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Algérie

L'Algérie est un pays d’Afrique du Nord appartenant au Maghreb. Sa capitale Alger est située à l’extrême nord du pays. Deuxième pays d’Afrique par sa superficie, l’Algérie est bordée au nord par la mer Méditerranée, elle partage également des frontières terrestres avec la Tunisie au nord-est, la Libye à l’est, le Niger au sud-est, le Sahara occidental, la Mauritanie, le Mali au sud-ouest, et enfin le Maroc à l’ouest.

L’Algérie est membre de l’Union africaine et de la Ligue arabe depuis pratiquement son indépendance, elle a aussi contribué en 1988 à la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Constitutionnellement, l’Algérie se définit en tant que pays arabe, berbère (amazigh) et musulman.

Étymologie

Le nom Algérie viendrait de l’arabe Al-Jaza’ir (الجزائر) « Les Îles », qui se dressent face au port d’Alger et qui font partie de sa jetée actuelle, ayant été étendu par la suite pour désigner tout le pays (ordonnance de 1842), prononcé en arabe algérien El Djazayer (ou Jaza’yer selon les régions). Une seconde explication voudrait que le nom Djazaîr soit rattaché à la dynastie des Zirides, du nom de son fondateur Bologhine ibn Ziri (de tiziri, « clair de lune » en berbère) qui a fondé Alger et régné un temps sur une bonne partie de l’Algérie actuelle. Les Algérois se désignant eux-mêmes sous le vocable de Dziri, par ailleurs les Algériens désignent leur pays sous le nom de El-Dzayer. Une troisième explication serait plus allégorique : la côte fertile de l’Algérie, coincée entre le vaste Sahara et la Méditerranée, apparaîtrait comme une île de vie, Al-Jaza’ir.

Géographie

L’Algérie est, par sa superficie, le plus grand pays du pourtour méditerranéen et le second au niveau africain, après le Soudan. Dans sa partie sud, il comprend une part notable du Sahara.

La partie nord du pays est sillonnée par des chaînes de montagnes qui prolongent l’Atlas, parmi ces massifs figurent d’ouest en est l’Ouarsenis, le Chenoua, le Djurdjura, les Babors et les Bibans, le Hodna et les Aurès.

Dans la partie saharienne de l’Algérie, on peut noter des villes comme Tamanrasset, Ghardaia, Illizi ou Djanet. Le voyageur peut s’y rendre en avion ou en véhicule tout terrain et visiter le Hoggar, le Tassili du Hoggar, le Tassili des Ajjer et y rencontrer des nomades touaregs, le Mzab.

Un climat méditerranéen couvre le Nord, tandis qu’un climat désertique règne sur le Sud. Durant l’été, les mois les plus chauds sont juillet et août.

Au Nord, sur les villes côtières, les températures hivernales varient entre 8 et 15°C. Elles grimpent à 25°C au mois de mai pour atteindre une moyenne de 28°C à 30°C en juillet et août (28°C à Skikdaa, 29,5°C à Alger).

Au centre, dans les montagnes de Kabylie et des Aurès ainsi que dans les hauts plateaux de la région de Djelfa, la température avoisine les 5°C voire −7°C en hiver. La neige y est fréquente en hiver. La température estivale varie de 30°C à 38°C (Constantine 36°C).

Quant au Sud, dans le Sahara, la température est de 15 à 28°C en hiver, mais peut descendre à -10°C en fonction de l'altitude, pour atteindre 40 à 45°C, voire plus en été.

Démographie

Les Algériens sont principalement de souches berbère (amazigh), et arabe. Les musulmans orientaux ont converti l’ensemble du Maghreb à l’islam au VIIe siècle et y ont établi leur religion et la langue arabe, langue liturgique. L’apport démographique arabe n’a cependant été significatif en Algérie qu’à partir du XIe siècle, notamment par l’arrivée de tribus d’Hilaliens, estimées à quelques dizaines de milliers et environ 250 000 sur l’ensemble de l’Ifriqiya.

Environ 90 % des Algériens vivent dans le Nord, près de la côte et environ 1,5 million de nomades, souvent sédentarisés de nos jours, vivent dans le Sud, dans le désert.

