Église Saint-Jean-Baptiste de Campan

L'église Saint-Jean-Baptiste de Campan a été construite au XVIe siècle. L'église est inscrite aux monuments historiques depuis 1972.

L'église est précédée, au sud, d'un reste de cloître, sur deux côtés. Le portail en plein cintre donnant sur la rue est daté de 1562. Le clocher est la seule partie de l'église construite en pierre de taille. Le plan présente une nef unique terminée par un chevet à sept pans. Deux chapelles, ajoutées postérieurement, font saillie au nord et au sud, près du choeur. La nef est couverte d'une voûte en bois sur croisées d'ogives dont les arcs sont ornés de clés pendantes. En 1694, un incendie détruit l'édifice. Sa reconstruction se fait aussitôt. La charpente du clocher est posée en 1695.

L'église contient un retable de style baroque datant du XVIIIe siècle, de l'école des frères Ferrère d'Asté. Les boiseries murales et le mobilier datent du XVIIIe siècle. La tribune, portée sur quatre colonnes en faux marbre ornées de chapiteaux corinthiens dorés, occupe le fond de la nef, à l'ouest.

La cour du cloître abrite le célèbre Monument aux Morts


Le rétable des fréres Ferrère

Le Monument aux Morts de Campan

Sculpté par Edmond Chrètien, artiste bordelais et érigé en 1926, devant l'église, à la droite du portail sud, le monument aux morts de Campan se distingue par son aspect sobre et émouvant.

Hormis les dates et la liste des morts, le monument ne contient aucune référence à la guerre : ni soldat, ni arme. À l'opposé des soldats héroïques qui ornent bien des monuments en France, la statue qui le domine représente une femme en deuil, au visage pratiquement invisible, et qui porte le vêtement de deuil traditionnel de la vallée, le long capulet noir.
Ce monument rassemble dans un même hommage les morts des guerres du XXème siècle pour chacune des sections de la commune: Le Bourg, Sainte Marie et La Séoube.

Entre les plaques dédiées aux morts et la statue, des bas-reliefs évoquent la paix retrouvée à travers les représentations des trois principales richesses de la commune: le bois, le beurre, la laine.


Le bois

Le beurre

La laine

Gaye Mariolle

Dominique Gaye Mariolle est né le 27 décembre 1767 à La Séoube, fils de Jean Gaye-Mariole et de Marie Labayle Pardeihla.
Bûcheron de constitution robuste, il mesurait près de 2m10. Il s'engage dans l'armée en 1792, comme volontaire dans le 2e Bataillon de chasseurs volontaire des Hautes-Pyrénées.
Il est blessé plusieurs fois, dont 27 fructidor an IV à l'affaire de Saint-Georges près de Mantoue. En novembre 1796 au pont d'Arcole, il aurait tiré d'une mauvaise situation le général Bonaparte tombé de son cheval. Il est de tous les combats et fait preuve d'une grande bravoure.


le 27 Fructidor an IV, il est blessé d'un coup de feu à la main gauche, ce qui lui valut un sabre d'honneur. L'an après, le 26 Nivôse, un second coup de feu lui traverse les deux cuisses et faillit entraîner une double amputation. Grâce à sa vigoureuse constitution, Gaye-Mariolle guérit, au grand étonnement des chirurgiens qui le soignent et, en récompense de sa vaillante conduite sur le champ de bataille, reçut, de son Général, une carabine d'honneur.
Le 5 février 1804, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur.

L'Empereur passe en revue son unité à la veille de la rencontre de Tilsitt, en juillet 1807. Pour se distinguer, Gaye Mariolle présente les armes , non pas avec un fusil, mais avec un affût de canon de 4 pouces pesant une trentaine de kilos.
Mais il ne serait pas pour autant à l'origine de l'expression "faire le mariolle", en effet celle-ci se retrouve dans les textes dès le 16ème siècle et vient de l'italien "mariolo" qui signifie malin, filou.

Il se retire en 1810 avec le grade de sergent et termine sa vie à Tarbes.
Il réussit encore à faire le coup de feu contre les Anglais le 20 mars 1814 avec quelques volontaires.
Il décède le 19 juin 1818, à Tarbes.

Mariolle sert de modèle à David pour une vaste fresque, la "Distribution des Aigles" qui représente un groupe de soldats des divers corps qui vont recevoir, des mains de l'Empereur, les étendards nouveaux à la soie tricolore parsemée d'abeilles d'or et sur la hampe desquels l'aigle impérial entrouvre ses ailes.
Il figure aussi dans le tableau "L'entrevue des Empereurs à Erfurt".
Il est aussi représenté sur l'Arc de triomphe du Carrousel à Paris, sous forme d'une sculpture d'angle..

Le tableau de David a été partiellement copié par un de ses disciples nommé Sans, sous forme de portrait séparé. Ce tableau a été donné en 1865 à la commune de Campan par Achille Jubinal, député au corps législatif pour l'Arrondissement de Bagnères et mécène. Il figure en bonne place dans la salle du conseil de Campan.

Gaye Mariolle en mounaque

 


Le tableau de Sans

En hommage à Gaye Mariolle, il existe désormais une confrérie des Mariolles et une fête des Mariolles le deuxième dimanche de juillet avec bien sûr les Pastourelles de Campan et un "passe-rue".

En savoir plus sur Yvonne Arène,
la fondatrice des Pastourelles de Campan 


Les Pastourelles en 2000


Les pastourelles 2004


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