Les films de l'année 2015


Suzu Hirose ( Notre petite sœur )

Films par ordre alphabétique, sortis en salles en France en 2015

Évènements

Festival de Cannes 2015

Festival de La Rochelle 2015

Cérémonie des César (26 février 2016)


Palmarès des journaux

Les 15 meilleurs films de la rédaction de Télérama

  1. Trois souvenirs de ma jeunesse de Arnaud Desplechin
  2. Mia madre de Nanni Moretti
  3. Mustang, de Deniz Gamze Ergüven
  4. Comme un avion de Bruno Podalydès
  5. Life d' Anton Corbijn
  6. Dheepan de Jacques Audiard
  7. Much Loved, de Nabil Ayouch
  8. L'Homme irrationnel (Irrational Man) de Woody Allen
  9. Birdman d' Alejandro González Iñárritu
  10. Taxi Téhéran (Taxi) de Jafar Panahi
  11. Phoenix de Christian Petzold
  12. Fatima de Philippe Faucon
  13. Back Home (Plus fort que les bombes) de Joachim Trier
  14. Marguerite de Xavier Giannoli
  15. La Loi du marché de Stéphane Brizé

Spécial enfants : Phantom Boy d' Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli

 

Les 15 meilleurs films des lecteurs de Télérama

  1. Mustang, de Deniz Gamze Ergüven
  2. La Loi du marché de Stéphane Brizé
  3. Mia madre de Nanni Moretti
  4. Birdman d' Alejandro González Iñárritu
  5. Dheepan de Jacques Audiard
  6. Taxi Téhéran (Taxi) de Jafar Panahi
  7. Comme un avion de Bruno Podalydès
  8. Fatima de Philippe Faucon
  9. Vice Versa de Pete Docter
  10. L'Homme irrationnel (Irrational Man) de Woody Allen
  11. La Isla Minima de Alberto Rodriguez
  12. Le Fils de Saul de Lazslo Nemes
  13. La Tête haute d'Emmanuelle Bercot
  14. Youth, de Paolo Sorrentino
  15. Marguerite de Xavier Giannoli

Les 10 meilleurs films du Huffington Post Québec

  1. Carol de Todd Haynes (sorti en France en 2016)
  2. Valley of Love de Guillaume Nicloux
  3. Ex machina
  4. It follows
  5. Léviathan de Andreï Zviaguintsev (sorti en France en 2014)
  6. '71 de Yann Demange
  7. Still Alice
  8. Snow Therapy (Force Majeure) de Ruben Östlund (sorti à Cannes en 2014)
  9. Deux jours, une nuit de Jean-Pierre et Luc Dardenne (sorti en France en 2014)
  10. Les Nouveaux Sauvages

Les 10 meilleurs films des Cahiers du Cinéma

  1. Mia madre de Nanni Moretti
  2. Cemetery of Splendour , de Apichatpong Weerasethakul
  3. L'Ombre des femmes de Philippe Garrel
  4. The Smell of Us de Larry Clark
  5. Mad Max: Furry Road de George Miller
  6. Jauja de Lisandro Alonso
  7. Inherent Vice de Paul Thomas Anderson
  8. Les Mille et Une Nuits (As Mil e Uma Noites) de Miguel Gomes
  9. Summer d'Alanté Kavaïté
  10. Vers l'autre rive (Kishibe No Tabi) de Kiyoshi Kurosawa

Quelques films

L'Hermine

L'Hermine, film français de Christian Vincent (scénario) et réalisation), sorti le 18 novembre 2015; photographie : Laurent Dailland; montage : Yves Deschamps; musique : Claire Denamur; durée : 98 minutes
Avec Fabrice Luchini : Michel Racine, président de cour d'assises; Sidse Babett Knudsen : Ditte Lorensen-Côteret, une jurée; Marie Rivière : Marie-Laure, la femme de Michel Racine

À Saint-Omer, Michel Racine est un président de cour d'assises implacable, qui suscite peu de sympathie parmi les avocats de la défense et certains collègues en raison de son caractère distant et austère, ce qui lui vaut d'être surnommé le « Président aux deux chiffres », car les accusés des procès qu'il préside en prennent pour plus de dix ans. Il vit à l'hôtel, séparé de sa femme. Bien que grippé, Racine préside le procès de Martial Beclin, accusé d'avoir mortellement frappé son nourrisson de sept mois, Melissa, à coup de bottes rangers. Le prévenu refuse de se justifier, préférant répéter qu'il est innocent. Racine opère la sélection des jurés, issus de différents classes sociales. Soudain, il tire au sort le nom de Ditte Lorensen-Cottret, qu'il semble connaître. Lorsque les jurés se rendent dans un bistrot pour faire plus ample connaissance, Racine envoie un SMS sur le portable de Ditte.

Il est révélé que Ditte travaille comme médecin anesthésiste dans un hôpital, qu'elle est divorcée et mère d'une adolescente de dix-sept ans, et qu'elle a soigné Racine à la suite d'un accident six ans auparavant. Racine, tombé amoureux d'elle lors de son séjour à l'hôpital, lui avait envoyé une lettre d'amour, restée sans réponse. Il l'avait revue lors d'un repas entre amis, mais elle avait coupé court à toute relation. Ils reparlent du passé en buvant un verre, dévoilant une facette plus humaine de la personnalité de Racine. Parallèlement, au cours du procès, plusieurs témoins viennent déposer à la barre, notamment la compagne de Martial Beclin, Jessica, qui a accouché d'un autre enfant peu après le drame ; le demi-frère de l'accusé ; la mère adoptive de Jessica qui n'a jamais aimé Beclin ; enfin un inspecteur dont la retranscription de la garde à vue est mise à mal par l'avocat de la défense. Tout à coup, Racine interroge le policier à propos des paires de rangers de l'accusé, dont l'une aurait servi à tuer le nourrisson, ce qui conforte une théorie de plusieurs jurés, qui soupçonnent Martial de s'être accusé lui-même pour protéger Jessica alors enceinte de leur second enfant. Racine rencontre les jurés dans la salle des délibérations pour les avertir que la vérité sur la tragédie ne sera peut-être pas établie au cours du procès.

Le jury rend son verdict et acquitte Beclin. Lors d'une autre rencontre à la brasserie, Racine avoue à Ditte qu'il espère la retrouver à nouveau comme juré, car il a besoin de sa présence. Toutefois, Ditte n'est pas retenue dans le jury du nouveau procès. Pensant un temps qu'elle a quitté la salle du tribunal, Racine est heureux quand Ditte décide de rester.

Tel un pied-de-nez au déterminisme dont peut parfois souffrir le cinéma social ou réaliste, le film affiche une insolente imprévisibilité. Le film évite tout misérabilisme, s'intéressant davantage aux réflexions des jurés civils qu'aux motivations des témoins et de l’accusé. Pas de peinture sociale en creux, donc, ni de critique du système. L'amour est présent en arrière plan, cette dimension romantique sert principalement à révéler la part sensible du protagoniste, au même titre que ses rares et subtiles interactions avec les autres représentants de la justice, comme les railleries des avocats faites dans son dos ou, à l'inverse, le gentil compliment d'une assistante à la fin du procès. Le personnage mal-aimé de Lucchini prête à faire sourire dans la première moitié du film, il finit par s'imposer à nous comme une émouvante figure de dignité.

Présenté en compétition à la Mostra de Venise en septembre 2015, il remporte notamment la Coupe Volpi pour la meilleure interprétation masculine pour Luchini.

 


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