Nicholas Hlobo

Un article de Nezumi.

Nicholas Hlobo plasticien contemporain sud-africain, né au Cap en 1975. Il vit et travaille à Johannesbourg, Afrique du Sud.

Biographie

En 1999, Nicholas Hlobo s’est inscrit à Technikon Witwatersrand, l’actuelle Université de Johannesbourg, en vue d’un diplôme national (DN) de Beaux-Arts. Après avoir obtenu en 2001 le DN de Beaux-Arts, il a obtenu en 2002, dans la même institution, un post diplôme (B-Tech) de Beaux-Arts.

Tout au long de ses études et de sa carrière professionnelle, Nicholas Hlobo s’est investi dans différents ateliers et projets d’art visuel. A travers son art, il s’interroge, défie et tente de comprendre les questions de virilité, d’ethnicité et de sexualité. Les projets qu’il entreprend, aboutissent à une variété d’expressions telles qu’objets et sculptures, faits de matériaux comme le cuir, la céramique, le tissu ainsi que de vêtements. Toutes ses œuvres partagent un sens très fort pour la texture et le détail. Son goût pour l’éducation des gens, de manière non conventionnelle, a fait de lui le moteur de la création d’Imbazo, les arts percutants. Il s’agit d’un groupe de jeunes artistes s’intéressant aux manifestations d’art public du cœur de Jo’bourg.

Les matériaux et techniques qu’il emploie, comme le tissage et la couture, sont imprégnés d’une certaine tradition et requièrent de l’habileté technique. L’emploi des matériaux renvoie en revanche à la société contemporaine. L’usage de chambres à air de pneus de voiture, recueillies dans des garages à Johannesburg, fait allusion à l’industrialisation, à la croissance urbaine, aux automobiles comme représentation d’un certain style de vie, mais aussi de la sexualité contemporaine, puisqu’elles rappellent également des préservatifs. Les chambres à air possèdent une dimension historique supplémentaire, évoquant une méthode d’exécution particulièrement violente pratiquée en Afrique du Sud pendant l’apartheid : le necklacing, qui consistait à mettre autour du cou d’une victime un pneu rempli d’essence avant de l’embraser.

Le travail de Nicolas Hlobo est aussi empreint de références aux pratiques culturelles de la tribu Xhosa à laquelle il appartient : les peaux de cuir sont traditionnellement utilisées pour recouvrir une dépouille avant de l’enterrer, afin de protéger le défunt au moment de son passage vers l’au-delà ; Ingubo Yesizwe signifie “la Couverture de la Nation”. Hlobo mélange ainsi des matières différentes, riches en associations, pour explorer sa propre identité, ses origines, son appartenance ethnique et son héritage colonial.

Expositions (sélection)

  • 2011 Biennale de Venise 2011
  • 2011 Le monde vous appartient Palazzo Grassi, Venise
  • 2011 Musée National d'Art, Architecture et Design à Oslo, en Norvège,
  • 2010-2011 Rolex Protégé Arts Visuels.
  • 2009 Biennale de La Havane
  • 2008 Triennale de Guangzhou
  • 2008 Festival noir de Aardklop Potchefstroom
  • 2008 Tate Modern Londres

Galerie

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Voir aussi Les films d' Ann ; le cinéma de Nezumi; les Artistes contemporains / Randonnées dans les Pyrénées

Voyages : les merveilles du Japon; Les temples et des montagnes du Népal