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Histoire de l'Algérie

Préhistoire et antiquité

Des sites archéologiques révélèrent des ossements d’hominidés dont les dates obtenues par archéomagnétisme remontent jusqu’à 2 millions d’années. Les chercheurs y ont vu la présence de l’Homo Habilis et de l’Atlanthrope.

La civilisation atérienne dont plusieurs vestiges existent sur le site de Bir el-Ater, dans la wilaya de Tébessa, dure d'environ de -50 000 ans jusqu'à la révolution néolithique vers 7 500 av. JC. Durant cette période, vers 20 000 av. JC, de fortes pluies tombent au Sahara et au Nord de l'Algérie, créant ainsi un climat très humide, et favorisant le développement des populations d'éléphants, de girafes, de rhinocéros et autres, que les Atériens chassent en grands nombres.

Les fouilles archéologiques ont mis en évidence des armes probablement de chasse, très raffinées, faites de pierre, de bois et même de cordage, ce qui donne à penser qu'une civilisation très active habitait le site de Bir el-Ater.

Avec la révolution néolithique apparaissent des sociétés sédentaires qui produisent leurs nourritures grâce à l'agriculture et à la domestication. En Algérie, cette révolution débouchera sur la civilisation capsienne qui apparaît entre 9000 et 7500 av JC et durera jusqu'à l'apparition de l'âge du fer vers 2000 av JC. Les Capsiens, ancêtres directs des Numides Berbères, apparaissent dans le sud constantinois d'abord, avant de se répandre dans l'ensemble du Maghreb. Les Capsiens qui habitaient des campements faits de huttes et de branchages s'installaient généralement sur des sites à proximité d'un oued ou d'un col montagneux. À cette époque la plupart du Maghreb ressemblait à une savane, comme en Afrique de l'Est aujourd'hui, avec des forêts méditerranéennes uniquement en haute altitude. Les Caspiens furent les premiers au Maghreb à domestiquer les ovins, ils fabriquèrent divers objets, y compris des objets d'art décoratif et des bijoux, tels que des colliers à partir de coquillages marins et diverses peintures abstraites et figuratives.

Vers 3000 avant JC les Capsiens commencèrent à migrer au sud de l'Atlas tellien et s'installèrent au-delà de l'actuel Batna et progressivement jusqu'au confins du Sahara qui se situait à l'époque plus au Nord, vers l'actuel Tamanrasset. Durant cette même période le Sahara s'est rapidement asséché, devenant un désert extrêmement aride, et resta ainsi jusqu'à ce jour. L'Algérie n'ayant pas connu l'âge du bronze, a l'instar de toute l'Afrique, la civilisation Capsienne survivra jusqu'au début de l'âge du fer, avec l'apparition des fournaises vers 1500 avant JC. Les Capsiens ayant migré au Sahara laisseront derrière eux des peintures rupestres magnifiques comme celles du Tassili N'adjjer datant de la période -5000 à –1500 ou celles de la région d'El-Bayadh et témoignant du mode de vie, de la chasse, de l'agriculture et des rites Capsiens, ainsi que de l'assèchement complet du Sahara qui commença à partir de –3000 et coïncida avec leur période

L’Antiquité de l’Algérie est marquée par les Berbères gétules. Ils établirent des liens commerciaux et politiques avec Carthage et l’Égypte. La fondation XXIIe dynastie égyptienne par le chef gétule Sheshonq à la tête d’une coalition, marquerait le départ du calendrier berbère. Remarquables cavaliers, devenus par la suite des mercenaires.

L’histoire de la Numidie commence avec l’émergence des tribus massyles et massaessyles. Les premiers sont à l’origine de la Numidie orientale et les seconds de l’Occidentale. Massinissa finira, dans le contexte de la seconde guerre punique à unifier la Numidie. L’empire romain, avec l’aide des mercenaires gétules, colonisera la Numidie.

L’Algérie est par ailleurs le pays méditerranéen qui renferme le plus grand nombre de vestiges de l’époque romaine. Les plus connus sont ceux de Timgad et Tipasa, cette dernière offre à titre d’exemple l’une des plus grandes superficies de nécropoles antiques connues autour de la Méditerranée.