  • Population : 32 930 000 habitants. 0 - 14 ans: 28,1 % ; 15 - 64 ans : 67,1 % ; + 65 ans : 4,8 % (estimation juillet 2006)
  • Densité : 13 hab./km2
  • Espérance de vie : 73,3 ans (est. 2006), 76,1 ans (selon un rapport, du ministère algérien de la Santé, de septembre 2006)
    • Espérance de vie des hommes : 71,7 ans (est. 2006)
    • Espérance de vie des femmes : 74,9 ans (est. 2006)
  • Taux de croissance de la pop. : 1,22 % (est. 2006), 1,71 % (en 2001)
  • Taux de natalité : 17,14 ‰ (est. 2006)
  • Taux de mortalité : 4,61 ‰ (est. 2006), 0,61 ‰ (en 2004)
  • Taux de mortalité infantile : 29,87 ‰ (en 2004)
  • Taux de fécondité : 1,89 enfants/femme (est. 2006), 2,7 (en 2001)
  • Taux de migration : 0,35 ‰ (est. 2006) - 0,37 ‰ (en 2004)

Politique

Sur le plan politique, l’Algérie a adopté un régime républicain depuis l’avènement de son indépendance en 1962, la Constitution actuelle confère au chef de l’État un rôle central dans la gestion des affaires du pays, c’est ainsi qu’en vertu des articles de cette Constitution, le président de la République est le chef de l’exécutif, chef suprême des forces armées et ministre de la Défense. Le chef de l’État détient également le pouvoir de nommer son premier ministre et les membres du gouvernement sur proposition de ce dernier. L’élection du président de la République se fait au suffrage universel direct, tous les cinq ans.

Le pouvoir législatif est quant à lui constitué de deux chambres (de type bicaméral) :

  • le Conseil de la nation (Chambre haute) : composé de 144 membres dont le tiers est désigné par le président de la République ;
  • l’Assemblée populaire nationale (Chambre basse) : Composée de 389 membres élus au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans.

Depuis l’année 1989, la Constitution algérienne autorise le multipartisme et la liberté d’expression, c’est dans le sillage de cette réforme que beaucoup de partis politiques furent créés, les plus importants demeurent ceux de l’alliance présidentielle qui est composée de trois partis majoritaires à l’Assemblée et au Sénat, il s’agit du FLN, le RND et le MSP

Sur le plan extérieur, l’Algérie inscrit son positionnement par rapport aux différentes questions internationales sur la base de la doctrine qu’elle a puisée du combat libérateur qui a permis à son peuple de recouvrer sa pleine souveraineté, c’est aussi au nom de cette morale que ce pays soutint durant les années soixante et soixante-dix un nombre important de mouvements révolutionnaires de par le monde, ce qui lui valut d’être considéré comme « le phare du tiers monde » ; par extension et grâce à ses richesses sur le plan énergétique ainsi qu’à sa position particulièrement privilégiée dans le flanc sud de la Méditerranée, l’Algérie jouit d’une influence certaine au niveau des ensembles régionaux auxquels elle appartient (Union africaine, Ligue arabe, dialogue euro-méditerranéen, etc.). Elle a aussi contribué avec succès au règlement d’un certain nombre de crises comme la libération des otages américains en 1981, et plus récemment avec la signature de l’accord de paix entre l’Érythrée et l’Éthiopie.

Économie

L’Algérie est parmi les pays les plus riches du continent africain. Elle est la deuxième puissance économique en Afrique avec un PIB annuel de 102,2 milliards USD en 2005, après l’Afrique du Sud avec 240,1 milliards USD. Sa monnaie est le dinar algérien (DA) abréviation courante ou (DZD) abréviation bancaire.

L’Algérie est un important producteur de gaz naturel et de pétrole, et dispose aussi de réserves importantes de fer au Sud-Ouest, ainsi que d’or, d’uranium et de zinc à l’extrême Sud. Le pétrole et le gaz naturel, exploités par la société nationale Sonatrach, sont les principales sources de revenus. L’Algérie a su diversifier son économie en réformant son système agraire et en modernisant son industrie lourde, mais les hydrocarbures constituent encore la quasi-totalité des exportations. La dette extérieure de l’Algérie s’élevait en décembre 2006 à 4,7 milliards USD contre 17,5 milliards USD en 2005 – le pays est en train de rembourser par anticipation de vastes parts de ses dettes, utilisant ainsi l’afflux de devises inattendues liées à la hausse du prix du pétrole (voir : Pic pétrolier).

En 2006, l’Algérie a achevé le remboursement anticipé de la totalité de sa dette rééchelonnée. Grâce à la hausse des prix de pétrole sur le marché international, la trésorerie de l’Algérie, membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est relativement solide, ce qui lui permet non seulement de rembourser par anticipation ses dettes extérieures, mais aussi de lancer plusieurs importants projets d’infrastructures.

D’après la Banque mondiale, le classement du revenu national annuel des pays africains est le suivant :

  • Afrique du Sud : 240,1 milliards de dollars US soit 3 630 USD par habitant ;
  • Algérie : 102,2 milliards de dollars US soit 3 150 USD par habitant ;
  • Nigeria: 98,9 milliards de dollars US soit 390 USD par habitant ;
  • Égypte : 89,3 milliards de dollars US soit 1 310 USD par habitant.

