Les ArtistesLe groupe " Supports/Surfaces " a réuni des peintres et des
sculpteurs, pour la plupart originaires du Sud de la France. Au sens strict, le groupe, en 1970, comprend 12 artistes (10 peintres et 2 sculpteurs, Grand et Pagès) |
|
Louis Cane | |
Dès la première rétrospective du groupe, en 1974 (Nouvelle Peinture en France, pratiques/théorie, Musée d'art et d'Industrie de St Étienne), sont également présents: Christian
Jaccard ( né en 1939 à Fontenay sous Bois ) D'autres artistes, en marge du groupe, ont néanmoins participé à cette mouvance par leur recherche plastique : Marcel
Alocco (né à Nice en 1937) |
|
|
|
En juin 1969, lors d'une exposition au musée du Havre intitulée
« La peinture en question », Louis Cane, Daniel Dezeuze, Patrick Saytour
et Claude Viallat déclarent: « L'objet de la peinture, c'est la peinture
elle-même et les tableaux exposés ne se rapportent qu'à eux-mêmes.
Ils ne font point appel à un "ailleurs" (la personnalité de l'artiste,
sa biographie, l'histoire de l'art, par exemple). Ils n'offrent point d'échappatoire,
car la surface, par les ruptures de formes et de couleurs qui y sont opérées,
interdit les projections mentales ou les divagations oniriques du spectateur.
La peinture est un fait en soi et c'est sur son terrain que l'on doit poser les
problèmes.
Il ne s'agit ni d'un retour aux sources, ni de la recherche
d'une pureté originelle, mais de la simple mise à nu des éléments
picturaux qui constituent le fait pictural. D'où la neutralité des
oeuvres présentées, leur absence de lyrisme et de profondeur expressive.
» Sur le plan formel, Claude Viallat résumait clairement leurs travaux
: « Dezeuze peignait des châssis sans toile, moi je peignais des toiles
sans châssis et Saytour l'image du châssis sur la toile. »
Le membres du groupe prétendent démystifier l'objet artistique en manipulant les différentes techniques qui participent pourtant à son élaboration en tant que tel ; et aucun ne s'est véritablement opposé à l'achat par des organismes publics de cette oeuvre démystifiée. De la même façon, les membres révolutionnaires de support-surface ont très majoritairement, lorsqu'elle leur était proposée, accepté l'opportunité d'enseigner dans les écoles d'art.
Le groupe " Supports/Surfaces " fut un mouvement éphémère: La première exposition du groupe se tient en 1969 au Musée d'art moderne de la Ville de Paris. Elle regroupe des artistes privilégiant la pratique de la peinture qui interroge ses composants élémentaires. Remettant en question les moyens picturaux traditionnels, ces artistes associent à cette recherche une réflexion théorique et un positionnement politique au sein de la revue "Peinture- Cahiers théoriques." Des dissensions apparaissent entre les membres du groupe et la scission arrive en 1972.
Ce mouvement ne se caractérise pas par un style particulier mais plutôt par une démarche qui accorde une importance égale aux matériaux, aux gestes créatifs et à l'uvre finale. Le sujet passe au second plan. Au delà de cette phase de brassage d'idées, chaque artiste évolua dans des directions allant de la figuration libre à l'expressionnisme abstrait.
Dés 1966 le support traditionnel est remis en question : Buraglio récupère des morceaux de toile et des éléments de fenêtre quil assemble. Dezeuze dissocie la toile du chassis. Viallat emploie des matériaux de récupération, toiles de bâche, parasols, tissus divers, corde nouée ou tressée. Il restera ensuite jusquà nos jours fidèle à ces supports. Bernard Pagés et Toni Grand travaille sur le bois et les cordes. Jaccard utilise des cordes nouées pour imprimer leurs empreintes sur la toile, quil expose simultanément avec les cordes qui ont servi doutils. Enfin Rouan peint deux toiles quil découpe et tresse ensemble. Saytourrevisite la technique du pliage
Pincemin et Viallat répètent de façon neutre le même motif. Cane utilise des tampons et Viallat applique de la couleur au Pochoir. De plus Meurice et Viallat utilise des colorants destiné à lartisanat. Toutes ces pratiques témoignent de la volonté dun retour au geste primitif.