L’islamisation de l’Algérie

La chute de Rome, puis des Vandales, et l’instabilité durant la période byzantine entraînent la reconstitution de plusieurs principautés berbères. Certaines, notamment dans les Aurès, vont résister à l’arrivée des musulmans entre 670 et 702.

Les figures les plus connues de ce conflit furent le roi chrétien Koceila, qui vainquit Oqba Ibn Nafaa en 689, près de Biskra, puis la reine guerrière Kahena (de son vrai nom Dihya), qui à la tête des Berbères (Djerawa de l’Aurès et Nefoussa de Tripolitaine) ainsi que des Roums de la côte, infligea, en 693, à la bataille de la Meskiana, une sévère défaite au corps expéditionnaire arabe de l’émir Hassan Ibn en Noman, qu’elle repoussa jusqu’en Tripolitaine.

Après la conquête musulmane, les citadins adoptèrent l’islam (pour se protéger contre les attaques des nomades) et progressivement la langue arabe. Berbère, phénicien, romain, arabe, espagnol, turc, français : le brassage des langues, le « métissage linguistique », est intense, donnant lieu à un arabe algérien (et maghrébin en général) qui s’est perpétué jusqu’à nos jours.

La première partie de la conquête musulmane de l’Espagne fut menée par un contingent berbère presque entièrement composé de récents convertis, à commencer par son chef Tariq ibn Ziyad, qui donna son nom à la colline de Gibraltar (جبل طارق, « Djebel Tariq »). Après le succès de Tarik, le calife le fit enchaîner. Il mourut en route.

Au Xe siècle, le dai ismaélien Ubayd Allah al-Mahdi fonda la dynastie Fatimide, en Basse Kabylie où il trouva un écho favorable à ses prêches millénaristes. Les Fatimides établirent leur autorité en Afrique du Nord entre 909 et 1171 et fondèrent un califat dissident des Abbassides de Bagdad. Leur règne est marqué par de nombreuses révoltes Kharijites, notamment celle d’Abu Yazid, en 944, à la tête de tribus berbères Zénètes, qui infligea la plus sévère défaite à l’armée Fatimide, affaiblie et rendue vulnérable, en prenant Kairouan. La révolte fut vaincue par Ziri ibn Manad, à la tête de tribus Sanhadjas, qui en sauvant l’empire reçue le poste de gouverneur du Maghreb central. Ainsi en 972, lorsque les Fatimides, après l’annexion égyptienne, eurent moins d’intérêts pour le Maghreb, c’est son fils, Bologhine ibn Ziri, qui hérita du contrôle de l’Ifriqiya. Les Zirides y règneront pendant environ deux siècles.

C’est à partir de 1048, dans certaines régions du Sud, au temps d’Ibn Khaldoun, que des tribus arabes, principalement les Banû Hilâl et les Banu Sulaym, immigrent en Afrique du nord. Ces « terribles bédouins » hilaliens furent envoyés par le pouvoir Fatimides afin de réprimer les Zirides et les Hammadides. Par vagues successives, ils menaient des incursions dans les grandes villes, pillant puis détruisant tout sur leur passage. Pour l’Algérie, leur nombre ne dépassant pas quelques dizaines de milliers de personnes, ils étaient cependant parfois alliés avec certaines tribus locales des Zénètes. Ces deux royaumes, alors prospères, seront grandement affaiblies par ces incursions. Les Zirides transfèreront alors leur capitale de Kairouan à Mahdia, les Hammadides, d’Al-Quala à Béjaïa. L’Algérie est alors, sur une petite partie à l’Ouest, sous le contrôle des Almoravides, des Hammadides au centre, et des Zirides à l’Est. Quand en 1152, ils sont définitivement vaincues par les Almohades, dirigés par Abdelmoumen Ibn Ali et dont le chef spirituel est Muhammad ibn Tumart. Les Almohades formeront un des plus puissant empire méditerranéen, unifiant le Maghreb et la pays d’Al-Andalus jusqu’en 1269.