L’Union européenne est le premier partenaire économique de l’Algérie, représentant 54 % de son PIB à l’export et 54,8 % à l’import (2006)

Avec le libéralisation progressive de son économie, l’Algérie commence à séduire de plus en plus d’investisseurs étrangers, le montant des investissements annoncé par le Mediterranean Investiment Project Observatory (MIPO) pour l’Algérie est de 5,857 milliards d’euros pour 59 projets contre 2,519 milliards d’euros en 2003 pour 31 projets.

La croissance économique a été obtenue en premier lieu par le secteur du bâtiment et des travaux publics (+7,1 %), suivi de celui des hydrocarbures (+5,8 %) et des services (+5,6 %), alors que l’agriculture n’a progresse que de 1,9 %.

Religions

L’islam sunnite est la religion d'État, et la religion de 99 % des Algériens. L’enseignement de la charia (les lois de la religion musulmane) est devenu depuis septembre 2005 obligatoire dans toutes les filières du secondaire. Cependant, la Constitution algérienne garantit à tous les citoyens la liberté du culte. Il existe aussi une petite communauté juive réf. nécessaire.

Il existe par ailleurs une communauté chrétienne catholique répartie dans trois diocèses. Statistiquement, il y aurait environ un peu moins de 0,1% de chrétiens (catholiques et protestants) dans le pays (chiffres de l'ONU datant de 2002). Les imams, prêtres et rabbins dépendent du ministre des Cultes et sont rémunérés par l’État.

Langue

Les recensements sur base linguistique, ethnique ou religieuse étant interdites en Algérie, il est difficile de connaître le nombre exact d’arabophones et de berbérophones. Cependant, d’après certaines estimations, le chiffre varie de 86 à 72 % pour les Algériens arabophones, et de 14 à 27,4 % pour les berbérophones . Beaucoup d’Algériens ont également le français pour langue, et un certain nombre parlent ces trois langues et revendiquent plusieurs cultures : culture arabe et culture berbère par exemple, l’une n’excluant pas l’autre.

La colonisation française a eu une certaine influence linguistique. En effet, certains mots employés par les Algériens sont d’origine française, alors que ces mêmes mots ont leur équivalent berbère ou arabe, en usage avant la colonisation de l’Algérie par la France. Dans la vie courante, les Algériens arabophones parlent en général un arabe dialectal, le darija, assez différencié de l’arabe littéraire par rapport au vocabulaire, mais restant assez proche syntaxiquement et grammaticalement. Le darija a conservé de nombreux mots et structures syntaxiques berbèresréf. nécessaire et a beaucoup emprunté au français.

Bien que la Constitution reconnaisse le berbère comme étant une langue nationale, l’arabe littéraire est la seule langue officielle. Le berbère se décline en plusieurs variantes régionales : chaoui dans les Aurès (Batna), chenoui (Cherchell), kabyle en Kabylie (Tizi Ouzou, Béjaia, Bouira, Boumerdès), mozabit dans le Mzab, ainsi que le touareg au Sahara.

Le gouvernement algérien a entamé une politique d’arabisation systématique du pays depuis l’indépendance de l’Algérie.

Vie culturelle

L’Algérie recèle, au sein de son paysage littéraire, de grands noms ayant non seulement marqué la littérature algérienne mais également le patrimoine littéraire universel dans trois langues : l’arabe, le berbère et le français. Parmi les plus grandes figures de cette littérature: Albert Camus, Jean Amrouche, Mohammed Dib, Assia Djebar, Tahar Djaout, Mouloud Feraoun, Yasmina Khadra, Mouloud Mammeri, Jean Sénac et Kateb Yacine.

La musique algérienne est un parfait reflet de la grande diversité culturelle qui caractérise ce grand pays, les répertoires musicaux se distinguent par plusieurs styles tels que le chaâbi, la musique kabyle, le raï, la musique terguie, ainsi que les grandes écoles de musique andalouse (Tlemcen pour le hawzi, Alger et Constantine pour le malouf) et plus récemment le rock, ou le rap.

La musique moderne se décline sous plusieurs facettes (raï, rap, gnawa, rock), ces différents styles de la chanson moderne ont rencontré un grand succès aussi bien en Algérie qu’à l’échelle internationale, faisant connaître à l’occasion un nombre important de chanteurs algériens parmi lesquels on peut citer : Cheb Bilal, Cheb Khaled, Cheb Mami, Idir, Rachid Taha, Souad Massi, Gnawa Diffusion...


Cet article fait partie des Généralités sur l'Afrique

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