Simultanément des recherches comparables sur la question de luvre et du processus de création se développent à la fin des années 60, en particulier dans le cadre de lart minimal américain, ou de lArte Povera italien.
Depuis le début de lannée 2001, le groupe " Supports/Surfaces " occupe la place quil mérite au Centre Pompidou, un espace entier lui est consacré ( salle 11, niveau 4)
A voir, une galerie représentative d'oeuvres de Supports/Surfaces !!
Louis Cane est né en 1943 à Beaulieu-sur-Mer (06). En 1961, il entre
à l’Ecole nationale des Arts décoratifs, à Nice, puis effectue
deux années d’études à l’Ecole nationale supérieure
des Arts décoratifs de Paris.
( A voir, une fiche très documentée sur Louis Cane )
1967-1968 Cane expose, avec Arman, Ben, Noël Dolla
et Patrick Saytour, au Hall des Remises en question, nouveau lieu ouvert par Ben
à Nice, une toile oblitérée par une série de cachets-tampons,
sur toute la surface du papier, LOUIS CANE ARTISTE PEINTRE. Les Tampons,
constituent, avec les Papiers collés (papiers peints puis découpés
en fines bandes et recollés sur feuille de kraft) les premiers travaux
de l’artiste.
Lors de la première exposition du groupe Supports/ Surfaces,
Viallat refuse la participation de Cane, qui distribue alors dans l’exposition,
un texte théorique, contestant la cohérence du groupe, tract
qui inaugure une série de polémiques et de contestations.
La
revue, "Peinture, cahiers théoriques", dont Cane est l’un des fondateurs,
paraît en 1971, en même temps que s’accentuent les divergences au
sein du groupe Supports/Surfaces. Il réalise cette même année,
ses premières expositions personnelles à Paris (galerie Templon
et galerie Yvon Lambert et participe à la deuxième et troisième
exposition Supports/Surfaces au Théâtre de la Cité internationale
à Paris en avril, puis en juin au théâtre de Nice.
Jusqu’en
1975, Cane continue ses séries abstraites : des Toiles découpées
à compter de 1970, toiles sans châssis, étalées sur
le sol, puis peintes par vaporisation et pliées en deux, enfin découpées
et agrafées directement sur le mur suivies par les Toiles au sol de 1972,
réflexion sur l’espace dans la peinture et sur le chromatisme, enfin les
séries Sol/Mur de 1974-1975, des toiles noires saturées de couleur
par pulvérisation.
Entre 1973 et 1978, il effectue
de nombreux voyages en Italie, où les fresques de Raphaël au Vatican
vont l’influencer, puis étudie la peinture classique, celle de Cimabue
et de Giotto notamment.
En 1975 et 1976, il se met à pratiquer une
peinture semi-abstraite : premiers dessins sur les Ménines et premières
toiles peintes avec des arches, avec l'apparition de l'ange.
En 1977, il
fait partie de l’exposition "L’avant-garde 1960-1976 : trois villes, trois collections"
exposition itinérante (Marseille, Grenoble, Saint-Etienne et CNAC Centre
Georges Pompidou à Paris) dans laquelle figuraient la plupart des artistes
du mouvement Supports/Surfaces.
D’une peinture abstraite
à un retour définitif à la figuration, en 1978, Louis Cane
réfléchit sur l’histoire des formes picturales et se lance dans
une figuration exacerbée de figures emblématiques, des femmes nues
et écartelées, des accouchements, des Annonciations, des déjeuners
sur l’herbe... dans des styles. Cane n’a jamais caché ses sources : Picasso,
Manet, Goya, Rembrandt, Matisse, et plus près de nous Frank Stella,
Jackson Pollock, et enfin de Kooning.
La sculpture qu’il aborde dès
1978, est pour lui une discipline familière, depuis ses années d’apprentissage.