Quant à l’immigration arabe en Afrique du Nord, elle fut peu importante, sauf dans deux régions extérieures à l’Algérie, celle de Kairouan et celle de Tanger. Si bien qu’au total le peuplement de l’Algérie n’a reçu qu’une contribution démographique arabe limitée, et qu’une grande partie des populations arabophones est berbère.

La colonisation de l’Algérie

En 1794, lorsque la France révolutionnaire était attaquée par les puissances européennes coalisées, et éprouvait des difficultés à nourrir sa population et ses soldats, le dey d’Alger Hussein offrit à la Convention toutes facilités pour faire ses achats de blé, consentant aussi par la suite sous le directoire un prêt d’argent sans intérêts. La guerre terminée, les régimes qui se succèdent n’honorent pas la dette, et quand la France redevient royaliste la dette est revue à la baisse et payée mais à Paris à la caisse des dépôts et consignations; un nombre important de créanciers vrais ou supposés, des commerçants livournais qui avaient servi d’intermédiaires se manifestent alors. Ainsi, sous couvert de satisfaire leurs réclamations, on avait « rendu légale sa spoliation ». Le dey est donc en froid avec le consul de France car il comprend qu’il ne récupèrera pas son argent, et que les livraisons de blé ne lui seront jamais payées.

En 1827, le dey d’Alger découvre que la France avait fortifié à l’extrémité est de la Régence à La Calle un entrepôt dont elle avait la concession pour faire du commerce, et qu’elle avait promis de ne pas fortifier. Le 30 avril 1827 le dey demande verbalement au consul de France des explications. Le consul ignorant ouvertement sa demande, le dey injurie, et finalement donne au « représentant de la France » un coup de son chasse-mouche. Le gouvernement de la restauration et Charles X, soucieux de redorer l’image de la France à l’étranger et de renforcer l’autorité royale en France, trouvent alors dans cet incident un prétexte pour intervenir militairement.

Entre le 11 et le 18 mai 1830, quelque 37 000 hommes répartis dans 675 bâtiments affrétés par l’entreprise Seillière, c’est-à-dire toute la marine française de l’époque, embarquent pour conquérir la bande côtière de l’ancienne régence, par la suite unifiée sous le nom d’Algérie. Le débarquement a lieu le 14 juin 1830 à Sidi-Ferruch et, le 5 juillet, les troupes françaises du général Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont font leur entrée dans la forteresse d’Alger, le dey capitule le jour même.

Mais la France se heurte à l’ouest à l’émir Abd el-Kader et à l’est aux tribus berbères dont celles de Kabylie menées par Lalla Fatma N’Soumer. La France entame des négociations avec l’émir Abd el-Kader en 1834 et en 1837, date à laquelle est signé le « traité de Tafna ». Mais en 1839, Abd el-Kader déclare la guerre à la France considérant l’expédition aux "Portes de fer" (dans la chaîne des Bibans en Kabylie) par l’armée française comme une violation de traité. En mai 1843, la smala et le fameux trésor d’Abd el-Kader sont aux mains des Français.

En 1847, Abd el-Kader dépose les armes et se rend, l’armée française d’Afrique contrôle alors tout le nord-ouest de l’Algérie. À l’issue de la bataille de Zaatcha, dans les Aurès, en 1848, le Constantinois est conquis. Entre 1849 et 1852, la domination s’étend à la Petite Kabylie. En juillet 1857, les tribus de Grande Kabylie se rendent, Lalla Fatma N’Soumer est capturée mais les kabyles se soulèveront encore jusqu’au début des années 1870. La conquête du nord de l’Algérie est alors achevée. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la conquête ne s’est pas faite du nord au sud, puisque les montagnes ont encore une fois été le dernier refuge de l’indépendance. Dans le sud, la prise de Laghouat et de Touggourt, la soumission des Beni-M’zab du Mzab (1852) et celle du Souf, reculent les limites de l’Algérie jusqu’au grand désert.

