mettant en avant la saturation et la vétusté de Tsukiji, avait décidé de le reconstruire, mais les difficultés financières engendrées par l'éclatement de la bulle économique du début des années 90 l'avaient conduite à revenir sur sa décision.

Alors que le projet était au point mort, la profession a proposé de transférer le marché sur des terrains conquis sur la mer dans le quartier de Toyosu, à 3 kilomètres de Tsukiji. Les responsables du marché sont partagés entre l'option du réaménagement et celle du transfert. Certains d'entre eux se sont joints à des commerçants et au conseil municipal de l'arrondissement Chuo, où se trouve Tsukiji, pour former le Comité d'opposition au transfert du marché. Mais aucune décision n'a encore été prise. Les commerçants des environs, qui ont prospéré grâce au marché, sont évidemment partisans du réaménagement.


Les allées sont très encombrées, difficile d'y circuler, même à pied

Vélos, scooters, chariots automoteurs très rustiques,
se partagent les voies de circulation très restreintes



Le thon est si précieux que les carcasses
sont nettoyées à la petite cuillère
pour récupérer des lambeaux de chair.