La côte ouest de l'Australie Occidentale

L'Australie occidentale (Western Australia) est le plus grand État d'Australie. Il représente environ un tiers de l'île-continent. A 800 km au nord de Perth et après avoir traversé une seule ville, se trouve le parc de la Baie Shark

La baie elle-même couvre une superficie d'environ 8 000 km2, pour une profondeur moyenne de 9 mètres. Elle est partagée par quelques langues de terre et possède de nombreuses péninsules et îles.
Le site se trouve à la jonction de trois régions climatiques et de deux zones botaniques importantes.

La baie Shark est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991. Elle couvre une superficie d'environ 23 000 km². La zone protégée comprend de nombreuses réserves, dont le Parc marin de la baie Shark, le Parc national François Peron, la Réserve naturelle marine de Hamelin Pool, la Réserve naturelle de Zuytdorp et de nombreuses îles protégées.

Monkey Mia


Cormorans de Tasmanie (Phalacrocorax fuscescens) prenant leur envol

La baie Shark est un endroit d'un intérêt zoologique majeur. Elle abrite des milliers de dugongs (vaches de mer), ainsi que de nombreux dauphins, en particulier à Monkey Mia.


Le parc naturel abrite 26 espèces protégées de mammifères australiens, ainsi que 230 espèces d'oiseaux, et une centaine d'espèces de reptiles.


La baie Shark Bay possède la plus vaste zone connue d'algues, avec une prairie d'algue couvrant plus de 4 000 km2 dans la baie.


Touristes et dromadaires

Les dauphins de Monkey Mia

La plage de Monkey-Mia est un haut lieu d’interactions homme/dauphin. Shark Bay est fréquenté par deux sortes de dauphins de l’espèce Tursiops :
- des dauphins vivant en groupes mais qui viennent spontanément et régulièrement interagir avec les hommes. Ce groupe est bien connu, chaque dauphin s'est vu attribuer un nom et les arbres généalogiques sont établis.
- des dauphins vivant en groupe, lesquels, même s’ils guettent de temps à autre et à distance les interactions de leurs congénères avec les hommes, n’interagissent pas avec ces derniers.

Très régulièrement et depuis des années, des dauphins, parfaitement libres, viennent sur la plage de Monkey Mia réclamer, dans une surface d’eau très faible, des poissons aux touristes.
L’origine exacte de cet échange entre humains et dauphins reste un peu incertaine, car elle remonte dans le temps et implique des gens sans lien les uns avec les autres. Il semble qu’une jeune fille en vacances ait commencé à nourrir les dauphins autour de la jetée, il y a de cela des années. (vers 1964). En fin de compte, elle attira les dauphins jusqu’à la plage et les nourrit régulièrement. L’un des dauphins devînt extrêmement amical.
Les pêcheurs l’appelaient Old Charlie, bien qu’il s’agît probablement d’une femelle. Ce dauphin devint une légende et l’on raconte qu’il laissait les enfants s’asseoir sur lui tandis que les parents prenaient des photos. Charlie se pointait au bout de cette jetée de 150 m tous les matins à 7h15 encerclant les harengs pour les pousser vers les pêcheurs.
Il les gardait bien rassemblés tandis que les hommes pêchaient en ferrant de grands coups. Quant à lui, il ne prenait que les harengs blessés qui se détachaient. Si par hasard il venait lui aussi à être ferré, il nageait jusqu’à la plage pour qu’on lui retire l’hameçon. Puis, à 8h30 précises, Old Charlie éparpillait les harengs dans toutes les directions et c’en était fini d’attraper des appâts pour la journée.

Avec le temps, de plus en plus de touristes du monde entier se sont rendus à Monkey-Mia. Afin d’éviter au maximum les débordements, dus à la malveillance ou bien à la méconnaissance de certaines personnes, une législation spéciale a été mise en place et des gardiens assurent aujourd’hui la protection des dauphins.
Le rôle de ces Rangers consiste à surveiller les interactions et à sensibiliser les touristes sur les comportements à adopter.
En particulier le don de poissons aux dauphins est strictement limité à deux séances au cours de la matinée afin de laisser le reste de la journée pour que les dauphins continuent à chasser normalement et vivre leur vie sociale au sein de leur espèce.
Enfin les rencontres s'effectuant dans une eau très peu profonde, les heures chaudes sont à éviter car la peau des dauphins est très sensible au soleil et des cas de brûlures ont été constatés.


Les dauphins au milieu des touristes


En attendant les dauphins, les touristes se contentent des pélicans
Quelques dauphins se présentent spontanément

Les gardes apportent les poissons

Rangers s'adressant aux dauphins

Grand dauphin (Turciops truncatus )

Voir la place des dauphins dans la classification des mammifères


Les stromatolithes de Shark Bay (Hamelin Pool)

La baie Shark est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991. Elle est inclue dans une zone protégée d'environ 23 000 km².


Stromatolithes actifs


Stromatolithes anciens "morts"

À Hamelin Pool, au sud de la baie, on trouve des stromatolithes du Précambrien (Archéen, autour de 3, 5 milliards d'années), mais aussi des formes similaires qui continuent à vivre de nos jours.

Les différentes couches de cyanobactéries produisent des particules de calcaire qui emprisonnent la boue en s'empilant les unes sur les autres. C'est ce qui explique cet aspect de gros champignons de roches noires.

Un stromatolithe ou stromatolite (du grec strôma, tapis, et lithos, pierre) est une structure marine organique laminée double-couche : organique, car elle formée par des communautés bactériennes, où dominent actuellement les cyanobactéries et laminée, car elle prend la forme de feuillets superposés (0,1 à 5mm d'épaisseur), formant un tapis biominéral foncé.
Un feuillet est constitué d'un couplet {couche de bactéries, couche sédimentaire}
Le stromatolithe en tant que structure n'est pas vivant, seules les bactéries le sont.

Les formes mortes, sous l'effet de l'oxydation, prennent des teintes rouges.

Hamelin Pool présente les variétés de stromatolithes les plus diverses du monde.

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