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Shugendô

Shugendô (修験道, shugendō), mouvement spirituel japonais lié au Bouddhisme Vajrayana.

C’est la recherche puis l'obtention (dô, le sentier), grâce à des pratiques ascétiques (shu) de puissances surnaturelles divines (gen). Le shugendô est l'ensemble des pratiques et règles qu'il convient de suivre pour atteindre ce résultat.

La relation entre l'Homme et la Nature est primordiale. Le Shugendô porte sur l'ascétisme, la vie en montagne et inclut des enseignements d'autres philosophies orientales (animisme, shintoïsme, taoïsme, confucianisme).

En no Gyôja (役行者, En l'ascète ) aussi nommé En no Ozuno (役小角) de la famille Kamo (VIIe siècle) est considéré comme le fondateur du shugendô.

On présente souvent le shugendô comme un syncrétisme, et, au fil des siècles, les doctrines du shugendô se tinteront des courants à coté desquels elles vont évoluer: Avec les moines Kûkai, Shôbô, Mongaku et Enchin, Zôyô, Jitsukaga, il fut proche du bouddhisme ésotérique des écoles Shingon et Tendai; avec le moine Renkaku, ce sera le bouddhisme de l'école Zen ; avec l'ascète poète Saigyo Hôshi, le bouddhisme de la Terre Pure et avec le prince impérial Hachiko no ôji il se rapproche du shintoïsme.

Actuellement, le shugendô est pratiqué par les écoles bouddhistes traditionnelles des temples Kinpusen-ji (école Tonan), le temple impérial Shôgo-in (école Honzan), le temple Daigo-ji Sanbô-in (école Tozan), le temple Seiganto-ji de Kumano (école Kumano), le temple Shôzen-in (正善院, école Haguro des trois monts Dewa), les temples du village de Yoshino dans la préfecture de Nara. Le shintoïsme a quelques fois supplanté les courants bouddhiques grâce à l'aide officielle dans le nord-ouest et le centre du Japon.

Disciples

Les disciples du shugendô sont référencés en trois catégories :

  • Les shugenja (修験者) ou yamabushi (山伏) sont ceux qui pratiquent la voie du shugen sans être affiliés à une congrégation.
  • Les ubasoku-yamabushi, « ceux qui dorment au pied de la montagne ». Ils sont rattachés à une congrégation et un temple, ou un sanctuaire en tant que fidèles-laïcs. Les yamabushi portent une tenue caractérisée par le port du Yui-Kesa avec six pompons de couleurs différentes en fonction de l'ancienneté.
  • Les sôgi-yamabushi sont les religieux et moines des temples du shugendô qui sont des jushoku (responsable de temple), chefs-abbés nommés inju dans le shugen, ou des pratiquants d'ascèse pure (isse gyonin).

Dans l'Histoire, les yamabushi commencèrent en tant que yamahoshi, de petits groupes, voire des individus isolés, d'ermites des montagnes, d'ascètes, et de « saint hommes », qui suivaient la voie du shugendô, dans une recherche de pouvoirs spirituels, mystiques ou surnaturels, censés être gagnés grâce à l'ascétisme. Ces mystiques montagnards finirent par être renommés pour leurs capacités magiques et leurs connaissances occultes, et étaient recherchés comme guérisseurs ou médiums.

La plupart des ascètes, en addition au shugendô, étudiaient les enseignements de l'école Tendai ou de l'école Shingon. Dans leurs retraites montagnardes, ces moines étudient, non seulement la nature, des textes sacrés du Shugendô mais également (à l'époque féodale) une large variété d'arts martiaux, car ils étaient associés à la noblesse qui s'opposait à la caste des samourais.

Comme la réputation de leurs pouvoirs et connaissances mystiques augmentaient, et que leur organisation se développait, beaucoup de maîtres des disciplines ascétiques commencèrent à être nommés à de hautes fonctions à la cour impériale. Les empereurs retirés (comme Go-Daigo, Shirakawa) fondèrent de nombreux temples yamabushi pour contrer le pouvoir des shoguns.

Les moines et les temples commencèrent à gagner une influence. À la période Nanboku-chô, aux XIIIe et XIVe siècles, les yamabushi avaient formé des cohortes organisées appelées kosha, lesquelles commencèrent à prendre le contrôle des temples principaux de leurs sectes. Ils assistèrent l'empereur Go-Daigo dans sa tentative pour reprendre le contrôle sur le shogunat de Kamakura, et prouvèrent leurs talents guerriers en s'avérant capables d'affronter des armées professionnelles de samouraïs.

La tenue du yamabushi est caractéristique : pectoral avec six pompons de couleur, coiffe nommée tokin, conque nommée horagai, veste (suzakake) et pantalon large (hakama), soit de couleurs différentes selon le grade (Tozan et Haguro) ou jaune ocre (Honzan).

Yamabushi d'hier et d'aujourd'hui

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