Les statues, féminines presque exclusivement, renouent avec la pratique
traditionnelle du modelage, et les formes se montrent alors tantôt
burlesques, tantôt pathétiques, d’un expressionnisme baroque.
Dès la fin des années quatre-vingt, plusieurs expositions-rétrospectives remettent la mouvement Supports/Surfaces sur le devant de la scène: En 1990, le Château de Chambord expose "Le Bel Age - Supports/Surfaces" et en 1991, le musée d’Art moderne de Saint-Etienne présente "Supports/Surfaces", exposition itinérante (Tel Aviv, 1992 - Japon, 1993) avec une sélection rigoureuse.
| Série des Nymphéas |
Né à Cahors dans le Lot, le 21 septembre 1940.
Enfance à la ferme, libre et heureuse puis dans un village près de Cahors. 1959 Paris. Recalé à l’oral du concours d’entrée à l’école des beaux-arts. Inscrit à l’atelier d’art sacré, qui réouvre - place Furstenberg. 1965-1966 Coaraze : village de l’arrière pays niçois. Reprend
puis abandonne la peinture en faveur de la sculpture. 1983, Le Centre Georges Pompidou à Paris lui consacre une importante
exposition. Il commence à travailler sur de plus grandes dimensions.
Outre de nouvelles colonnes en pierre et maçonnerie, il réalise
des pièces de métal. A partir de 1985 il exécute des oeuvres monumentales dont l’Hommage à Gaston Bachelard, colonne installée à Mailly-Champagne, la Fontaine Olof Palme, à la Roche-sur-Yon, l’Hommage à Albert Camus, implanté à Nîmes et la colonne au siège des Affaires Culturelles de la Mairie de Paris. En 1986 il organise un cheminement de fûts en demi-cercle sur le flanc d’une colline que domine le château d’Edimbourg. |
|
A partir de 1992, réalisations de commandes privées,
comme la Fontaine parfumée de l’usine Fragonard à Eze, qu’accompagnent
des expositions personnelles (musée Denys-Puech à Rodez, cloître
de Saint-Trophime en Arles, etc.). Après l’installation de La pierre à
l’éperon à l’Ecole des mines d’Alès, il expose en 1994 à
Paris une série de Dévers et des oeuvres nouvelles au Château
d’Arsac. En 1995, Exposition à caractère rétrospectif au
musée Henri-Martin à Cahors et d’oeuvres récentes au musée
Matisse de Nice.
1996 voit la mise en place du Dévers à la
torsade, commandé par le rectorat d’Aix-Marseille, sur le parvis de l’Université
de sciences et droit à Aix-en-Provence. L’ensemble des Acrobates a été
exposé pendant l’été 1997 au Centre d’Art contemporain de
Vassivière.
1998, une vingtaine de sculptures ont été
exposées dans l’église Saint-Pierre à Avallon.
Galerie Jacques Girard, Toulouse 1999 Maison de la culture
de Namur, Belgique 2000 25 ans - Echange de vues, galerie Catherine Issert, Saint-Paul | Bernard Pagès 2000 |
Jean-Pierre Pincemin est né le 7 avril 1944 à Paris.
Enfant ordinaire,
il préfere l'école buissonnière et les aventures de Blake et Mortimer aux
leçons et devoirs. Pour le redresser, on l'envoie en pension chez les jésuites,
puis on lui fait apprendre le métier de tourneur.
A 17 ans, muni d'un CAP,
il entre dans une petite entreprise.
A 23 ans, il commence à peindre et abandonne
définitivement son métier de tourneur.
Peintre, graveur et sculpteur, Jean-Pierre
Pincemin expérimente d'abord des opérations et des gestes divers sur la toile
: empreintes, teintures, collages, pliages, découpages...
A la fin des années
60, au sein de Supports/Surfaces il participe à une interrogation sur les conditions
et le statut de la peinture. Il mène ensuite une réflexion sur la couleur et l'organisation
de la surface colorée en damiers et bandes.