Période coloniale

La France fait venir des colons pour exploiter les terres afin de lancer la machine économique de l’Empire français et d’envoyer outre Méditerrannée des éléments sociaux potentiellement dangereux pour l’ordre social. Les indigènes de culture musulmane ou issus de cette culture sont sous le régime de l’indigénat et peuvent en théorie accéder à la citoyenneté française en renonçant à leurs traditions. Cependant le musulman algérien, originaire d’un département français, est juridiquement inférieur à un étranger dans la mesure où il est soumis à une procédure beaucoup plus complexe pour obtenir le statut de citoyen français. Souvent répartis dans des zones pauvres, nombreux sont ceux qui sont devenus ouvriers agricoles dans de grandes exploitations créées par les colons dans des zones gagnées sur les marécages autour de la région de Bône ou dans l’Algérois et en Oranie. En marge de la société, ils ont rarement accès à l’enseignement. En 1929, 6 % seulement des enfants « indigènes » vont à l’école primaire.

Les colons et certains immigrés français, dominent la société algérienne et imposent leur langue qui devient quasi exclusive dans l’administration, l’enseignement et l’affichage. Se joignent en grand nombre des immigrants espagnols et italiens, qui s'assimilent aux Français. En 1930, le gouvernement colonial célèbre avec faste le Centenaire de l’Algérie française. Bien qu’ils disposent d’écoles, et de services publics efficaces, la majorité des pieds-noirs sont pauvres mais leur niveau de vie reste supérieur à celui des Algériens d’origine ou de culture musulmane qui ont souvent pu être comparés à des esclaves tant il est vrai qu’ils étaient pratiquement dépourvus de toutes garanties sociales ou juridiques et constituaient une population presque sans droits. Les riches européens n’étaient cependant qu’une très faible minorité.

La période 1940-1945

Le 8 novembre 1942, en effet, pour soulager l’Union soviétique qui résiste seule à l’assaut allemand, les forces américaines et britanniques ont débarqué par l’opération Torch, au Maroc et en Algérie contrôlés par le gouvernement de Vichy. Roosevelt, désinformé par ses représentants Leahy et Murphy, espérait, contre tout réalisme, le ralliement de l’armée de Vichy.

Malheureusement les généraux de Pétain accueillent les alliés à coups de canon à Oran et au Maroc, tandis qu’ils livrent, sans un seul coup de revolver, la Tunisie et sa flotte de Bizerte à une poignée de Germano-Italiens.

Le débarquement allié en Afrique du Nord réussit cependant à Alger, où 400 patriotes français réussissent à neutraliser le 19e Corps d’Armée vichyste pendant une quinzaine d’heures. Passé leur surprise les généraux vichystes, au lieu de s’opposer aux forces de débarquement, en dehors d’une escarmouche dans le port d’Alger, passent la journée du 8 novembre à essayer de reprendre les points stratégiques tenus par les patriotes, sans d’ailleurs y parvenir totalement. Cet audacieux putsch du 8 novembre 1942 permet aux Alliés de débarquer sans opposition, d’encercler Alger, et d’obtenir, le jour même à 17 heures, la capitulation du général Juin et de l’amiral Darlan. Contrôlant dès le premier jour un grand port intact, le succès du débarquement est assuré, grâce à la résistance française. Il reste au général Clark, qui tient à sa merci les chefs de l’Armée d’Afrique, à obliger sous la menace Juin et Darlan, après 3 jours de pression, à ordonner le cessez-le-feu à Oran et au Maroc, les 10 et 11 novembre 1942.

Darlan change alors de camp et instaure à Alger, sous la dénomination de « Haut Commissariat de France en Afrique », un gouvernement vichyste local sous protectorat américain. Darlan puis Giraud y maintiennent le régime de Vichy, avec ses lois d’inspiration hitlérienne et ses camps de concentration, alors qu’ils ne sont plus soumis à aucune pression nazie. Mais l’armée d’Afrique entre en guerre dans le camp des alliés, et participe aux campagnes de Tunisie, puis d’Italie et enfin au débarquement en Provence. Parallèlement, à la suite de la fusion du Comité français de Londres, dirigé par de Gaulle et du Commandement civil et militaire dirigé par Giraud, un nouvel organisme, le Comité français de la Libération nationale (CFLN) est institué. D'abord coprésidé par de Gaulle et giraud, il passe sous la seule autorité du général de Gaulle et fait disparaître les derniers vestiges du vichysme dans l’Empire.

