Les films de l'année 2016
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Films par ordre alphabétique, sortis en salles en France en 2016
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Palmarès
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* 45 ans (45 Years) film britannique écrit et réalisé par Andrew Haigh, sorti le 6 février 2015 (Berlinale) , en France le 27 janvier 2016, scénario adapté de la nouvelle In Another Country de David Constantine avec Charlotte Rampling : Kate Mercer; Tom Courtenay : Geoff Mercer respectivement Ours d'argent de la meilleure actrice et du meilleur acteur.
Une semaine dans la vie d'un couple de
retraités, Geoffrey et Kate, sans enfants, de classe moyenne. Un cottage
confortable à proximité d'un village, et d'une petite ville portuaire. Un
chien, Max, berger allemand, qu'elle promène, alerte, pendant qu'il reste
à lire à la maison, mal rasé, mal en point. Leur quarante-cinquième anniversaire
de mariage, le samedi, doit réunir l'ensemble de leurs amis dans une salle
municipale. Pourquoi fêter les 45 ans? parceque pour les 40 ans, Geoff a
subi un gros pontage et une longue hospitalisation.
Ce lundi, en revenant de la promenade de Max, elle lui transmet le courrier. Une lettre le perturbe, écrite en allemand : des autorités suisses lui signifient qu'avec la fonte des glaciers, on a retrouvé le corps d'une femme, pris dans la glace, qui pourrait être une certaine Katya, disparue dans une crevasse cinquante ans plus tôt. Cela bouleverse leur couple. Ils l'ont retrouvée ! - Mais qui ? Il se met à lui parler de Katya, de leur excursion alpine, de leur relation. Allongée, la nuit, dans le lit conjugal, Kate pose une question à son mari. Cette femme, disparue il y a un demi-siècle dans les glaces des Alpes et dont on vient de retrouver le corps, cette Katya dont il ne lui a jamais (ou très peu) parlé, mais qui semble avoir eu une si grande place dans sa vie, l'aurait-il épousée, jadis, si elle n'était pas morte ?... Sans la moindre hésitation, comme une évidence, Geoff lui répond « Oui. » Et rien ne compte plus, soudain, pour Kate que ce oui. Tout s'écroule. Ce n'est pas vraiment de la jalousie, mais une brisure. Elle tente de réagir. Dans quelques jours aura lieu cette fête, et il lui faut régler les détails, acheter des cadeaux. Elle essaie, donc, de se persuader que sa réaction était folle, irraisonnée. D'ailleurs, la vie semble reprendre son cours. Un soir, elle danse avec Geoff au son de Smoke gets in your eyes et ils tentent même de faire l'amour, comme avant. Mais le fantôme de cette rivale au prénom si semblable au sien ne la quitte plus, elle se croyait l'élue, elle n'était que la doublure. Elle n'a servi à Geoff que de pansement, de remède contre ses doutes et ses angoisses. Elle découvre, en fouillant, la grossesse de Katya et repense au choix qu'ils ont fait de ne pas avoir d'enfant. Alors qu’il semblait s’engager sur les rails confortables d’un face-à-face conjugal postbergmanien, délicat mais un peu académique, le film se dérègle ainsi dans un climat d’étrangeté morbide, rejouant le motif du remplacement amoureux de Sueurs froides. Le personnage de Geoff reste ici obsédé par l’image d’une femme disparue, fantasmatique, et Andrew Haigh capture ce désir fétichiste dans une mise en scène à la fois discrète et terrible où le réalisateur a l'intelligence de faire du troisième âge non pas une génération molle et assoupie, mais ardente et tourmentée. Charlotte Rampling et Tom Courtenay, récompensés à Berlin, sont à l'aise dans cet univers chuchoté et menaçant. Leurs voix, leurs intonations et même leurs silences créent, à chaque instant, une ambiguïté profonde. |
* Swagger film documentaire français, réalisé par Olivier Babinet, sorti le 14 Mai 2016 (Cannes , section ACID) , en salles France le 16 novembre 2016, durée 84 minutes.
Olivier Babinet est un réalisateur français, né à Strasbourg,
il est révélé au grand public en France avec la série Le Bidule diffusée
en 1999 sur Canal+. Son premier long-métrage Robert Mitchum est mort,
coréalisé avec le photographe Fred Kihn, est projeté au 63e festival de
Cannes à l’Acid. Le film a notamment remporté le GrandPrix du Festival
Premiers Plans d’Angers et a été nominé en tant que meilleur premier film
au Raindance London Festival. Régis veut devenir styliste. Avec son nud papillon
proéminent, il est populaire (« Je suis pas Beyoncé, mais je suis apprécié
des gens : on va dire ça comme ça ! »). Il vante le style de Barack Obama
et raconte, irrésistible, un épisode particulièrement complexe des Feux
de l'amour, où « même quand c'est moche, tout est beau ». Paul, l'Indien,
dont le père un peu malade le tape quand il ne prend pas ses médicaments,
se balade, en costume-cravate. Ses copains se sont foutus de lui, évidemment,
et puis l'ont trouvé très classe. Olivier Babinet filme Aulnay et Sevran, la nuit, comme des lieux mystérieux, beaux et dangereux. Sa caméra joue avec l'espace, elle semble s'envoler, par moments, avant de s'introduire par la fenêtre d'un immeuble, comme pour en percer les secrets. Et c'est le même regard, ample et précis, qu'il pose sur les onze petits héros qu'il a filmés durant des mois pour en faire de vrais personnages. Contrairement à d'autres films sur la banlieue, pas de révolte, pas de violence, mais une profonde empathie de la part du réalisateur. Swagger a beau être un documentaire, ce sont bien des personnages
qui s’adressent à la caméra. Ce film n'a pas de sujet central, mais parle
d'un peu tout. Tout ce qui peut préoccuper un collégien vivant dans une
cité “dont les Français sont partis”, en ce milieu des années 2010. Les
copains, l’école, l’intégration, dans la classe, dans le quartier, dans
le pays, dans le monde, la religion, les types qui tiennent les cages
d’escaliers, et puis le swag (fanfaronnade). |
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