A la fin des années 80, tout en poursuivant son travail sur les harmonies et les contrastes chromatiques, il s'oriente vers la représentation, vers l'image et le sujet. Il inscrit des arbres de primitifs italiens, simples et plats, en forme de cyprès, dans un cycle sur "L'Année de l'Inde" , où l'on croise de grosses fleurs à la Warhol, des pattes et des trompes d'éléphants blancs, toute une figuration à motifs incertains, mais aux formes sûres, bien entretenues dans "un équilibre entre la présence d'une image et son absence".
Le peintre navigue alors selon ses caprices, s'inspirant de fables du Moyen Age, de l'imagerie chrétienne ou d'estampes japonaises, après les miniatures indiennes.
En 1995, à Liège, il figure la création du monde sur un plafond de 200 m2 à l'hospice du Balloir, en respectant à la lettre le récit biblique.
En 1999, Pincemin montre ses tableaux préférés dans une exposition à la Fondation Coprim, à Paris, puis il participe en 2000 à l'exposition "La peinture n'est pas un genre", qui défend la pratique picturale au Musée des beaux-arts de Tourcoing.
Pincemin donne aussi de drôles de sculptures, énormes parfois, comme cette barrière de béton aux allures de dragon, qui approche les 11 mètres de long. Par contre, d'autres sont faites de petites plaquettes de bois colorées et agrafées comme des éléments d'armure orientale.
Pour cet artiste dont " la grande affaire en peinture est d'aimer la peinture, de ne pas savoir comment peindre, d'inventer des moyens de peindre et assez vite, de pouvoir [s']identifier à la peinture occidentale ", l'art est synonyme de découverte et d'invention. Ce principe, conjugué à d'un besoin absolu de s'inscrire dans la tradition picturale, est le fondement d'une œuvre singulière, d'une grande rigueur logique. Jean-Pierre Pincemin est mort le 17 mai 2005 à Arcueil (92) ( A voir, une fiche très documentée sur Jean-Pierre Pincemin ) Pincemin déclarait qu'il avait toujours eu "une idée ultraperfectionniste de la peinture : une vision qui est très proche de celle de Véronèse". Il précisait qu'il lui avait fallu dix ans pour apprendre à peindre et pouvoir faire un tableau. Il se disait "archiconventionnel". Et déclarait vouloir "prendre des formes du XXe siècle, la géométrisation, ou même l'abstraction, et les dire dans un langage qui serait pratiquement celui du XVIe siècle". Expositions personnelles récentes:2001 Rétrospective des gravures au Musée de la Louvière, BelgiqueMusée de Clermont-Ferrand (peintures récentes)
| 1999, retour à la couleur.. |
Une oeuvre de Jean-Pierre Pincemin
Claude Viallat est né à Nîmes en 1936 où il vit et travaille.
Il étudie à
l'Ecole des Beaux-Arts de Montpellier de 1955 à 1959, puis à l'Ecole
des Beaux-Arts de Paris en 1962-63. En 1966, Claude Viallat, adopte un procédé
à base d'empreintes, qui l'inscrit dans une critique radicale de l'abstraction
lyrique et géométrique. Une forme neutre, ni naturelle ni
géométrique, est répétée sur une toile libre,
sans châssis, déterminant la composition de l'œuvre. Depuis, l'artiste
décline ce dispositif pictural, devenu le marqueur de son identité,
sur des supports divers (bâches, toiles de voiles, de parasols, de tentes…)
et avec
des techniques d'imprégnation de la couleur sans cesse renouvelées.
einture, solarisation de la toile,
Dans ses œuvres récentes, Claude Viallat est revenu à des surfaces planes rectangulaires ou carrées, privilégiant un déchaînement des éléments constitutifs internes, mettant toujours plus l'accent sur les rapports de densité, d'intensité, de brillance entre les surfaces colorées.