Les alliés chassent finalement l’Axe du continent africain, avec l’aide de l’armée d’Afrique retournée et des Forces françaises libres. Depuis l’Afrique du Nord, les Alliés peuvent alors organiser les débarquements en Sicile et en Italie en 1943, et en Provence en 1944.

Le 8 mai 1945 ont lieu des manifestations d’Algériens dans plusieurs villes de l’Est du pays (le Constantinois) de manière concomitante avec la liesse de la victoire. Ces manifestations devaient permettre aux manifestants de réclamer l’indépendance de l’Algérie. À Sétif, les emblèmes de l’indépendance et les pancartes sont arborés car la promesse avait été faite que la victoire contre le nazisme coïnciderait avec l’émancipation de la nation algérienne du joug colonial. La manifestation se voulait non-violente et visait avant tout à revendiquer moins de misère et davantage de démocratie, mais lorsque les forces de l’ordre tirèrent mortellement sur des manifestants qui arboraient des symboles anti-colonialistes et tentèrent de dépouiller les manifestants de leurs drapeaux, la manifestation a tourné à l’émeute : 27 européens sont assassinés (103 trouveront la mort dans les jours suivants). La répression de l’armée française, conduite par des troupes hétéroclites est d’une extrême brutalité : officiellement, elle fait 1500 morts parmi les musulmans. Chiffre sous-estimé et probablement plus proche des 20 000 à 30 000 selon l’historien Benjamin Stora.

La lutte pour l'indépendance

En 1954, l’Algérie compte huit millions de musulmans et un million d’Européens. À partir de 1954, le combat armé pour l’indépendance de l’Algérie se traduit par des exactions contre les populations civiles d’origine musulmane et européenne ainsi que par une guérilla, des maquis et des affrontements avec l’armée française, qui comprend également des unités de supplétifs musulmans appelés « Harkis ». Le FLN organise son combat sur deux fronts. Sur le plan interne il organise une résistance à travers sa branche armée l’ALN, tandis que sur le front diplomatique, il organise ses activités sous la bannière du GPRA, qui orchestre une campagne tous azimuts en vue de plaider la cause algérienne, il réussit en 1958 à introduire pour la première fois dans l’agenda des Nations Unies la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne. Ce conflit fut inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour la France, cela concerne entre autres l’Algérie, l’Indochine, Madagascar, le Maroc, la Tunisie, l’Afrique équatoriale française et l’Afrique occidentale française. Le cas de l’Algérie se différencie des autres en ce sens qu’elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens (les « Pieds-Noirs ») qui y vivent, souvent depuis plusieurs générations.

Le bilan de la guerre d’Algérie fait état de 25 000 tués chez les soldats français et 2 000 morts de la légion étrangère, un millier de disparus, et 1 300 soldats morts des suites de leurs blessures. Environ 450 000 Algériens sont morts durant le conflit mais les Algériens avancent le chiffre de 1,5 million de morts.

Après l’indépendance

L’Algérie est devenue indépendante à l’issue d’une guerre longue et coûteuse contre la présence coloniale. Une présence qui dura 132 ans, et qui prit fin officiellement le 5 juillet 1962. Cette indépendance a été acquise politiquement à la faveur du référendum d’autodétermination prévu par les accords d’Évian, et par le biais duquel les Algériens se prononcèrent massivement pour l’indépendance de l’Algérie. Les revendications culturelles ont donné naissance à une phrase culte : Tahia el Djazaïr, vive l’Algérie.

Après plusieurs années de gestion autocratique des affaires de l’État, l’Algérie se lance à partir de l’année 1988, dans une expérience inédite de démocratisation. Cependant, cette ouverture s’accompagne de l’entrée des islamistes dans le champ politique, ce qui provoqua l’intervention de l’armée, qui dut interrompre le processus électoral de l’année 1992 marqué par un très fort taux d’abstention. Cette évolution entraîna l’Algérie dans une vague de violence et de terrorisme qui aura duré une décennie. Plus récemment, une coalition formée de trois partis (FLN, RND, MSP) soutient le programme présidentiel. Le président en exercice est Abdelaziz Bouteflika.


Cet article fait partie des Généralités sur l'Afrique

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