A voir, une fiche très documentée sur Claude Viallat
Claude Viallat est représenté à Paris par la galerie Daniel Templon
Pierre Buraglio est né le 4 mars 1939 à Charenton. (Voir aussi biographie) Il vit et travaille à Maison-Alfort et enseigne comme professeur à l’Ecole nationale supérieur des beaux-arts de Paris. A la fin des années 1960, il est en contact avec deux mouvements:
Supports-Surfaces et BMPT. Dans ce contexte, la pratique de Buraglio se distingue. Certes, il participe aux Salons de la Jeune Peinture, il est également exposé par la Galerie Jean Fournier - qui présente la peinture française d’avant-garde - mais dans le même temps, il ne rejette pas l’idée d’une pratique utilisant une certaine qualité de matière et une thématique formelle. Il participe il est vrai au démontage expérimental de l’histoire de l’art, mais sans démolir l’idée selon laquelle la qualité du tableau repose sur quelques codes esthétiques, tels que l’équilibre des couleurs, des contrastes et des lignes. D'après 'Les Parlementaires"
de Daumier: Hommage
à Sysley: | D'après Honoré Daumier " les parlementaires", 2003 Hommage à Sysley, 2003 |
Patrick Saytour est né à Nice, en 1935.
Il vit à Aubais.
Voir aussi biographie
Au sein du groupe Supports/Surfaces, Patrick Saytour a toujours occupé, délibérément, une position marginale, critique, voire ironique. Son travail peut se définir comme une entreprise de déconstruction de la forme, de la couleur, du format, du cadre de présentation, pour reprendre les termes même de l’une de ses déclarations. Il se livrait alors à une sorte de parodie théâtralisée de l’art, mise en scène dans un vocabulaire pauvre et à l’aide d’une technologie primaire : pliages et dépliages systématiques, brûlages, trempages, solarisations, etc. Les matériaux utilisés étaient et sont toujours choisis parmi les plus vulgaires ou les plus « kitsch » : tissus et fourrures plastiques, synthétiques, que l’on trouve en abondance sur les marchés que fréquentent les travailleurs immigrés. À la fin des années 70, alors que se manifestait un retour à la figuration portant la peinture à renouer avec les mythes, le drame et la tragédie, il propose des assemblages d’objets de bazar : lampes, drapeaux, photos de pin-up, tapisseries décoratives décorées de caravelles, de biches dans des sous-bois, de princesses, de fantasias arabes, etc. Plus récemment, cette posture parodique a donné lieu sous des intitulés pompeux, Anniversaires, Célébrations, Chroniques, Commémorations, Couronnements, Javas, Noces, Noubas, Monuments, etc., à des œuvres subtiles, dont le dessein de déconstruction et d’accablement de l’art est joué dans les mises en page, d’une grande beauté formelle, de panoplies de costumes de fêtes pour enfants, de chemisettes en toile grossière, de vêtements de poupées, de bandes de carton, de feutre, de caissettes de bois, de maquettes de théatre, de gabarits et patrons de vêtements, de cartes géographiques, etc. | Trophée, 2004 |
Viennent ensuite des assemblages d’objets qui mettent en scène, monumentalisés à l’excès, des objets à la fois décoratifs et utilitaires dont une lampe métallique sortie du rêve paroxystique d’un bricoleur mégalomaniaque. Mais comme celles de Claes Oldenburg, ces « sculptures » ne s’en imposent pas moins comme des œuvres raffinées d’où émane une étrange séduction. Nous ressentons la même attirance en face de ces filets montés sur des cerceaux métalliques, où s’accrochent des fruits en plastique, des flotteurs de filets de pêche, des perles, des plumes, un attirail de décor festif dont l’artifice est exalté par une cosmétique du banal, le « pomponnage », plutôt, pour citer précisément Patrick Saytour, de l’œuvre d’art. Un pomponnage jubilatoire, arrangé avec un zèle d’étalagiste.
Les œuvres de Patrick Saytour ont été exposées dans la plupart des lieux d’Europe, d’Amérique et d’Asie dédiés à la présentation de l’art moderne et contemporain. Elles figurent dans la plupart des grandes collections publiques et privées. Patrick Saytour est représenté en France par la Galerie Bernard Ceysson.